Le nombre d'enfants palestiniens tués et blessés «est inadmissible», martèle l’ONU

Un jeune garçon assiste aux funérailles d’une fillette palestinienne tuée à la suite d'une frappe aérienne israélienne, à Khan Younes, le 11 août 2022 (Photo, Reuters).
Un jeune garçon assiste aux funérailles d’une fillette palestinienne tuée à la suite d'une frappe aérienne israélienne, à Khan Younes, le 11 août 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 12 août 2022

Le nombre d'enfants palestiniens tués et blessés «est inadmissible», martèle l’ONU

  • Michelle Bachelet, haute commissaire aux droits de l'homme, a déclaré qu'un «climat d'impunité» alimente des cycles de violence sans fin
  • Depuis le début de l'année, 37 enfants palestiniens ont été tués, dont 19 lors des intenses combats entre Israël et le Djihad islamique le week-end dernier

NEW YORK: La haute commissaire de l’ONU chargée des droits de l'homme, Michelle Bachelet, s'est alarmée jeudi du nombre «inadmissible» d'enfants palestiniens qui ont été tués ou blessés cette année, et a demandé que tous les incidents fassent l'objet d'une enquête approfondie.

Les chiffres ont grimpé en flèche le week-end dernier lors des combats intenses entre les autorités israéliennes et le groupe du Djihad islamique et lors des opérations de répression israéliennes qui ont suivi en Cisjordanie.

Rien que la semaine dernière, 19 enfants palestiniens ont été tués dans les territoires occupés, ce qui porte à 37 le nombre de victimes depuis le début de l'année.

«Il est profondément troublant de blesser un enfant au cours d'un conflit, et le meurtre et la mutilation de tant d'enfants cette année sont inadmissibles», a indiqué Bachelet.

Plusieurs frappes militaires israéliennes ont touché des «biens civils à première vue», faisant des morts et endommageant des infrastructures, a-t-elle ajouté.

«Le droit humanitaire international est clair», a-t-elle insisté. «Lancer une attaque qui pourrait tuer ou blesser incidemment des civils, ou endommager des biens civils, de manière disproportionnée par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu, est interdit. De telles attaques doivent cesser.»

Bachelet a également souligné les violations du droit humanitaire international par les groupes armés palestiniens qui «ont lancé des centaines de roquettes et de mortiers lors d'attaques aveugles, faisant des victimes civiles et endommageant des biens civils en Israël comme à Gaza».

Selon les autorités israéliennes, 70 Israéliens ont été blessés au cours des combats.

Si le cessez-le-feu qui a mis fin à la dernière escalade de violence à Gaza tient toujours, les tensions restent extrêmement fortes en Cisjordanie, où quatre Palestiniens ont été tués et 90 autres blessés le 9 août par des tirs des forces israéliennes.

Parmi les victimes figure un garçon de 16 ans abattu par des soldats israéliens lors d'opérations d'arrestation à Naplouse, qui a par ailleurs fait 76 blessés. Un autre garçon de 16 ans a été tué par balle par des soldats israéliens à un poste de contrôle à Hébron, après que des Palestiniens leur ont jeté des pierres et des feux d'artifice.

«L'utilisation généralisée de balles réelles par les forces israéliennes lors d'opérations de maintien de l'ordre en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est, en 2022, a entraîné une augmentation alarmante des décès parmi les Palestiniens», a avisé Bachelet.

Depuis le début de l'année, 74 Palestiniens ont été tués, souvent à la suite d'un recours à la force meurtrière par les autorités israéliennes. Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies dans les territoires occupés a décrit cette pratique comme une violation du droit international relatif aux droits humains.

Bachelet a appelé à des «enquêtes urgentes, indépendantes, impartiales, approfondies et transparentes» autour de tous les incidents ayant engendré la mort ou la blessure d’une quelconque personne.

«Une absence quasi-totale de responsabilité persiste dans le territoire palestinien occupé, qu'il s'agisse des violations du droit international humanitaire commises par toutes les parties au conflits à Gaza, ou des violations israéliennes récurrentes du droit international des droits de l'homme et du droit de l'occupation en Cisjordanie, en particulier à Jérusalem-Est, notamment des incidents liés à un usage inutile et disproportionné de la force», a-t-elle indiqué.

«Ce climat d'impunité, ainsi que les violations de longue date, alimentent le cycle de la violence et la récurrence des violations.

«La situation en Palestine est extrêmement fragile. La plus grande retenue est nécessaire afin d’éviter de nouvelles effusions de sang, en veillant surtout à ce que les armes à feu soient utilisées dans le strict respect des normes internationales», a soutenu Bachelet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.