Mondial au Qatar: Le secteur du luxe se frotte les mains

L'horloge du compte à rebours de la Coupe du monde de football Qatar 2022 dans la capitale Doha le 12 août 2022 (Photo, AFP).
L'horloge du compte à rebours de la Coupe du monde de football Qatar 2022 dans la capitale Doha le 12 août 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 août 2022

Mondial au Qatar: Le secteur du luxe se frotte les mains

  • Le luxe attendu au Qatar «dépassera tout ce que nous avons pu fournir auparavant»
  • Les forfaits peuvent aller de 700 dollars pour un billet au premier rang, à une facture de plus d'un million de dollars

DOHA: Affluant du monde entier par jets et yachts privés, les clients fortunés de Jaime Byrom vivront une Coupe du monde grand luxe cet automne au Qatar, le riche État gazier du Golfe jugé financièrement inabordable par de nombreux fans européens.

Le luxe attendu au Qatar "dépassera tout ce que nous avons pu fournir auparavant", a déclaré l'homme d'affaires. "Certaines personnes ne lésineront pas sur les moyens pour être là", prédit-il.

Propriétaire d'une société qui vend des forfaits exclusifs aux célébrités et grandes fortunes, Jaime Byrom prévoit des ventes record pour le Mondial 2022, affirmant toutefois que toutes les bourses y trouveront leur compte.

M. Byrom, qui a vendu des millions de chambres d'hôtel au cours de dix précédentes Coupes du monde, affirme que son entreprise Match Hospitality a déjà réservé 450.000 des trois millions de billets disponibles pour le tournoi qui débute le 20 novembre.

Les forfaits peuvent aller de 700 dollars pour un billet au premier rang, avec repas compris, à une facture de plus d'un million de dollars pour des groupes séjournant dans les meilleurs hôtels et assistant à plusieurs matchs.

Parmi les produits les plus prisés, se trouve le Pearl Lounge, qui se présente comme le "summum" du luxe, situé au stade Lusail où se déroulera la finale du 18 décembre. Les 116 sièges offrent une vue imprenable, les invités recevront des cadeaux, le champagne coulera à flot et les repas seront concoctés par le chef britannique Jason Atherton, étoilé au Michelin.

«Une minorité»

Ces clients-là "feront certainement bon usage de leur richesse. Mais ce n'est qu'une minorité", relativise Jaime Byrom.

"Il y a juste des gens qui ont la chance d'avoir plus d'argent que d'autres et ils auront une expérience qui est hors de portée pour la plupart d'entre nous, c'est ainsi", conclut-il.

Les stars et grandes fortunes ne sont pas une nouveauté dans l'histoire du Mondial. Le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, le magnat chinois Jack Ma, des membres de la famille royale et des mannequins ont été des habitués des dernières éditions.

Les dépenses des fans dans les secteurs de l'hôtellerie et des services constituent une source de revenus importante pour la Fifa, avec environ 184 millions de dollars pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, selon les comptes de l'instance mondiale du football basée à Genève.

Et cette année, devraient s'y ajouter davantage de riches supporters venus des pays du Golfe voisins, pour la toute première Coupe du monde organisée dans un pays arabe.

Jaime Byrom ne doute pas que ses bénéfices dépasseront cette année ceux réalisés au Brésil, les recettes étant déjà supérieures de 29% à ce qu'elles étaient 100 jours avant le début du tournoi organisé dans le grand pays du football d'Amérique du Sud.

Selon M. Byrom, les plus grosses ventes ont été réalisées auprès des clients du Mexique, des États-Unis, de Grande-Bretagne et d'Argentine. Mais ceux du Qatar, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis restent les plus importants en termes de revenus. L'Inde, Hong Kong et le Bangladesh figurent également dans le top 10 des nations acheteuses.

«Un seul endroit»

Les supporters les moins fortunés se partageront des cabanes portables à 200 dollars par jour en périphérie de la capitale Doha, pendant que d'autres séjourneront dans des camps dans le désert, répliques des tentes bédouines traditionnelles du Golfe.

Mais M. Byrom assure que la Coupe du monde au Qatar sera à des prix "avantageux" pour tous, car les prix de la plupart des chambres d'hôtel sont contrôlés par le gouvernement et non fixés en fonction du marché.

Selon l'homme d'affaires, les supporters devront aussi profiter du fait qu'ils ne se ruineront pas à parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres entre les villes comme en Russie en 2018 et au Brésil en 2014.

Aucun des huit stades du Qatar n'est séparé de plus de 70 kilomètres, dans cette cité-État de 2,8 millions d'habitants, dont environ 90% d'étrangers.

"C'est la première, et ce sera la dernière fois, je suppose, qu'une Coupe du monde est organisée dans un seul endroit", souligne M. Byrom, prédisant une "Coupe du monde extraordinaire".


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".