RIYAD: Les violations de données au Moyen-Orient ont entraîné des coûts totaux moyens de 7,45 millions de dollars (1 dollar = 1 euro). Ce chiffre correspond à la période allant de mars 2021 à mars 2022, soit une augmentation de 7,6 % par rapport aux 6,93 millions de dollars enregistrés au cours de la même période l'année précédente, révèle un rapport portant sur le secteur.
Selon le rapport annuel sur le coût d'une violation de données réalisé par IBM Security, le Moyen-Orient arrive en deuxième position sur la liste des coûts engendrés par les violations de données. Les États-Unis occupent la première place de ce classement.
En effet, le rapport se fonde sur une analyse approfondie des informations tirées de cinq cent cinquante violations de données réelles survenues à travers le monde.
«La conclusion à tirer de cette étude est la suivante: les entreprises doivent non seulement se préoccuper de la sécurité et de la confidentialité de leurs données, mais elles doivent aussi s’assurer qu'elles sont cyberrésistantes», explique à Arab News Dina Abo-Onoq, directrice du conseil d'IBM pour l'Arabie saoudite.
Transformation du processus de travail
Les entreprises ont énormément évolué depuis dix ans. Le numérique s'impose au fil des ans, dans la mesure où il rationalise les processus et accélère le rythme des activités.
Dans ce contexte, le monde de l’informatique gagne en envergure et en complexité.
«Cette complexité entraîne des risques et une série de menaces cybernétiques», souligne Mme Abo-Onoq.
Le secteur financier figure parmi les secteurs les plus touchés par les violations de données au Moyen-Orient, suivi par la santé et l'énergie.
FAITS MARQUANTS
* Le rapport se fonde sur une analyse approfondie des informations tirées de cinq cent cinquante violations de données réelles survenues à travers le monde.
* Le secteur des finances figure parmi les secteurs les plus touchés par les violations de données au Moyen-Orient. Viennent ensuite les secteurs de la santé et de l'énergie.
Les organisations haussent ainsi leurs prix de près de 60 % pour compenser le coût des violations de données. Les consommateurs se trouvent donc contraints de payer la différence.
«Ce sont les consommateurs qui paient toujours la note», ajoute Dina Abo-Onoq.
La firme américaine IBM s'est donc préparée à combattre ces pertes en proposant à ses clients une solution de sécurité dite de «confiance zéro». Une solution qui aide les clients à gérer les risques et permet aux utilisateurs d'accéder aux ressources appropriées.
«Ce modèle analyse le contexte pour connecter en toute sécurité les bons utilisateurs aux données appropriées, au moment voulu et dans les conditions adéquates. Il protège également les entreprises des cybermenaces», indique Mme Abo-Onoq.
La présence d'IBM en Arabie saoudite
Lors de la récente visite du président américain, Joe Biden, dans le Royaume, IBM a dévoilé son intention de former cent mille jeunes à l'intelligence artificielle (IA), d'apprentissage automatique et de cybersécurité. Un programme qui s'étendra sur les cinq prochaines années.
Cette multinationale de la technologie collaborera étroitement avec le ministère saoudien des Communications et des Technologies de l'Information pour faire du Royaume un pôle régional en matière d'innovation.
«Nous nous sommes engagés à organiser cent ateliers au cours des cinq prochaines années, en collaboration avec les agences gouvernementales», précise Dina Abo-Onoq.
La société IBM s'est établie dans le Royaume en 1947. Le premier ordinateur a été installé cette année-là dans les locaux de Saudi Aramco. L'entreprise a parcouru un long chemin depuis.
Ses bureaux, établis actuellement à Riyad, font office de centre de vente et de marketing, mais ils fournissent également des ressources technologiques, des services de conseil et une expertise en matière de sécurité.
«Nous sommes fiers de nous présenter comme le partenaire fiable pour la transformation numérique; nous mettons nos compétences à la disposition de nos clients pour les accompagner dans la modernisation et la gestion de leurs applications dans un environnement de cloud hybride», déclare Mme Abo-Onoq.
Par ailleurs, l'entreprise a signé un protocole d'accord avec l'université du roi Saoud en juin dernier. L'objectif de ce partenariat est d'offrir une formation en IA aux étudiants de l'université et de développer leurs compétences en matière de développement.
«IBM les prépare au marché du travail. Il nous est impossible d'offrir des emplois à tout le monde, mais nombre d'entre eux finiront par travailler pour IBM», conclut Dina Abo-Onoq.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.