Vague de sympathie à travers le monde après l'incendie dans une église au Caire

Selon l'Église copte orthodoxe, l'incendie s'est déclaré pendant la messe dans ce bâtiment situé du nord de Gizeh. (AFP)
Selon l'Église copte orthodoxe, l'incendie s'est déclaré pendant la messe dans ce bâtiment situé du nord de Gizeh. (AFP)
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Publié le Mercredi 17 août 2022

Vague de sympathie à travers le monde après l'incendie dans une église au Caire

  • L'incendie, qui s'est déclaré dans l'église d'Abu Sifine, dans le gouvernorat de Gizeh, pendant la messe du dimanche, a fait quarante et une victimes
  • Les condoléances ont afflué d'Égypte, mais aussi du monde arabe et musulman

LE CAIRE: Une épaisse fumée et des cris ont envahi dimanche dernier le quartier d'Embabeh, au Caire. Un incendie s'est déclaré dans l'église Abu Sifine, dans ce quartier populaire situé à l'ouest du Nil.
Parmi les cinq mille fidèles qui s'étaient rassemblés dans l'église copte pour célébrer la messe, beaucoup ont été contraints de se jeter dans la rue à travers les fenêtres.
Avant que les équipes de secours ne parviennent à éteindre l'incendie, quarante et une personnes ont trouvé la mort, parmi lesquelles quinze enfants. Quatorze autres ont été blessées.
Un peu plus tard dans la journée, une foule composée de plusieurs centaines d’individus a rendu hommage aux victimes qui se trouvaient à l'intérieur et aux alentours de deux églises situées dans le gouvernorat de Gizeh, dans la région du Grand Caire, où le clergé a prié pour les victimes.

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Les coptes constituent la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient. (AFP)

La foule en pleurs essayait de toucher les cercueils des victimes, notamment celui du père Abdel Messih Bekhit, prêtre de l'église copte.
L'Église copte orthodoxe a publié un communiqué dans lequel elle indique que l'incendie s'est déclaré pendant la cérémonie liturgique dans ce bâtiment situé dans le nord de Gizeh et que plusieurs fidèles ont été transférés aux hôpitaux d'Embabeh et d'Agouza.
Le lendemain matin, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a fait savoir qu'il avait «mobilisé tous les services publics» pour faire face à ce drame. Il a annoncé ultérieurement qu'il avait «exprimé ses condoléances par téléphone» au pape Théodore II, le chef de l'Église copte orthodoxe.

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Le président égyptien a par ailleurs ordonné à l'Autorité d'ingénierie des forces armées de «se charger de la reconstruction et de la rénovation» de l'église, a indiqué le bureau du président dans un communiqué.
Des témoins de l'incendie racontent avoir vu des personnes se précipiter dans cette église, qui compte plusieurs étages, afin de venir en aide aux personnes prises au piège du feu. La chaleur et les fumées toxiques ont beaucoup gêné les secouristes.
«Les enfants ont été transportés hors du bâtiment», raconte Ahmed Reda Baioumy, qui habite à proximité de l'église. «Mais les flammes s'intensifiaient. Il était impossible d'y entrer plus d'une fois, sinon c'était l'asphyxie.»
Sayed Tawfik, autre témoin de la scène, déclare à l'AFP (Agence France-Presse) que «certaines personnes se sont jetées par les fenêtres pour fuir le feu». Il nous montre une voiture cabossée «par une personne qui est tombée dessus»; cette dernière «se trouve aujourd’hui à l'hôpital, avec des fractures au bras et au dos».
Un communiqué du bureau du procureur général suggère que les victimes sont mortes par asphyxie, puisqu'elles ne présentent «aucune blessure visible».

En chiffres

    •    5 226 dollars: montant des indemnités qui seront versées aux familles des victimes.
    •    1 045 dollars: montant des indemnités destinées aux personnes blessées.
(1 dollar = 0,98 euro)

Selon le ministère égyptien de l'Intérieur, «des indices médico-légaux montrent que le feu s'est déclaré dans un appareil de climatisation implanté au deuxième étage de l'église», où se trouvent également des bureaux de services sociaux.
Le père Farid Fahmy, prêtre d'une église voisine, attribue l'incendie à un court-circuit.
«Le courant était coupé et ils se servaient d'un générateur», explique-t-il. «Une fois le courant rétabli, une surcharge s'est produite.»
Les incendies accidentels sont monnaie courante dans cette métropole tentaculaire qu'est Le Caire. Des millions de personnes vivent dans des campements de fortune. Au moins une vingtaine d’individus sont morts l'an dernier dans l'incendie qui a ravagé une fabrique de vêtements dans la banlieue de la capitale.

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Les victimes sont mortes par asphyxie. (AFP)

Le gouverneur de Gizeh a ordonné «le versement d'une aide urgente: 50 000 livres égyptiennes [LE] pour les familles des personnes décédées et 10 000 LE pour les blessés[1 dollar = 0,98 euro]».
Le procureur général, Hamada al-Sawi, a fait savoir que le parquet avait bouclé son enquête sur l'incendie. Il a constaté que les victimes étaient mortes après avoir inhalé de la fumée.
Le ministère de l'Intérieur a confirmé qu'un dysfonctionnement électrique dans la climatisation du deuxième étage de l'église, qui comprend plusieurs salles de classe, était à l'origine du sinistre.
Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a ordonné au ministre de la Solidarité sociale de verser des indemnités de 100 000 LE aux familles des victimes et de 20 000 LE aux personnes blessées.
En effet, les coptes constituent la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient. Ils représentent environ 10% des 107 millions d'Égyptiens à majorité musulmane. Ils soutiennent à juste titre être les descendants des premiers Égyptiens: la langue qu'ils utilisent pour célébrer leur liturgie est issue de la langue des pharaons. De nombreux coptes retracent leur héritage jusqu'à l'Égypte ancienne.

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Le feu s'est déclaré dans une unité de climatisation située au deuxième étage de l’église, selon les autorités. (AFP)

Cet incendie a fait ressurgir chez de nombreuses personnes le terrible souvenir des attentats meurtriers perpétrés par des extrémistes islamistes. Parmi ces attaques, un attentat à la bombe a fait vingt-cinq morts dans la plus grande cathédrale copte du Caire en 2016 et une attaque à main armée a tué neuf fidèles dans une autre église l'année suivante.
Au cours de la majeure partie de l'histoire de l'Égypte, les coptes ont vécu des périodes marquées par l'harmonie autant que par les épreuves. Au XXe siècle, de nombreux coptes ont été écartés de la scène politique. D'autres ont dénoncé les lois restrictives en matière de construction et de rénovation des églises.
Élu en 2014, M. Al-Sissi est devenu le premier président égyptien à assister chaque année à la messe de Noël chez les coptes. Au mois de février, il a nommé un juge copte à la tête de la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays – une première dans l'histoire du pays.
Par ailleurs, les chefs religieux musulmans d'Égypte ont exprimé leurs condoléances à la communauté copte accablée de chagrin.
De son côté, le grand imam d'Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb, s'est engagé à apporter son aide aux familles des victimes. Il se charge notamment de coordonner les versements en espèces avec diverses ONG. Il a également adressé un message de solidarité au pape Théodore II.

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Parmi les cinq mille fidèles qui s'étaient rassemblés dans l'église copte pour célébrer la messe, beaucoup ont été contraints de se jeter dans la rue à travers les fenêtres. (AFP)

«Al-Azhar, ses érudits et ses cheikhs se tiennent tous aux côtés de leurs frères dans cet accident terrible; ils présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes», a-t-il déclaré, ajoutant que les hôpitaux d'Al-Azhar étaient «prêts à accueillir les blessés».
Ce drame a déclenché une vague de solidarité à travers l'Égypte et le monde. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a présenté dans un communiqué ses «plus profondes condoléances» aux familles des victimes.
Le roi Salmane et le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté leurs condoléances à M. Al-Sissi ainsi qu'aux familles des victimes. Ils ont exprimé leur «profonde tristesse et leur sincère sympathie» et ont souhaité aux blessés un «prompt rétablissement».
Les dirigeants des Émirats arabes unis ont prié pour les familles des victimes et pour M. Al-Sissi. Le chef de l'État, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, et le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum, ont souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées dans l'incendie.
Le prince Salmane ben Hamad al-Khalifa, prince héritier et Premier ministre de Bahreïn, a présenté ses condoléances au président et au Premier ministre égyptiens.

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Au lendemain de la tragédie, les dirigeants des pays de la région ont présenté leurs condoléances. (AFP)

Le Premier ministre jordanien, Bisher al-Khasawneh, a présenté ses «condoléances et sa sympathie» au gouvernement et au peuple égyptiens, ainsi qu'aux familles des victimes.
Pour sa part, le président tunisien, Kaïs Saïed, a présenté ses condoléances à son homologue égyptien et il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés lors d'un appel téléphonique.
Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, a lui aussi fait part de ses condoléances. Il a assuré du soutien continu de l'OCI et sa solidarité avec l'Égypte dans ces circonstances tragiques.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


1983 – L'attaque contre les Marines américains à Beyrouth

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  • Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines
  • Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang

BEYROUTH: Le 23 octobre 1983, aux alentours de 6h25, une violente déflagration secoue Beyrouth et sa banlieue, jusque dans les hauteurs montagneuses. Le souffle, sourd et diffus, fait d’abord penser à un tremblement de terre.

Mais sept minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus puissante, déchire la ville et ses environs, dissipant toute confusion: Beyrouth venait de vivre l’un des attentats les plus meurtriers de son histoire.

Je travaillais alors pour le journal libanais As-Safir en tant que correspondant de guerre. Beyrouth était assiégée, dans sa banlieue sud, dans les montagnes et dans la région du Kharoub, par des affrontements entre le Parti socialiste progressiste et ses alliés d'une part, et les Forces libanaises d'autre part, dans ce que l'on appelait la «guerre des montagnes».

Le sud du pays a également été le théâtre de la résistance armée des combattants libanais contre l'occupation israélienne. Ces combattants étaient liés à des partis de gauche et, auparavant, à des factions palestiniennes.

Des forces multinationales, notamment américaines, françaises et italiennes, avaient été stationnées à Beyrouth après le retrait des dirigeants et des forces de l'Organisation de libération de la Palestine, à la suite de l'agression israélienne contre le Liban et de l'occupation de Beyrouth en 1982.

Quelques minutes après les explosions, la réalité s’impose avec brutalité: le quartier général des Marines américains, situé sur la route de l’aéroport de Beyrouth, ainsi que la base du contingent français dans le quartier de Jnah, ont été ciblés par deux attaques-suicides coordonnées.

Les assaillants, non identifiés, ont lancé des camions piégés – chargés de plusieurs tonnes d’explosifs – contre les deux sites pourtant fortement sécurisés, provoquant un carnage sans précédent.

Comment nous l'avons écrit

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Au lendemain des attentats, Arab News faisait état de 120 morts parmi les Marines et de 20 morts parmi les Français, un chiffre nettement inférieur au décompte final.

L'attaque de la base américaine a tué 241 militaires américains – 220 Marines, 18 marins et trois soldats – et en a blessé des dizaines. Le bombardement du site militaire français a tué 58 parachutistes français et plus de 25 Libanais.

Ces attentats étaient les deuxièmes du genre à Beyrouth; un kamikaze avait pris pour cible l'ambassade des États-Unis à Aïn el-Mreisseh six mois plus tôt, le 18 avril, tuant 63 personnes, dont 17 Américains et 35 Libanais.

Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines. Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang, des morceaux de corps et de la confusion. Voici ce que nous, journalistes, avons pu voir au milieu du chaos qui régnait immédiatement après la catastrophe, et ce qui reste gravé dans ma mémoire plus de 40 ans plus tard.

La nuit précédente, un samedi, les Marines avaient fait la fête, divertis par un groupe de musique qui avait fait le voyage depuis les États-Unis pour se produire devant eux. La plupart dormaient encore lorsque la bombe a explosé.

Aucun groupe n'a revendiqué les attentats ce jour-là, mais quelques jours plus tard, As-Safir a publié une déclaration qu'il avait reçue et dans laquelle le «Mouvement de la révolution islamique» déclare en être responsable.

Environ 48 heures après l’attentat, les autorités américaines pointent du doigt le mouvement Amal, ainsi qu’une faction dissidente dirigée par Hussein al-Moussawi, connue sous le nom d’Amal islamique, comme étant à l’origine de l’attaque.

Selon la presse locale de l’époque, la planification de l’attentat aurait eu lieu à Baalbeck, dans la région de la Békaa, tandis que le camion utilisé aurait été aperçu garé devant l’un des bureaux du mouvement Amal.

Le vice-président américain, George H.W. Bush, s'est rendu au Liban le lendemain de l'attentat et a déclaré: «Nous ne permettrons pas au terrorisme de dicter ou de modifier notre politique étrangère.»

La Syrie, l'Iran et le mouvement Amal ont nié toute implication dans les deux attentats.

En riposte à l’attaque visant leurs soldats, les autorités françaises ont lancé une opération militaire d’envergure: huit avions de chasse ont bombardé la caserne Cheikh Abdallah à Baalbeck, que Paris considérait comme un bastion de présences iraniennes.

À l’époque, les autorités françaises ont affirmé que les frappes avaient fait environ 200 morts.

Un responsable de l'Amal islamique a nié que l'Iran disposait d'un complexe dans la région de Baalbeck. Toutefois, il a reconnu le lien idéologique fort unissant son groupe à Téhéran, déclarant: «L’association de notre mouvement avec la révolution islamique en Iran est celle d’un peuple avec son guide. Et nous nous défendons.»

Le 23 novembre, le cabinet libanais a décidé de rompre les relations avec l'Iran et la Libye. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Elie Salem, a déclaré que la décision «a été prise après que l'Iran et la Libye ont admis qu'ils avaient des forces dans la Békaa».

Un rapport d'As-Safir cite une source diplomatique: «Les relations avec l'Iran se sont détériorées en raison des interventions, pratiques et activités illégales qu'il a menées sur la scène libanaise, malgré de nombreux avertissements.»

Les attentats du 23 octobre étaient jusqu'alors le signe le plus évident de l'évolution de l'équilibre des forces régionales et internationales au Liban et de l'émergence d'un rôle iranien de plus en plus important dans la guerre civile.

Le chercheur Walid Noueihed m'a expliqué qu'avant 1982, Beyrouth avait accueilli toutes les formes d'opposition, y compris l'élite éduquée, appelée «opposition de velours», et l'opposition armée, dont les membres étaient formés dans des camps ou des centres d'entraînement palestiniens dans la vallée de la Békaa et au Liban-Sud.

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Vue aérienne de l'ambassade américaine à Beyrouth après l'explosion qui a fait 63 morts, dont 46 Libanais et 17 Américains. (AFP)

Il a indiqué que l'opposition iranienne au chah était présente parmi ces groupes et a décrit Beyrouth comme une oasis pour les mouvements d'opposition jusqu'en 1982. Toutefois, cette dynamique a changé lorsqu'Israël a envahi le Liban et assiégé Beyrouth, ce qui a entraîné le départ de l'OLP en vertu d'un accord international qui exigeait en échange qu'Israël s'abstienne de pénétrer dans Beyrouth.

Si les factions palestiniennes ont quitté le Liban, ce n'est pas le cas des combattants libanais associés à l'OLP, pour la plupart des chiites qui constituaient la base des partis de gauche libanais.

Les attaques contre les bases militaires américaines et françaises ont entraîné le retrait des forces internationales du Liban, explique M. Noueihed, laissant une fois de plus Beyrouth sans protection. Les opérations de résistance se sont multipliées, influencées par des idéologies distinctes de celles de la gauche traditionnelle, des groupes comme l'Amal islamique affichant ouvertement des slogans prônant la confrontation avec Israël.

En 1985, le Hezbollah est officiellement créé en tant qu'«organisation djihadiste menant une révolution pour une république islamique». Il s'est attiré le soutien des partis de gauche libanais et palestiniens, en particulier après l'effondrement de l'Union soviétique.

Selon M. Noueihed, l'émergence du Hezbollah a coïncidé avec le déclin des symboles existants de la résistance nationale, ce qui semble indiquer une intention d'exclure toutes les autres forces du pays du mouvement de résistance, laissant le Hezbollah comme parti dominant.

L'influence iranienne au Liban est devenue évidente lors des violents affrontements entre le Hezbollah et Amal, qui ont fait des dizaines de victimes et se sont terminés par la consolidation du contrôle du Hezbollah au milieu de la présence des forces militaires syriennes.

Beyrouth se vide peu à peu de son élite intellectuelle, a souligné M. Noueihed. Des centaines d’écrivains, d’intellectuels, de chercheurs et de professionnels des médias ont fui vers l’Europe, redoutant pour leur sécurité, laissant derrière eux une ville désertée par ceux qui faisaient autrefois vibrer sa vie culturelle et académique.

Najia Houssari est rédactrice pour Arab News, basée à Beyrouth. Elle était correspondante de guerre pour le journal libanais As-Safir au moment du bombardement de la caserne des Marines américains.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre irakien des Affaires étrangères en visite officielle aux États-Unis

 Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
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  • La visite s'inscrit dans le cadre de l'engagement diplomatique continu entre les deux pays dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale
  • "Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

DUBAI : Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, s'est envolé jeudi pour les Etats-Unis afin de participer à une série de réunions bilatérales visant à renforcer les liens entre Bagdad et Washington.

Dans une déclaration partagée sur la plateforme X et rapportée par l'Agence de presse irakienne, M. Hussein a déclaré que la visite se concentrera sur le renforcement des relations irako-américaines et la coordination des efforts sur les questions régionales et internationales clés.

"Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un engagement diplomatique continu entre les deux pays, dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale.


Gaza: 22 morts dans des bombardements israéliens, selon secouristes et hôpitaux

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
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  • L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique"
  • Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza

GAZA: Au moins 22 personnes, dont six membres d'une même famille, ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza jeudi matin, ont annoncé la Défense civile palestinienne et des sources hospitalières.

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".

Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza.

Cette organisation de secouristes a aussi fait état de deux morts dans une frappe sur une tente de personnes déplacées à Khan Younès, dans le sud.

Toujours à Khan Younès, l'hôpital Nasser annonce avoir reçu les dépouilles de deux victimes après une frappe sur une maison familiale. L'hôpital des martyrs d'al-Aqsa dit, lui, avoir reçu trois corps après une frappe sur une tente de personnes déplacées dans le camp de Nuseirat (centre).

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza, où au moins 1.928 Palestiniens ont été tués depuis selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ce bilan porte à 51.305 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.