GENEVE: La moitié de la population des pays pauvres a désormais reçu deux doses de vaccin contre la Covid-19, a annoncé jeudi l'alliance internationale Gavi, se félicitant des progrès accomplis pour surmonter les inégalités dans l'accès à la vaccination.
Dans les 92 pays à bas revenus ayant reçu des vaccins financés par des donateurs, la couverture vaccinale a atteint en moyenne 50%, a indiqué l'alliance Gavi, qui co-dirige avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'autres institutions le système international Covax qui vise à assurer une mise à disposition équitable dans le monde des vaccins et traitements contre la Covid-19.
L'alliance Gavi et l'OMS ont longtemps déploré le manque de solidarité concernant l'accès à la vaccination contre la Covid-19.
Bien que des inégalités demeurent, "les pays à faibles revenus ont réalisé des avancées remarquables", atteignant un "seuil décisif dans la couverture" vaccinale contre la Covid-19, a souligné l'alliance Gavi dans un communiqué.
Des progrès spectaculaires ont été réalisés depuis le début de l'année 2022, seuls 31% des habitants de ces 92 pays ayant alors reçu leurs deux premières doses.
Auparavant, la couverture vaccinale dans 34 de ces pays atteignait moins de 10%, ce qui n'est le cas aujourd'hui que dans dix pays, a précisé Gavi.
L'alliance a notamment fait l'éloge des gouvernements qui ont privilégié la vaccination du personnel soignant, catégorie à hauts risques, plus de 80 % des professionnels de santé ayant été vaccinés dans la plupart des pays à faibles revenus.
Derrick Sim, le directeur général par intérim du bureau de Covax au sein de Gavi, a salué "un progrès vital".
Mais "la pandémie n'est pas surmontée", a-t-il mis en garde. "Les cas et les décès continent à augmenter et les nouveaux variants représentent une menace pour nous tous".
Depuis que les premiers vaccins contre la Covid-19 sont devenus disponibles, Covax a livré plus de 1,4 milliard de doses aux pays à faibles revenus dans l'ensemble du monde.
"L'inégalité vaccinale est le plus grand échec moral de notre époque et les populations et pays en paient le prix", avait déploré cette année le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.