Les Etats-Unis condamnent les Houthis pour la détention de personnel américain et de l'ONU

L'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking a tenu un point de presse à la suite de la prolongation de la trêve au Yémen. (Archives/Reuters)
L'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking a tenu un point de presse à la suite de la prolongation de la trêve au Yémen. (Archives/Reuters)
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Publié le Samedi 06 août 2022

Les Etats-Unis condamnent les Houthis pour la détention de personnel américain et de l'ONU

  • 12 personnes détenues au secret, selon l'envoyé américain Tim Lenderking
  • « Une libération inconditionnelle serait une preuve de bonne foi ».

LONDRES : L'envoyé américain au Yémen Tim Lenderking a condamné jeudi la milice Houthi qui maintient en détention des employés actuels et anciens du gouvernement américain et de l'ONU.

« C'est extrêmement malheureux et nous condamnons la détention par les Houthis de 12 de nos employés actuels et anciens des États-Unis et de l'ONU. Ils sont toujours détenus au secret au Yémen, à Sanaa », a-t-il déclaré aux journalistes lors d'un point de presse portant sur le renouvellement de la trêve dans le pays.

« Nous percevons cette détention comme un signal extrêmement négatif et nous souhaitons voir une démonstration de bonne foi de la part des Houthis à travers la libération de ces personnes sans conditions », a ajouté M. Lenderking.
Les États-Unis ont déclaré en novembre que les Houthis, soutenus par l'Iran, détenaient un certain nombre d'employés yéménites à l'ambassade américaine, fermée depuis 2015.

L'ONU a confirmé que deux de ses employés étaient détenus au secret depuis plus d'une semaine par la milice.

M. Lenderking a déclaré qu'en plus de se concentrer sur la trêve et de maintenir les combats « à un niveau historiquement bas » pendant une période prolongée, les États-Unis soutiennent activement l'ONU pour éviter une explosion ou une fuite du pétrolier Safer, amarré dans la mer Rouge, et qui risque de déclencher une catastrophe environnementale.
Il a affirmé qu'ils se rapprochaient de leur objectif de 80 millions de dollars pour une opération qui permettrait de décharger le pétrole du pétrolier sur un navire adjacent.
« Ce n'est pas une grosse somme compte tenu de ce qui est en jeu. Si le Safer explose, il faudra compter 20 milliards de dollars rien que pour le nettoyage. Cela aura également des conséquences sur le commerce international, sans compter la destruction de l'habitat maritime vital, qui aggravera la situation humanitaire au Yémen en obstruant le passage vers les ports yéménites. En outre, l'écosystème marin de la mer Rouge serait décimé », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l'Arabie saoudite a fait part de sa ferme volonté de prolonger la trêve parrainée par les Nations unies,  qui a été renouvelée pour deux mois supplémentaires par les parties yéménites mardi.

Il explique à cet égard que l'Arabie saoudite et le Sultanat d’Oman ont joué un rôle essentiel en faveur de la trêve, et qu'ils s'efforceront d'inciter les donateurs à continuer de combler les lacunes au cours des prochains mois.

Selon lui, si la trêve, qui a débuté en avril, se poursuivra pendant deux mois supplémentaires, cela signifierait « six mois de désescalade et d'avancées significatives sur de nombreuses lignes d'effort » et offrirait la possibilité d'un « cessez-le-feu durable et d'un processus politique inclusif et global ».

« La trêve offre aux Yéménites la plus longue période de calme depuis le début de la guerre, et elle leur offre un réel soulagement. En effet, les pertes civiles ont diminué d'environ 60 % depuis avant le début de la trêve, environ 8 000 Yéménites ont quitté Sanaa à bord de vols commerciaux pour la première fois depuis 2016, cinq fois plus de carburant entrent dans le port de Hodeidah par mois par rapport à 2021 ».

Lenderking a déclaré qu'au cours des deux prochains mois, des négociations intensifiées devraient se tenir en vue de finaliser l'accord de trêve. Il a appelé toutes les parties à faire des compromis pour progresser.

Il a déclaré que cela devrait inclure « une action initiale des Houthis » pour ouvrir les routes principales de la troisième plus grande ville du Yémen, Taiz, où « les résidents vivent dans des conditions de siège depuis 2015 ».

« L'accord élargi permettrait des discussions en vue d’un cessez-le-feu total, à l'échelle nationale, qui pourrait apporter une paix et une désescalade durables au Yémen. L’accord ouvrirait également la voie à la reprise d'un processus politique yéménite, qui (...) est la seule solution permettant de résoudre durablement le conflit et d’inverser la crise humanitaire », a déclaré Lenderking.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.