L'Angola se prépare à des élections serrées

Les gens se tiennent le long de la route dans le quartier populaire de Viana à Luanda, le 21 août 2022. (Photo, AFP)
Les gens se tiennent le long de la route dans le quartier populaire de Viana à Luanda, le 21 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 août 2022

L'Angola se prépare à des élections serrées

Les gens se tiennent le long de la route dans le quartier populaire de Viana à Luanda, le 21 août 2022. (Photo, AFP)
  • Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis: le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita)
  • Pour beaucoup, le changement peut venir du dirigeant de l'Unita, Adalberto Costa Junior, surnommé «ACJ», qui a revigoré l'opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019

LUANDA: Les Angolais sont appelés aux urnes mercredi 24 août pour des élections législatives qui décideront du prochain président, dans un scrutin qui s'annonce serré entre aspiration au changement et peur de fraudes électorales. 

Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis: le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 et le plus grand parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita). 

L'enjeu est élevé pour le MPLA, dirigé par le président Joao Lourenço, élu en 2017 et candidat à un deuxième mandat. Le président du parti ou de la coalition dominant l'Assemblée devient automatiquement président de la République. 

Mais beaucoup d'Angolais se détournent du parti au pouvoir dans un pays en grande difficulté économique. L'Angola, qui compte 33 millions d'habitants, est riche en pétrole mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté. 

"Il y a beaucoup d'attentes dans la société", a estimé Claudio Silva, commentateur politique à Luanda. "Les gens sont très enthousiastes car il y a une perspective de changement", a-t-il ajouté. 

Pour beaucoup, le changement peut venir du dirigeant de l'Unita, Adalberto Costa Junior, surnommé "ACJ", qui a revigoré l'opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019. 

Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans, réputé bon orateur, a réussi à rallier plusieurs partis d'opposition. Il a rassemblé de jeunes électeurs urbains autour de promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption. 

Angola: dates-clés depuis l'indépendance

Dates-clés depuis 1975 en Angola où le président Joao Lourenço, dont le parti dirige le pays depuis l'indépendance, brigue un second mandat mercredi 24 août. 

Indépendance et guerre civile 

Le 11 novembre 1975, l'Angola devient indépendant après une guerre engagée en 1961 contre les colonisateurs portugais. 

Une guerre civile oppose le parti au pouvoir, pro-soviétique, à l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) et au Front national de libération de l'Angola (FNLA), pro-occidentaux. 

L'Afrique du Sud de l'apartheid soutient l'Unita contre le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), lui-même aidé par un contingent cubain. 

Dos Santos au pouvoir 

A la mort du premier président angolais, Agostinho Neto, José Eduardo dos Santos est investi chef de l'Etat le 20 septembre 1979 par le MPLA. 

Multipartisme et espoir déçu de paix 

L'année 1991 marque la fin du régime de parti unique. Le 31 mai, un accord de paix prévoyant des élections est signé entre M. dos Santos et le chef de l'Unita, Jonas Savimbi. 

Le MLPA remporte le premier scrutin multipartite en septembre 1992. L'Unita conteste les résultats. La guerre reprend, entraînant l'annulation du second tour. 

De janvier à mars 1993, les combats pour la prise de Huambo (centre) par l'Unita font 12.000 morts. Selon l'ONU, 25 000 personnes ont été tuées en 1993 à Kuito (centre). 

En novembre 1994, de nouveaux accords de paix sont signés. En 1997, les députés de l'Unita prennent leurs fonctions et un gouvernement d'unité est formé, mais la guerre civile reprend l'année suivante. 

L'"Angolagate", un scandale de ventes d'armes illégales au gouvernement de Luanda en 1994, éclabousse de nombreuses personnalités politiques françaises. 

Mort de Savimbi 

Le 22 février 2002, Jonas Savimbi est tué au combat. Un cessez-le-feu est signé le 4 avril pour mettre fin à 27 ans d'une guerre civile qui a fait au moins 500 000 morts. 

En septembre 2008, le MPLA remporte les législatives, les premières depuis la fin de la guerre. Nouvelle victoire quatre ans plus tard. 

Selon la Constitution, modifiée en 2010, le chef du parti vainqueur devient automatiquement président. En septembre 2012, M. dos Santos est investi. 

Répression et fin de règne 

Après un début timide, les manifestations se multiplient en 2011 pour réclamer davantage de liberté d'expression, de démocratie et de meilleures conditions de vie. 

En juin 2013, le président fait nommer son fils, Jose Filomeno, à la tête du fonds souverain du pays. L'opposition et des membres de la société civile critiquent un népotisme et des risques de corruption. 

Des ONG dénoncent les persécutions contre des opposants, comme les pressions sur journalistes et militants des droits humains. 

En juin 2016, le président nomme sa fille Isabel, puissante femme d'affaires et femme la plus riche d'Afrique, à la tête de la compagnie pétrolière publique Sonangol. 

Le 3 février 2017, il confirme qu'il ne briguera pas de nouveau mandat, désignant un fidèle pour lui succéder, le ministre de la Défense Joao Lourenço. 

Lutte anti-corruption 

Président depuis septembre 2017, Joao Lourenço crée la surprise en lançant une campagne de lutte contre la corruption pour récupérer des milliards soupçonnés d'avoir été détournés sous la présidence de son prédécesseur. 

Il limoge les proches que dos Santos avait placés à des postes clés, sa fille Isabel est accusée de corruption par la justice et les "Luanda Leaks". Son fils, Jose Filomeno, est condamné en 2020 à cinq ans de prison pour avoir détourné de l'argent d'un fonds souverain. 

Décès de dos Santos 

Jose Eduardo dos Santos décède le 8 juillet 2022 à Barcelone, où il était hospitalisé après un arrêt cardiaque. Après une autopsie, la justice espagnole confirme le 17 août une "mort naturelle". 

La dépouille doit être remise à sa veuve, rapatriée et inhumée en Angola. Une des filles de l'ex-président, "Tchizé" dos Santos, a annoncé qu'elle ferait appel de cette décision prononcée par la justice, et s'oppose à des funérailles nationales. 

Plusieurs des enfants y sont toutefois favorables mais réclament l'annulation des poursuites judiciaires engagées contre eux par son successeur. 

Promesses de réformes 

Les jeunes de 10 à 24 ans constituent 33% de la population, selon des données des Nations unies. 

Les électeurs nés après la guerre civile (1975-2001) sont moins attachés au MPLA que leurs aînés, selon des observateurs et de récents sondages. 

Selon Augusto Santana, expert électoral, "ils recherchent une éducation, des emplois et des conditions de vie meilleures". 

De son côté, le MPLA devrait tenter de tirer profit du rapatriement samedi en Angola du corps de l'ancien président Jose Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le mois dernier, en rappelant son rôle dans la pacification du pays après son indépendance du Portugal, estime l'analyste politique indépendante Marisa Lourenço. 

Il a mené une longue et difficile guerre civile, qui a fait quelque 500.000 morts en 27 ans, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita appuyée par le régime d'apartheid sud-africain et les Etats-Unis. 

Toutefois, étant donné l'héritage controversé de M. dos Santos, dont la famille a été impliquée dans des affaires de corruption, l'utilisation de cet argument ne devrait "pas avoir un impact majeur sur l'élection", selon elle. 

Si le MPLA demeure favori, analystes et sondages pointent un résultat serré. 

Mais l'opposition et une partie de l'opinion publique s'interrogent sur la possibilité de fraudes lors du scrutin. 

Les réseaux sociaux ont relayé nombre de cas de personnes décédées inscrites sur des listes électorales, selon M. Silva. 

Colère 

Jeudi, le président Lourenço a rejeté les critiques de l'opposition sur la commission électorale, qui compte une majorité de membres du MPLA. 

"S'ils disent que le processus électoral et la Commission nationale électorale sont discrédités, pourquoi veulent-ils participer?", a dit le président au cours d'un meeting à Benguela, à 500 km au sud de la capitale. 

Des accusations d'irrégularités avaient également marqué le scrutin de 2017, sans qu'elles ne soient prises en compte, selon Justin Pearce, spécialiste de histoire angolaise à l'Université Stellenbosch en Afrique du Sud. 

"Cela a créé beaucoup de colère dans la société civile", a affirmé M. Pearce. 

Des observateurs étrangers sont arrivés dans le pays ces dernières semaines. 

Dauphin de Jose Eduardo dos Santos, M. Lourenço, son ex-ministre de la Défense, avait remporté 61% des voix en 2017. Il avait surpris en lançant une vaste opération "mains propres" contre son mentor et sa famille, accusés d'avoir détourné des milliards, écartant sa garde rapprochée de la direction du parti et des institutions. 

Héritant d'une économie dépendante du pétrole, profondément en récession, il a lancé des réformes ambitieuses, saluées à l'étranger, pour diversifier les sources de revenus et privatiser les entreprises publiques. Mais peu de choses ont changé pour la majorité des Angolais, qui peinent à se nourrir dans un contexte d'inflation galopante et de grave sécheresse. 

"Le MPLA doit faire beaucoup mieux, ils doivent enrayer la pauvreté, (...) créer des emplois, (...) fournir de meilleurs services. S'ils ne le font pas, ils auront une révolution entre les mains", assure Paula Cristina Roque, analyste politique indépendante. 

Qui que soit le vainqueur de l'élection, "les cinq prochaines années vont être douloureuses", selon Mme Roque. 


TikTok annonce sa fermeture dimanche aux États-Unis, suite à la décision de la Cour suprême

Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
Cette photo d'illustration prise le 27 mai 2020 à Paris montre le logo de l'application de réseau social Tik Tok sur l'écran d'un téléphone. L'application (Photo par Martin BUREAU / AFP).
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  • TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre
  • La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

WASHINGTON : « TikTok sera contraint de fermer le 19 janvier, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi qui interdit la plateforme aux États-Unis à moins que son propriétaire chinois n'accepte de la vendre.

TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.

« Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d'Américains, TikTok offre un important mode d'expression, d'interaction et d'appartenance à une communauté », ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes.

« Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes légitimes en matière de sécurité nationale », ont-ils observé.

La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de l'échéance imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.

La loi impose théoriquement aux fournisseurs d'accès à Internet et aux boutiques d'applications de bloquer les téléchargements et les mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d'entre elles, contactées par l'AFP, n'ont pas répondu.

Selon une déclaration de la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, « l'application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».

- « Besoin de temps » -

Le ministère américain de la Justice a de son côté fait savoir vendredi que l'application de la loi allait s'étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.

« Les déclarations publiées aujourd'hui par la Maison Blanche et le département de la Justice n'ont pas apporté la clarté et l'assurance nécessaires aux fournisseurs de services qui font partie intégrante du maintien de la disponibilité de TikTok pour plus de 170 millions d'Américains », a indiqué TikTok, avant d'avertir que l'application serait certainement contrainte d'afficher un écran noir dimanche.

Donald Trump s'est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l'application soit préservée aux États-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.

Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être « respectée », mais dit avoir « besoin de temps » pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision « dans un avenir assez proche ».

Celui qui doit prendre ses fonctions lundi à midi a évoqué le sort de TikTok lors d'une conversation téléphonique avec le président chinois, Xi Jinping, vendredi.

Signe de l'ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social préféré des jeunes, le PDG de TikTok, Shou Chew, a été invité à la cérémonie d'investiture en tant qu'invité d'honneur.

« Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis », a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.

« Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n'éteigne la lumière » aux États-Unis, a assuré jeudi sur la chaîne Fox News Mike Waltz, élu républicain à la Chambre des représentants et nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.

- « Victoire » -

Adoptée en avril 2024 par les élus américains, cette loi vise à empêcher les autorités chinoises d'accéder aux données des utilisateurs du réseau social aux États-Unis ou de tenter de manipuler l'opinion américaine.

ByteDance a jusqu'ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains, en premier lieu l'homme d'affaires Frank McCourt, se sont positionnés, prêts à mettre 20 milliards de dollars sur la table.

« Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude », explique Courtney Spritzer, la patronne de l'agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.

Quant aux annonceurs, « certains parient sur une extinction de la plateforme, tandis que d'autres sont plus optimistes et pensent qu'elle continuera après dimanche », a-t-elle ajouté.

La perspective d'une disparition potentielle de TikTok a suscité l'agitation sur Internet, les trois applications les plus téléchargées sur l'App Store d'Apple étant trois plateformes vidéo : la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, une autre filiale de ByteDance, et l'application américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.