Modi appelle, pour le 75e anniversaire de l'indépendance, à «faire avancer» l'Inde

Les gens participent à une procession portant un drapeau national indien géant à l'occasion du 75e anniversaire de l'indépendance de l'Inde, à Bangalore, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
Les gens participent à une procession portant un drapeau national indien géant à l'occasion du 75e anniversaire de l'indépendance de l'Inde, à Bangalore, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 août 2022

Modi appelle, pour le 75e anniversaire de l'indépendance, à «faire avancer» l'Inde

Les gens participent à une procession portant un drapeau national indien géant à l'occasion du 75e anniversaire de l'indépendance de l'Inde, à Bangalore, le 15 août 2022. (Photo, AFP)
  • Après une salve de 21 coups de canon, le chef du gouvernement nationaliste hindou, coiffé d'un turban aux couleurs de l'Inde, a encouragé ses compatriotes à se délester de «la moindre chose liée au colonialisme en nous ou autour de nous»
  • «Nous devons travailler ensemble pour une 'viksit bharat'(Inde industrielle avancée)», a plaidé M. Modi

NEW DELHI: L'Inde célébrait lundi le 75e anniversaire de son indépendance, occasion pour le Premier ministre Narendra Modi de galvaniser la fibre patriotique, depuis le Fort Rouge, à Delhi, où il a appelé à faire de l'Inde une nation industrielle avancée. 

Après une salve de 21 coups de canon, le chef du gouvernement nationaliste hindou, coiffé d'un turban aux couleurs de l'Inde, a encouragé ses compatriotes à se délester de « la moindre chose liée au colonialisme en nous ou autour de nous ». 

« L'Inde autonome relève de la responsabilité de chaque citoyen, de chaque gouvernement, de chaque unité de la société », a ajouté M. Modi, sur les remparts du Fort Rouge de Delhi, haut-lieu historique de la capitale, orné pour l'occasion de portraits des héros de l'indépendance du pays, placé sous la garde d'éléphants mécaniques. 

« L'Inde autonome, ce n'est pas un agenda ni un programme gouvernemental. C'est un mouvement de masse de la société que nous devons faire avancer », a-t-il poursuivi, dans une allocution de 90 minutes. 

« Nous devons travailler ensemble pour une 'viksit bharat'(Inde industrielle avancée) », a plaidé M. Modi. 

« L'heure est à un fédéralisme compétitif coopératif », a encore déclaré le dirigeant du pays fédéral de 1,4 milliard d'habitants, prônant « une compétition saine entre les Etats pour progresser dans les différents secteurs ». 

La troisième plus grande économie d'Asie a connu un important redressement de son activité économique à la fin de 2021 après avoir subi, raison de la crise sanitaire, la pire récession depuis son indépendance. 

En 1947, la partition des Indes de l'Empire britannique a jeté près de quinze millions de personnes sur les routes, les musulmans vers le nouveau territoire pakistanais, les hindous et les sikhs en direction d'une Inde désormais indépendante. Et environ un million de personnes ont été massacrées dans des affrontements inter-communautaires. 

Lors de la partition, la région du Cachemire a également été divisée entre l'Inde et le Pakistan. Les deux puissances nucléaires se sont depuis livrées trois guerres, dont deux pour ce territoire himalayen que chacune revendique. 

La rancune et les contentieux demeurent, rappelés au fil des ans par d'innombrables escarmouches. Le dernier heurt en date remonte à 2019 qui avait précipité les deux pays au bord de la guerre. 


Pourparlers de paix sans résultats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à Abou Dhabi

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
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  • Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets
  • A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars

ABOU DHABI: Aucun progrès tangible vers un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan n'a été réalisé à l'issue d'une rencontre jeudi à Abou Dhabi entre les dirigeants de ces deux pays du Caucase, empêtrés dans un conflit territorial depuis des décennies.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets.

A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars après de très longues négociations.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a cependant indiqué que les dirigeants "se sont mis d'accord pour poursuivre les négociations bilatérales et mettre en place des mesures destinées à renforcer la confiance entre les deux pays".

Avant toute signature, l'Azerbaïdjan avait présenté une liste d'exigences à l'Arménie dont l'ajout d'amendements à la Constitution arménienne incluant l'abandon de toute revendication territoriale sur la région contestée du Karabakh.

Bakou et Erevan se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de ce territoire montagneux que l'Azerbaïdjan a finalement repris aux séparatistes arméniens lors d'une offensive éclair en 2023.

En début de semaine, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait exprimé l'espoir de la conclusion d'un accord de paix rapide entre Bakou et Erevan.

La dernière rencontre entre MM. Aliev et Pachinian remonte à mai, lors du sommet de la Communauté politique européenne en Albanie, où les dirigeants de l'UE avaient également appelé à conclure un accord au plus vite.


Ukraine : Starmer et Macron appellent à accroître «la pression» sur Poutine pour obtenir un cessez-le-feu

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
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  • "Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer
  • Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou

NORTHWOOD: Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.

"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer, tandis qu'Emmanuel Macron appelait à "augmenter la pression" sur la Russie.

Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. L'émissaire américain Keith Kellogg et deux sénateurs américains, dont le républicain Lindsay Graham qui pousse pour des sanctions drastiques contre la Russie, comptent parmi les participants à la réunion.

 

 


Ukraine: Rubio dit avoir échangé avec Lavrov sur de «nouvelles idées»

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
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  • Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public
  • Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc"

KUALA LUMPUR: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi avoir exprimé "déception" et "frustration" à son homologue russe Sergueï Lavrov face au manque de progrès vers la paix en Ukraine, tout en disant qu'ils avaient échangé de "nouvelles idées".

"Ce n'est pas une nouvelle approche. C'est une nouvelle idée ou un concept nouveau que je vais rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter" dès ce soir, a déclaré M. Rubio à la presse, en précisant de manière assez vague qu'il ne s'agissait pas d'une initiative menant "automatiquement à la paix" mais "qui pourrait potentiellement permettre d'ouvrir la porte" vers une voie possible.

"J'ai fait écho aux propos du président (Donald Trump), une déception et une frustration face au manque de progrès", a indiqué M. Rubio à M. Lavrov, fustigeant le manque de "flexibilité" de la Russie lors de cette rencontre qui s'est tenue en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur.

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes.

Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public.

Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc".

"Il y a eu un échange d'idées aujourd'hui, des points de vues qu'ils ont exprimé et que je vais transmettre au président pour examen", a-t-il encore dit en soulignant, par ailleurs, que Washington pourrait, le cas échéant, imposer de nouvelles sanctions contre Moscou en l'absence de progrès.

Une proposition de loi en ce sens circule au Sénat américain.

L'entretien entre MM. Rubio et Lavrov intervient en pleine impasse dans les  négociations sur la guerre en Ukraine et alors que la Russie a intensifié sa campagne de bombardements.

La Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles.

MM. Rubio et Lavrov s'étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.