Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe

Un pompier tactique français allume un feu contrôlé pour ralentir la progression d'un feu de forêt près de Belin-Beliet, dans le sud-ouest de la France, le 13 août 2022. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
Un pompier tactique français allume un feu contrôlé pour ralentir la progression d'un feu de forêt près de Belin-Beliet, dans le sud-ouest de la France, le 13 août 2022. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
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Publié le Dimanche 14 août 2022

Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe

  • La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes
  • Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde

PARIS: Alors que la haute saison des feux n'est pas encore terminée, le bilan provisoire des incendies s'alourdit dans l'Union européenne avec déjà plus de de 660 000 hectares brûlés depuis janvier, établissant un record à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006.

Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662 776 hectares de forêts dans l'Union européenne selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006 grâce aux images de satellites du programme européen Copernicus.

La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays, où des pompiers allemands, polonais ou encore autrichiens sont arrivés cette semaine en renfort.

La situation est également exceptionnelle en Europe centrale: les pompiers ont ainsi mis plus de dix jours en juillet pour maîtriser le plus grand incendie de l'histoire récente de la Slovénie, aidés par une population si mobilisée que le gouvernement a dû demander aux habitants d'arrêter de faire des dons aux pompiers.

Mais ne disposant pas d'avions spécialisés pour combattre les feux, la Slovénie a dû appeler à l'aide la Croatie, qui a envoyé un avion... avant de le rappeler pour éteindre ses propres incendies. Le gouvernement slovène envisage désormais l'acquisition de ses premiers avions bombardiers d'eau.

Très spectaculaire aussi, à Berlin, en Allemagne, un vaste incendie s'est déclaré la semaine dernière à partir d'un dépôt de munitions de la police, dans une forêt en pleine sécheresse, un feu rapidement maîtrisé. Jusqu'ici épargnée par de tels incendies, la capitale allemande est de nos jours de plus en plus menacée en raison de l'importance de ses zones boisées.

Mais la zone la plus frappée par les incendies est la péninsule ibérique. L'Espagne, asséchée comme la France par plusieurs canicules cet été, a vu 246 278 hectares ravagés par les incendies, principalement en Galice dans le nord-ouest. La situation s'est toutefois améliorée avec la baisse des températures.

Le Portugal lutte aussi depuis plus d'une semaine contre un feu dans le géo-parc mondial reconnu par l'Unesco dans la région de la montagne de la Serra da Estrela, qui culmine à environ 2.000 mètres.

Aveyron: 500 hectares supplémentaires brûlés, 1000 personnes évacuées

Une reprise du feu samedi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé 500 hectares supplémentaires, portant à 1.260 le total d'hectares détruits depuis lundi et provoquant l'évacuation préventive d'au moins 1.000 personnes, a indiqué dimanche la préfecture.

Le feu, qui semblait samedi vers midi "en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint", a connu une reprise "virulente" dans l'après-midi, toujours selon la préfecture.

Au moins 1.000 personnes ont été évacuées du village de Mostuéjols, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Millau, et de six hameaux proches de ce village.

"Des renforts en provenance d'au moins trois départements différents sont arrivés vers une heure du matin" dimanche, portant à 600 le nombre total de pompiers sur place.

Depuis lundi, cet incendie qui n'a pas fait de blessé avait déjà été à l'origine de l'évacuation de près de  3.000 personnes. Elles avaient depuis été autorisées à regagner leurs domiciles ou leur lieu d'hébergement quand il s'agissait de vacanciers.

Mercredi, un homme résidant en Lozère avait été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route, à la lisière de l'Aveyron et la Lozère.

Par ailleurs, pour éviter les risques d'incendie, la préfecture de l'Aveyron a notamment interdit temporairement les manifestations sportives en espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou "toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature".

Europe centrale en hausse 

En termes de superficies brûlées, après l'Espagne figurent la Roumanie (150.528 hectares), le Portugal (75.277 hectares) et la France (61.289 hectares).

Sur la seule période estivale, "2022 est déjà une année record", dit à l'AFP Jesus San-Miguel, coordinateur de l'EFFIS. Le précédent record pour l'Europe datait de 2017, lorsque 420.913 hectares sont partis en fumée à la date du 13 août, et 988.087 hectares en un an.

"J'espère que nous n'aurons pas le mois d'octobre que nous avons eu cette année-là", poursuit-il; 400.000 hectares avaient alors été détruits à travers l'Europe en un mois.

Incendie en Gironde: la pluie offre un répit mais «les risques de reprises persistent»

L'incendie dénommé "Landiras-2", qui ravage le sud de la Gironde depuis mardi, est considéré dimanche matin comme "tenu" mais n'est "pas pour autant fixé", a fait savoir la préfecture.

La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations sur la zone d'intervention des pompiers, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde.

Le bilan de cette reprise de feu, après le gigantesque incendie de juillet à Landiras, est maintenu à 7.400 hectares depuis mardi mais "les risques de reprises persistent", précise la préfecture dans un communiqué.

"Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Nous savons que cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat. Nous savons que s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures, le risque redeviendra important", a ajouté Arnaud Mendousse.

Dimanche vers 09h00 aux environs d'Hostens, les bas-côtés des routes jaunis par la sécheresse étaient à nouveau humides, a constaté un journaliste de l'AFP.

D'épais nuages surplombaient encore de bon matin le PC Sécurité des pompiers, qui estiment la situation "favorable" pour la journée.

"Le taux d'humidité est élevé et la température relativement basse, autour de 25 degrés, ce qui va nous permettre de continuer nos efforts. Le feu n'est absolument pas éteint, le sol reste extrêmement chaud", a souligné Arnaud Mendousse.

Sur le terrain, d"importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés". Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.

La sécheresse exceptionnelle en Europe, cumulée aux vagues de chaleur, facilite les départs de feux.

Ces conditions ultra-sèches étaient plus souvent observées dans les pays riverains de la mer Méditerranée, mais "c'est exactement ce qui s'est passé en Europe centrale" jusqu'alors épargnée par ces phénomènes météorologiques, ajoute Jesus San-Miguel.

Par exemple, la République tchèque a vu un feu dévaster plus d'un millier d'hectares, ce qui est peu par rapport à d'autres pays, mais... 158 fois plus important que la moyenne 2006-2021 quand les feux étaient négligeables.

En Europe centrale, les superficies brûlées restent donc encore réduites par rapport aux dizaines de milliers d'hectares en Espagne, France ou Portugal. Outre les feux en Croatie, il y a eu seulement trois départs en Slovénie et cinq en Autriche.

Mais le réchauffement climatique continu de l'ensemble de l'Europe ne devrait qu'accentuer la tendance.


Pourparlers sur l'Ukraine: Kiev et l'Europe voient des avancées mais encore beaucoup de travail

Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre". (AFP)
Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre". (AFP)
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  • Les discussions entre Ukrainiens, Américains et Européens, convoquées dimanche dans l'urgence, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points de Donald Trump, considéré comme largement favorable à Moscou
  • Américains et Ukrainiens ont affirmé qu'un "futur accord" de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine

KIEV: Le chancelier allemand a insisté lundi pour que la Russie rejoigne la table des négociations sur un plan de paix pour l'Ukraine, au lendemain de pourparlers à Genève ayant donné lieu à un "nouvel élan", mais qui nécessitent encore "du travail" selon Kiev et l'UE.

Les discussions entre Ukrainiens, Américains et Européens, convoquées dimanche dans l'urgence, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points de Donald Trump, considéré comme largement favorable à Moscou. Américains et Ukrainiens ont affirmé qu'un "futur accord" de paix devrait respecter la souveraineté de l'Ukraine.

L'Ukraine, qui lutte depuis près de quatre ans contre l'invasion de la Russie, est de nouveau au coeur d'échanges lundi à Luanda en marge d'un sommet entre l'UE et l'Union africaine. Et la "Coalition des volontaires", qui réunit les alliés de l'Ukraine, se réunira mardi en visioconférence.

"La Russie doit être présente à la table (des négociations)", a affirmé le chancelier allemand Friedrich Merz, jugeant néanmoins improbable "une percée" diplomatique cette semaine.

Le président américain avait initialement donné jusqu'au 27 novembre au président ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre à son plan, comprenant notamment la cession de territoires ukrainiens et s'apparentant à une capitulation de Kiev. Il a ensuite précisé que ce n'était pas sa "dernière offre".

Salué par le président russe Vladimir Poutine, le texte initial du plan Trump reprenait plusieurs exigences cruciales pour Moscou. Le Kremlin a dit lundi n'avoir aucune information à l'issue des pourparlers de Génève, mais savoir que des "modifications" avaient été apportées.

Si M. Zelensky a salué lundi des avancées, il a estimé qu'il fallait "beaucoup plus" pour parvenir à une "paix réelle" avec la Russie et mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Atmosphère "constructive"

Le dirigeant ukrainien s'est néanmoins félicité de l'inclusion d'éléments "extrêmement sensibles": la libération totale des prisonniers ukrainiens selon la formule de "tous-contre-tous" et des civils, et le retour des "enfants ukrainiens enlevés par la Russie".

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que l'hypothèse d'une visite de Volodymyr Zelensky à Washington était "au stade de la discussion", sans date fixée.

L'atmosphère à Genève était "parfois tendue, parfois plus légère mais dans l'ensemble constructive", a-t-il décrit, évoquant une ambiance "typique des négociations extrêmement importantes".

Depuis Luanda, les alliés européens de Kiev se sont dit prudemment optimistes.

"Il reste encore du travail à faire mais il y a une base solide pour avancer", a dit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui salué un "nouvel élan".

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a aussi noté les "progrès significatifs" réalisés à Genève.

Aucune nouvelle version du texte n'a pour l'heure été publiée.

"Nous continuons tous à travailler avec nos partenaires, en particulier les États-Unis, et à rechercher des compromis qui nous renforcent et ne nous affaiblissent pas", a dit M. Zelensky lors d'une conférence virtuelle en Suède, ajoutant que son pays se trouve à un "moment critique".

Le président américain a semblé se réjouir de l'issue de la rencontre à Genève. "Est-ce vraiment possible que de grands progrès soient réalisés dans les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine??? Ne croyez que ce que vous voyez, mais quelque chose de bon pourrait bien se produire", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

A Genève, son secrétaire d'Etat Marco Rubio s'était dit dimanche "très optimiste" sur la possibilité de conclure "très vite" un accord, estimant que "les points qui restent en suspens ne sont pas insurmontables".

Les Russes auront "leur mot à dire", avait-il aussi assuré.

Lors d'un entretien téléphonique lundi entre Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le dirigeant russe a réitéré son opinion selon laquelle le plan initial des États-Unis pourrait "servir de base à un règlement de paix final".

La poussée lente, mais progressive, des troupes russes accentue la pression sur Kiev.

Moscou a revendiqué lundi la prise d'un village dans la région de Zaporijjia (sud), tandis que des frappes aériennes russes ont fait au moins quatre morts à Kharkiv.

La Russie cible quasi quotidiennement le pays au moyen de drones ou de missiles. Les infrastructures énergétiques sont particulièrement visées, faisant craindre un hiver difficile en Ukraine. Kiev vise de son côté régulièrement des dépôts et raffineries de pétrole et d'autres installations côté russe.

 


L'IA générative, un potentiel «Frankenstein des temps modernes», prévient le chef des droits humains de l'ONU

Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes. (AFP)
Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes. (AFP)
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  • "Le modèle économique actuel des plateformes de médias sociaux alimente déjà la polarisation, l'extrémisme et l'exclusion. De nombreux pays peinent à endiguer ce phénomène", a souligné M. Türk
  • Et si l'IA générative est porteuse d'"immenses promesses", les droits humains peuvent en "être les premières victimes", a-t-il estimé

GENEVE: Les droits humains risquent d'être les premières victimes du déploiement de l'intelligence artificielle (IA) générative par les géants de la tech, a déclaré le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme lundi, mettant en garde contre le potentiel "monstrueux" de tels systèmes.

"L'IA générative recèle un immense potentiel, mais son exploitation à des fins purement politiques ou économiques peut manipuler, déformer et détourner l'attention", a déclaré le Haut Commissaire Volker Türk lors d'une réunion à Genève (Suisse), soulignant que "sans garanties et réglementations adéquates, les systèmes d'IA pourraient se transformer en un monstre de Frankenstein des temps modernes".

"Le modèle économique actuel des plateformes de médias sociaux alimente déjà la polarisation, l'extrémisme et l'exclusion. De nombreux pays peinent à endiguer ce phénomène", a souligné M. Türk lors d'un forum sur les entreprises et les droits humains.

Et si l'IA générative est porteuse d'"immenses promesses", les droits humains peuvent en "être les premières victimes", a-t-il estimé.

L'exploitation de cette technologie "à des fins purement politiques ou économiques" fait peser une menace "sur plusieurs droits humains, notamment le droit à la vie privée, la participation politique, la liberté d'expression et le droit au travail".

Le Haut Commissaire a averti que ces menaces "pourraient se concrétiser en préjudices qui compromettent les promesses des technologies émergentes et pourraient engendrer des conséquences imprévisibles".

"Il est de la responsabilité des gouvernements de s'unir pour éviter un tel scénario", a insisté M. Türk.

Par ailleurs, le chef des droits humains de l'ONU a mis en évidence une autre menace représentée par la concentration croissante du pouvoir des entreprises et l'"accumulation massive de richesses personnelles et d'entreprises entre les mains d'une poignée d'acteurs".

"Dans certains cas, cela dépasse le poids économique de pays entiers", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que lorsque "le pouvoir n'est pas encadré par la loi, il peut mener à des abus et à l'asservissement".

 


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.