Dieux, temples et Étrusques: Nîmes joue à fond la carte de l'Antiquité

Cette photo prise à Nîmes le 1er août 2022 montre l'un des temples romains les mieux conservés (Photo, AFP).
Cette photo prise à Nîmes le 1er août 2022 montre l'un des temples romains les mieux conservés (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 06 août 2022

Dieux, temples et Étrusques: Nîmes joue à fond la carte de l'Antiquité

  • Le haut bâtiment «a été utilisé tout au long de ses 2.000 ans d'existence»
  • Le Musée de la Romanité présente une importante exposition sur la civilisation étrusque

NÎMES: La réouverture d'un temple romain iconique, des spectacles populaires dans les arènes et une vaste exposition sur les Étrusques : Nîmes (sud de la France) met l'accent sur son riche patrimoine antique, avec l'espoir d'enfin décrocher une reconnaissance de l'Unesco.

Ancienne colonie romaine qui connut son apogée il y a deux millénaires sous Auguste, le premier des empereurs de Rome, Nîmes alors appelée "Colonia Augusta Nemausus" était un carrefour commercial et culturel important, à mi-chemin entre Rome et l'Espagne.

Vingt siècles plus tard, les façades blanches agrémentées de hautes colonnes de la "Maison Carrée" resplendissent toujours sous le soleil du Midi, dans une zone semi-piétonne.

"La Maison carrée de Nîmes, édifiée au début du Ier siècle de notre ère, représente l’une des plus anciennes expressions, et parmi les mieux conservées, d’un temple romain consacré au culte impérial", soulignait en janvier Roselyne Bachelot, alors ministre française de la Culture, en annonçant sa candidature à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Le haut bâtiment "a été utilisé tout au long de ses 2.000 ans d'existence, comme temple dédié à Auguste, puis comme maison particulière, église, couvent et même écurie, grenier à blé et musée. C'est cette occupation permanente qui explique son état de conservation exceptionnel", explique Valérie Espin, responsable de ce site au sein de la société privée Edeiss, qui a récemment repris la gestion, la valorisation et l'exploitation commerciale du patrimoine antique de Nîmes

Fermée pour rénovation pendant huit mois, sa "cella", grande salle qui abritait la statue de la divinité, aujourd’hui disparue, a rouvert au public cet été.

"Cette Maison Carrée, c'est un peu une icône, on y est très attachés, tout comme à l'amphithéâtre (les arènes), le temple dit +de Diane+, la tour Magne, également romaine, la porte Auguste, la porte de France...", explique Mary Bourgade, adjointe au maire chargée du patrimoine antique.

Nouvelle candidature à l'Unesco 

Contrairement à sa voisine Arles, qui a aussi un amphithéâtre romain ainsi que des thermes et un théâtre antique, ou à l'aqueduc du Pont du Gard, Nîmes a raté le coche d'une reconnaissance par l'Unesco il y a une quarantaine d'années.

En 2018, Nîmes a fini par présenter ses attraits à l'agence spécialisée de l'ONU, espérant la reconnaissance du caractère exceptionnel de l'ensemble de ses sites romains. Mais la décision a été "différée", les experts du Conseil International des monuments et des sites (Icomos) n'ayant pas apprécié la présence à proximité immédiate de monuments modernes, comme le Musée de la Romanité à l'architecture controversée.

Recentrée sur la Maison Carrée, une nouvelle candidature de Nîmes sera en principe examinée l'an prochain, lors de la 46e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, à condition que les difficultés diplomatiques liées à la guerre en Ukraine ne viennent pas bousculer le calendrier.

Un expert de l'Icomos est en tout cas attendu à Nîmes "pendant la première quinzaine de septembre", selon Mme Bourgade, pour une visite de trois jours qui pourrait être déterminante.

Spectacles aux arènes

Deux mille ans après les combats de gladiateurs et quelques semaines après des concerts à guichets fermés de Stromae ou de Sting, les arènes, d'une capacité de 13.000 places, devraient être à nouveau remplies pour un spectacle de reconstitution historique grand public intitulé "Nîmes, Cité des dieux", programmé du 8 au 15 août.

Le Musée de la Romanité présente lui jusqu'au 23 octobre une importante exposition sur la civilisation étrusque, qui occupa le centre de l'Italie avant que la puissance de Rome ne prenne son essor.

Si elle n'a "laissé que des vestiges très discrets, essentiellement des nécropoles souterraines", la civilisation étrusque a également légué à Rome un héritage fécond, notamment sur le plan religieux, souligne une des guide-conférencières du musée, Léa Flori, mais aussi des bijoux, des fresques, des urnes et des vases.


Un pharaon sans nom émerge des sables d'Abydos

Des archéologues et chercheurs sur le site de la tombe nouvellement découverte à Abydos, l'une des plus anciennes cités de l'Égypte antique, à environ 480 kilomètres au sud du Caire. (Josef W. Wegner pour le Penn Museum)
Des archéologues et chercheurs sur le site de la tombe nouvellement découverte à Abydos, l'une des plus anciennes cités de l'Égypte antique, à environ 480 kilomètres au sud du Caire. (Josef W. Wegner pour le Penn Museum)
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  • Le site d'Abydos, au sud du Caire, constitue la plus importante découverte depuis plus d'une décennie
  • La dernière demeure d'un roi inconnu daterait de plus de 3 600 ans

LONDRES: Une équipe d'archéologues a exhumé en Égypte la sépulture d'un souverain pharaonique encore non identifié, à quelque 480 kilomètres au sud de la capitale égyptienne.

Cette découverte exceptionnelle, fruit d'une collaboration entre spécialistes égyptiens et américains, constitue la seconde trouvaille majeure de cette nature cette année et daterait d'environ 3.600 ans.

L'imposante structure funéraire a été mise au jour à 7 mètres sous la surface d'Abydos, considérée comme l'un des plus anciens sites habités de l'Égypte antique.

Particulièrement impressionnante avec ses voûtes majestueuses culminant à 5 mètres et ses chambres multiples aux décors somptueux, cette découverte surpasse en importance celle réalisée dans la même région en 2014 - jusqu'ici considérée comme la plus significative jamais documentée - qui avait révélé la dernière demeure du souverain Seneb-Kay.

"Cette découverte ouvre un chapitre inédit dans notre compréhension de cette dynastie", a confié au New York Times Josef W. Wegner, conservateur au Penn Museum de Philadelphie et responsable de l'équipe américaine sur le chantier de fouilles.

L'intérieur de la tombe royale révèle d'extraordinaires fresques mythologiques, parmi lesquelles figurent des représentations des divinités Isis et Nephthys.

Ne cachant pas son enthousiasme face à cette trouvaille qu'il qualifie de "passionnante", Wegner a précisé : "Cette sépulture, tout comme celle de Seneb-Kay, constitue l'un des plus anciens exemples conservés de tombes royales ornées de décorations picturales intérieures."

L'ouvrage funéraire porte néanmoins les stigmates de plus de trois millénaires d'existence, et les archéologues n'ont pu y découvrir aucune dépouille identifiable du souverain.

Selon toute vraisemblance, la nécropole aurait été profanée à une époque lointaine par des pillards, ce qui expliquerait la quasi-absence d'objets précieux ou d'artefacts significatifs dans l'enceinte funéraire.

Ces violations anciennes ont également causé des dommages considérables aux ornementations murales, altérant gravement certaines inscriptions cruciales, notamment celles qui auraient pu révéler l'identité du monarque enseveli en ces lieux.

Selon Wegner, des indices sur l'identité du mystérieux occupant pourraient subsister dans diverses inscriptions présentes sur d'autres monuments et édifices disséminés à travers l'ancienne cité d'Abydos. Deux souverains, connus sous les noms de Senaiib et Paentjeni, figurent actuellement parmi les candidats les plus plausibles.

L'archéologue a confirmé que la mission scientifique poursuivrait ses efforts, tant pour assurer la conservation de cette découverte majeure que pour explorer d'autres structures funéraires potentielles dans le secteur. Ces futures fouilles pourraient non seulement enrichir la compréhension de cette ère tumultueuse, mais aussi lever le voile sur l'identité du pharaon anonyme.

"Notre espoir le plus cher reste de découvrir une tombe préservée dans son intégralité, ou du moins partiellement épargnée par les pilleurs", a-t-il confié. "De telles sépultures pourraient encore sommeiller sous le sable d'Abydos."

Interrogée par le New York Times, la professeure Anna-Latifa Mourad-Cizek, archéologue rattachée à l'Université de Chicago, a souligné l'importance capitale de cette trouvaille pour éclairer "une période passionnante durant laquelle l'Égypte se trouvait morcelée entre plusieurs pouvoirs rivaux".

Selon les précisions apportées par Wegner, cette ère se caractérisait par "une succession de souverains-guerriers perpétuellement en conflit". L'expert a d'ailleurs rappelé que la dépouille du roi Seneb-Kay présentait des traumatismes laissant penser qu'il aurait péri lors d'affrontements militaires.

Malgré la fragmentation politique qui régnait alors sur le territoire égyptien, le spécialiste a tenu à rectifier une idée reçue: la dynastie d'Abydos ne constituait nullement "un simple épiphénomène où quelques monarques auraient fait sécession de leur territoire d'origine".

Cette lignée royale aurait au contraire joué un rôle déterminant dans le processus qui conduirait ultérieurement à la réunification du pays et à l'avènement de ce qui allait devenir "la glorieuse civilisation du Nouvel Empire égyptien".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La restauration de la mosquée Al-Oudah à Diriyah redonne vie au patrimoine Najdi 

La mosquée Al-Oudah à Diriyah, un site patrimonial clé de la région de Riyad, est en cours de restauration dans le cadre d'un projet national (SPA).
La mosquée Al-Oudah à Diriyah, un site patrimonial clé de la région de Riyad, est en cours de restauration dans le cadre d'un projet national (SPA).
La mosquée Al-Oudah à Diriyah, un site patrimonial clé de la région de Riyad, est en cours de restauration dans le cadre d'un projet national (SPA).
La mosquée Al-Oudah à Diriyah, un site patrimonial clé de la région de Riyad, est en cours de restauration dans le cadre d'un projet national (SPA).
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  • La deuxième phase du projet du prince Mohammed ben Salmane pour les mosquées historiques vise à préserver la riche histoire de la mosquée et son patrimoine architectural Najdi
  • Reconnaissant son importance culturelle, le projet utilisera des méthodes de construction traditionnelles Najdi, notamment la boue et des matériaux naturels adaptés au climat du désert

RIYAD : La mosquée historique Al-Oudah à Diriyah, un site patrimonial clé de la région de Riyad, est en cours de restauration dans le cadre d'un projet national, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La deuxième phase du projet du prince Mohammed ben Salmane pour les mosquées historiques vise à préserver la riche histoire de la mosquée et son patrimoine architectural Najdi, en lui redonnant sa splendeur d'antan.

L'un des plus anciens sites de culte de la région, la mosquée Al-Oudah a été restaurée à trois reprises, la dernière rénovation remontant à une quinzaine d'années, selon l'agence.

Reconnaissant son importance culturelle, le projet utilisera les méthodes de construction traditionnelles Najdi, notamment la boue et les matériaux naturels adaptés au climat du désert.

La rénovation permettra d'agrandir la mosquée, qui passera de 794 mètres carrés pour 510 fidèles à 1 369 mètres carrés pour 992 fidèles.

Cette expansion reflète un engagement à préserver l'histoire tout en répondant aux besoins évolutifs de la communauté, a également rapporté l’agence.

Il s'agit de l'une des 30 mosquées réparties dans 13 régions dans le cadre de la deuxième phase du projet, qui comprend six mosquées à Riyad, cinq à La Mecque, quatre à Médine, trois à Asir et deux dans la province orientale, à Jouf et à Jazan. Les frontières du Nord, Tabuk, Al Bahah, Najran, Hail et Al Qassim ont chacune une mosquée dans le projet.

La deuxième phase fait suite à la première, achevée en 2018, au cours de laquelle 30 mosquées ont été restaurées dans 10 régions. Des entreprises saoudiennes et des experts en restauration du patrimoine dirigent les efforts de développement, selon l’agence.

Le projet établit un équilibre entre les normes de construction traditionnelles et modernes, assurant la durabilité des éléments de la mosquée tout en préservant le patrimoine.

Des entreprises saoudiennes et des ingénieurs spécialisés dans la restauration du patrimoine dirigent les efforts de développement, selon le rapport.

Les quatre objectifs stratégiques du projet comprennent la restauration des mosquées historiques pour le culte, la préservation de l'authenticité architecturale, la mise en valeur du patrimoine culturel du Royaume et l'amélioration de la signification religieuse et culturelle des sites religieux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ithra accueillera les festivités de l'Aïd Al-Fitr pendant trois jours

Au Musée des enfants, les activités comprennent une célébration immersive de l'Aïd et des ateliers tels que "l'art du ballon", "l'Aïd dans un sac" et "le parfum de l'Aïd". (Fourni)
Au Musée des enfants, les activités comprennent une célébration immersive de l'Aïd et des ateliers tels que "l'art du ballon", "l'Aïd dans un sac" et "le parfum de l'Aïd". (Fourni)
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  • Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale à Dhahran accueillera plus de 25 événements de l'Aïd Al-Fitr du 31 mars au 2 avril, avec des expositions, des spectacles et des activités interactives
  • Le programme comprend une exposition présentant huit maîtres artisans dans les domaines de la papeterie, de la calligraphie et de l'ornementation

DHAHRAN : Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale à Dhahran accueillera plus de 25 événements de l'Aïd Al-Fitr du 31 mars au 2 avril, avec des expositions, des spectacles et des activités interactives.

Le programme comprend une exposition présentant huit maîtres artisans dans les domaines de la papeterie, de la calligraphie et de l'ornementation. Les visiteurs peuvent explorer une installation inspirée de l'architecture en briques de terre et de l'artisanat traditionnel à base de palmiers.

Au musée des enfants, les activités comprennent une célébration immersive de l'Aïd et des ateliers tels que "l'art du ballon", "l'Aïd dans un sac" et "le parfum de l'Aïd".

Les familles peuvent profiter du jeu de la "roue de l'Aïd" et des séances de contes au cours desquelles les enfants créent leur propre souvenir de nuage.

Parmi les autres expériences, citons "Eid Echoes", un voyage audio à 360 degrés capturant les sons festifs de l'Aïd, sur la place. La bibliothèque organisera des séances de contes sur le thème de l'Aïd.

Le programme "L'Aïd sur grand écran" proposera du cinéma mondial et des dessins animés japonais, notamment "Le vent se lève", "Chibi Maruko-chan" et "Un moustique".

Les visiteurs pourront également découvrir une exposition interactive alimentée par l'IA et un voyage en réalité virtuelle à travers les célébrations historiques de l'Aïd. Des concerts de oud en direct auront lieu dans les jardins d'Ithra, créant ainsi un concert festif en plein air.

Lush Garden offrira un espace dynamique avec des jeux et des défis pour que les familles et les enfants profitent de l'atmosphère joyeuse de l'Aïd. L'exposition sur l'énergie proposera également un programme spécial pour les enfants de tous âges.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com