Le Moyen-Orient, deuxième après les États-Unis pour les pertes dues aux violations de données, selon IBM

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Publié le Lundi 22 août 2022

Le Moyen-Orient, deuxième après les États-Unis pour les pertes dues aux violations de données, selon IBM

  • Au Moyen-Orient, le coût d'une violation de données a augmenté de 7,6 % en moyenne
  • Le secteur financier figure parmi les secteurs les plus touchés par les violations de données au Moyen-Orient, suivi par la santé et l'énergie

RIYAD: Les violations de données au Moyen-Orient ont entraîné des coûts totaux moyens de 7,45 millions de dollars (1 dollar = 1 euro). Ce chiffre correspond à la période allant de mars 2021 à mars 2022, soit une augmentation de 7,6 % par rapport aux 6,93 millions de dollars enregistrés au cours de la même période l'année précédente, révèle un rapport portant sur le secteur.

Selon le rapport annuel sur le coût d'une violation de données réalisé par IBM Security, le Moyen-Orient arrive en deuxième position sur la liste des coûts engendrés par les violations de données. Les États-Unis occupent la première place de ce classement.

En effet, le rapport se fonde sur une analyse approfondie des informations tirées de cinq cent cinquante violations de données réelles survenues à travers le monde.

«La conclusion à tirer de cette étude est la suivante: les entreprises doivent non seulement se préoccuper de la sécurité et de la confidentialité de leurs données, mais elles doivent aussi s’assurer qu'elles sont cyberrésistantes», explique à Arab News Dina Abo-Onoq, directrice du conseil d'IBM pour l'Arabie saoudite.

Transformation du processus de travail

Les entreprises ont énormément évolué depuis dix ans. Le numérique s'impose au fil des ans, dans la mesure où il rationalise les processus et accélère le rythme des activités.

Dans ce contexte, le monde de l’informatique gagne en envergure et en complexité.

«Cette complexité entraîne des risques et une série de menaces cybernétiques», souligne Mme Abo-Onoq.

Le secteur financier figure parmi les secteurs les plus touchés par les violations de données au Moyen-Orient, suivi par la santé et l'énergie.

FAITS MARQUANTS

*   Le rapport se fonde sur une analyse approfondie des informations tirées de cinq cent cinquante violations de données réelles survenues à travers le monde.

*   Le secteur des finances figure parmi les secteurs les plus touchés par les violations de données au Moyen-Orient. Viennent ensuite les secteurs de la santé et de l'énergie.

Les organisations haussent ainsi leurs prix de près de 60 % pour compenser le coût des violations de données. Les consommateurs se trouvent donc contraints de payer la différence.

«Ce sont les consommateurs qui paient toujours la note», ajoute Dina Abo-Onoq.

La firme américaine IBM s'est donc préparée à combattre ces pertes en proposant à ses clients une solution de sécurité dite de «confiance zéro». Une solution qui aide les clients à gérer les risques et permet aux utilisateurs d'accéder aux ressources appropriées.

«Ce modèle analyse le contexte pour connecter en toute sécurité les bons utilisateurs aux données appropriées, au moment voulu et dans les conditions adéquates. Il protège également les entreprises des cybermenaces», indique Mme Abo-Onoq.

La présence d'IBM en Arabie saoudite

Lors de la récente visite du président américain, Joe Biden, dans le Royaume, IBM a dévoilé son intention de former cent mille jeunes à l'intelligence artificielle (IA), d'apprentissage automatique et de cybersécurité. Un programme qui s'étendra sur les cinq prochaines années.

Cette multinationale de la technologie collaborera étroitement avec le ministère saoudien des Communications et des Technologies de l'Information pour faire du Royaume un pôle régional en matière d'innovation.

«Nous nous sommes engagés à organiser cent ateliers au cours des cinq prochaines années, en collaboration avec les agences gouvernementales», précise Dina Abo-Onoq.

La société IBM s'est établie dans le Royaume en 1947. Le premier ordinateur a été installé cette année-là dans les locaux de Saudi Aramco. L'entreprise a parcouru un long chemin depuis.

Ses bureaux, établis actuellement à Riyad, font office de centre de vente et de marketing, mais ils fournissent également des ressources technologiques, des services de conseil et une expertise en matière de sécurité.

«Nous sommes fiers de nous présenter comme le partenaire fiable pour la transformation numérique; nous mettons nos compétences à la disposition de nos clients pour les accompagner dans la modernisation et la gestion de leurs applications dans un environnement de cloud hybride», déclare Mme Abo-Onoq.

Par ailleurs, l'entreprise a signé un protocole d'accord avec l'université du roi Saoud en juin dernier. L'objectif de ce partenariat est d'offrir une formation en IA aux étudiants de l'université et de développer leurs compétences en matière de développement.

«IBM les prépare au marché du travail. Il nous est impossible d'offrir des emplois à tout le monde, mais nombre d'entre eux finiront par travailler pour IBM», conclut Dina Abo-Onoq.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.