RENNES: L'autopsie du béluga euthanasié mercredi après plus d'une semaine d'errance dans la Seine, a été effectuée le jour même mais ses résultats ne sont pas encore connus, a fait savoir jeudi la préfecture du Calvados interrogée par l'AFP.
"La nécropsie du béluga a été effectuée hier mercredi 11 août", indique la préfecture dans un courriel.
"Pour l'heure, les résultats ne sont pas connus. Des analyses sont en cours. Nous communiquerons le moment venu sur les conclusions", indique l'institution sans plus de précisions.
Agé, très amaigri et affaibli, le cétacé de 800 kg avait été extrait d'une écluse de la Seine lors d'une opération risquée dans la nuit de mardi à mercredi mais il avait dû être euthanasié mercredi, après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados).
La vétérinaire des pompiers Florence Ollivet-Courtois avait expliqué lors d'un point presse que l'état de l'animal s'était dégradé pendant le transport et qu'il souffrait d'une grave insuffisance respiratoire.
La vétérinaire avait ajouté que l'autopsie, mené par l'observatoire Pelagis spécialiste des mammifères marins, serait "importante" pour connaître les raisons de la mort du béluga. Elle pourrait également permettre de comprendre comment cet animal habitué aux eaux froides s'est retrouvé dans la Seine, selon Mme Ollivet-Courtois.
Une orque avait déjà été observée dans le fleuve en mai, entre Rouen et Le Havre. Elle avait finalement été retrouvée morte et une autopsie avait privilégié un décès par inanition.
Si l'issue de la tentative de sauvetage avait été plus heureuse pour le béluga, l'animal était censé séjourner quelques jours dans une écluse d'eau de mer du port de Ouistreham avant d'être relâché au large.
Repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé était retenu depuis vendredi dans le bassin d'une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris.
Mais il ne pouvait espérer survivre dans une eau non salée à 25C avec des éléments de pollution ou sonores incompatibles avec sa survie, selon les spécialistes.
Le béluga vit habituellement dans les eaux arctiques et subarctiques. Il s'agit, selon Pélagis, du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.