Exposition saoudienne sur l’Hégire: le message universel du voyage du prophète Mahomet

Une exposition complète a été organisée à Dhahran (Photo, fournie/Ithra).
Une exposition complète a été organisée à Dhahran (Photo, fournie/Ithra).
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Publié le Samedi 06 août 2022

Exposition saoudienne sur l’Hégire: le message universel du voyage du prophète Mahomet

  • La migration du fondateur de l’islam de La Mecque à Médine en l’an 622 est racontée à travers un nouvel événement exhaustif organisé par Ithra
  • Selon les conservateurs, cette exposition vise à rendre l’histoire de l’Hégire accessible à un public international non musulman

DHAHRAN: La route qui mène de La Mecque à Médine en passant par les montagnes rocheuses du Hijaz, en Arabie saoudite, n’est pas très fréquentée de nos jours. Cependant, il y a mille quatre cents ans, le prophète Mahomet, fondateur de l’islam, a été contraint de l’emprunter lorsqu’il a dû quitter La Mecque pour échapper aux persécutions liées à ses enseignements religieux.

Avec ses disciples, il se rend par voie terrestre à Médine, à quelque 450 kilomètres au nord, pour un voyage qui sera connu sous le nom d’Hégire.

Pour commémorer l’anniversaire de ce moment décisif dans l’histoire de l’islam, une exposition complète a été organisée à Dhahran, dans la province d’Ach-Charqiya du Royaume, pour raconter le voyage entrepris en l’an 622. Cette exposition vise à partager l’impact et la pertinence de l’Hégire à travers ses thèmes d’amour, de paix, de liberté, de tolérance, de persévérance, de courage et de camaraderie.

«Avec cette exposition, nous visons un public mondial, pas les Arabes ou les musulmans en tant que tels. Nous visons tous ceux qui veulent être éclairés par les messages universels de l’Hégire», explique à Arab News Ashraf Ehsan Fagih, responsable des programmes au Centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Ithra), où l’exposition se tient actuellement.

Ithra est l’une des institutions culturelles les plus importantes du Royaume. Elle a été construite par Saudi Aramco et inaugurée par le roi Salmane en décembre 2016.

L’équipe d’Ithra a passé trois ans à préparer cette exposition, intitulée Hégire: sur les traces du Prophète (Photo, fournie/Ithra).

L’équipe d’Ithra a passé trois ans à préparer cette exposition, intitulée Hégire: sur les traces du Prophète, qui durera cinq ans. Après neuf premiers mois à Ithra, l’exposition se déplacera à Riyad et à Djeddah avant d’être présentée à l’étranger.

Elle a été organisée par l’équipe d’experts d’Ithra en collaboration avec le Dr Abdallah Hussein Alkadi, considéré comme la référence mondiale en ce qui concerne l’Hégire et l’un des plus grands biographes vivants du prophète Mahomet.

Cette exposition, la première du genre, retrace la séquence des événements qui ont conduit le prophète Mahomet à quitter La Mecque pour la ville de Yathrib, nom préislamique de Médine, ainsi que les difficultés qu’il a rencontrées en chemin.

À la suite de menaces et de persécutions de la part des Mecquois, culminant par une tentative d’assassinat, le prophète Mahomet, son beau-père, ami et compagnon, Abou Bakr, et son petit groupe de disciples se rendent à Yathrib, où il est chaleureusement accueilli par les Ansar, ou les aides, membres des tribus Al-Khazraj et Al-Aws de la région.

En reconnaissance de leur générosité, la ville a ensuite été rebaptisée Al-Madinah Al-Munawwarah, ce qui signifie «la ville illuminée».

Portraits de la tribu Al-Saidi tirés par le photographe sud-africain Ebrahim Hajee (Photo fournie/Ithra).

«L’Hégire marque le passage du temps et le début du calendrier islamique, et pour plus d’un milliard de musulmans dans le monde, l’Hégire est considérée comme la mère de tous les voyages», indique à Arab News Idries Trevathan, conservateur d’Ithra pour l’art et la culture islamiques.

«Elle marque le moment où le prophète Mahomet et ses disciples sont passés du statut de minorité persécutée à celui de communauté dans la civilisation mondiale. C’est l’événement le plus important de sa vie, et il a changé le cours de l’histoire.»

Pour organiser l’exposition, l’équipe a tiré l’histoire de vieux manuscrits écrits au cours du premier siècle de l’islam, avant, comme le décrit M. Fagih, de «passer à l’action». Pendant environ un mois, l’équipe a marché de La Mecque à Médine, sur les traces du prophète Mahomet.

«On atteint un niveau de conscience différent pendant ce voyage», affirme Kumail Almusaly, conservateur d’Ithra pour les expositions itinérantes, à Arab News.

«Nous avons passé des jours à grimper au sommet de diverses grottes, à ressentir des courbatures mais aussi à admirer la beauté du paysage. Nous avons fait l’expérience de la persévérance dont le prophète Mahomet avait besoin pour ce voyage.»

L'exposition commémore l’anniversaire de ce moment décisif dans l’histoire de l’islam (Photo fournie/Ithra).

Un documentaire sur le voyage d’Idries Trevathan et de Kumail Almusaly sur les traces du prophète Mahomet est en cours de production et devrait sortir sur les écrans à la fin de cette année.

M. Trevathan raconte que le voyage a été épuisant mais profondément gratifiant. «Marcher sur ce chemin est une expérience spirituelle. C’est difficile, et la plupart de la route est encore inaccessible en voiture. Il faut la parcourir à pied», dit-il. «C’était un énorme privilège d’effectuer moi-même ce trajet et d’être lié au prophète Mahomet à travers le paysage.»

«Pour cette exposition, nous avons voulu nous inspirer des incroyables traditions de la culture préislamique mais aussi de ce que l’on appelle le wuquf ‘ala al-atlal, ou le fait de se tenir face aux ruines et contempler ce qui s’y est passé.»

L’exposition a été réalisée en collaboration avec la fondation Turquoise Mountain du prince de Galles, une organisation caritative soutenant les arts et le patrimoine au Moyen-Orient, le Musée national d’Arabie saoudite à Riyad, la House of Islamic Arts à Djeddah et le King Abdelaziz Complex for Endowment Libraries à Médine, qui ont tous fourni des pièces pour l’exposition.

Elle comprend des objets islamiques, des œuvres d’art contemporain spécialement commandées à des artistes saoudiens et arabes, ainsi que des installations interactives, des photographies et des vidéos qui recréent l’expérience du voyage ardu du prophète Mahomet.

L’inclusion de nombreuses œuvres d’art contemporain provenant de tout le monde islamique est également considérée comme un attrait potentiel (Photo fournie/Ithra).

«Nous voulions créer quelque chose d’exceptionnel et de différent pour commémorer l’Hégire. Lorsque le prophète Mahomet a quitté sa tribu il y a 1400 ans, c’était du jamais vu, car à l’époque, on était défini par sa tribu», explique M. Fagih.

«Ce qui s’est passé était miraculeux à tous les égards. Il a abandonné sa tribu, il a été accepté par d’autres tribus dans une ville différente, et ils l’ont accepté comme un leader de la société.» 

En résumé, «l’histoire de l’Hégire est pleine de miracles et de difficultés auxquelles tout le monde peut s’identifier, telles que la solitude. Le prophète Mahomet avait 53 ans au moment de l’Hégire. On lui a donné une autre chance et il a réussi. Il n’a vécu que dix ans de plus», poursuit M. Fagih.

C’est aussi une histoire d’humilité, d’épreuves et de beauté, où le passé et le présent s’entremêlent dans un souvenir totalement immersif du voyage.

«Quand les Ansar ont accueilli les migrants de La Mecque et que la préparation de la Constitution de Médine a défini la manière dont les communautés de migrants sont traitées, cela a créé un précédent pour les générations suivantes», souligne M. Trevathan.

«Bien qu’il ait été persécuté à La Mecque, lorsque le prophète Mahomet est arrivé à Médine, il a préparé cette Constitution qui protège les droits de toutes les religions et communautés à Médine.»

Cette exposition, la première du genre, retrace la séquence des événements qui ont conduit le prophète Mahomet à quitter La Mecque pour la ville de Yathrib (Photo fournie/Ithra).

Selon M. Trevathan, par opposition aux actes de persécution que l’on voit souvent dans l’actualité, «certaines des plus anciennes religions se trouvent au Moyen-Orient, car elles ont été préservées par la civilisation musulmane, qui remonte à la Constitution du prophète Mahomet».

Le thème de la fraternité est également mis en avant tout au long de l’exposition. En effet, le prophète Mahomet et ses disciples ont été acceptés en tant que muhajiroun, ou émigrés, par les tribus rivales Al-Khazraj et Al-Aws, qui ont surmonté leurs différences pour servir une cause commune plus noble.

Le fait qu’ils aient été acceptés est considéré comme l’un des miracles de l’Hégire et constitue une leçon de tolérance, et les organisateurs espèrent qu’il trouvera écho auprès du public mondial.

L’inclusion de nombreuses œuvres d’art contemporain provenant de tout le monde islamique est également considérée comme un attrait potentiel qui place les valeurs et la signification actuelle de l’Hégire dans un contexte moderne.

«L’équilibre entre l’art islamique et l’art contemporain tout au long de l’exposition est important pour montrer l’évolution et la progression de l’histoire de cette exposition dans notre époque moderne», constate la responsable du musée Ithra, Farah Abushullaih.

Plusieurs œuvres commandées spécialement pour l’exposition ont par ailleurs été réalisées par des maîtres artisans d’Afghanistan, d’Inde, d’Arabie saoudite et de Syrie (Photo fournie/Ithra).

«En proposant un contenu qui porte sur ces deux types d’art et qui relate le voyage du prophète Mahomet, nous prenons un concept abstrait et essayons de faire le lien entre les histoires d’un récit collectif et une perspective contemporaine plus tangible.»

Par exemple, l’idée de fraternité est exprimée de manière poignante dans une installation d’art contemporain de l’artiste saoudienne Zahrah al-Ghamdi, l’une des femmes artistes les plus reconnues du Royaume, dont les œuvres ont été présentées à la Biennale de Venise, au British Museum et à Desert X Coachella en Californie.

L’installation de Mme al-Ghamdi, intitulée à juste titre Fraternité, est formée de nœuds en tissu et en argile, illustrant la façon dont les Ansar «ont accueilli de façon désintéressée les muhajirin dans leur maison, et les ont aidés en partageant tout ce qu’ils possédaient».

«Je voulais créer une œuvre d’art qui mette en évidence ce lien et la force de leurs racines pour créer une relation fructueuse. Les nœuds représentent les relations étroites et riches en amour entre les muhajirin et les Ansar», précise-t-elle dans une déclaration précédant l’exposition.

Parmi les œuvres contemporaines figure également un objet en cuivre peint du Marocain Younes Rahmoun, intitulé Maison-bateau, qui évoque le thème de la migration relatif à l’Hégire.

L'exposition a été organisée en collaboration avec Turquoise Mountain, oeuvre de charité du prince de Galles (Photo fournie/Ithra).

«J’ai utilisé la forme du bateau pour incarner une personne assise dans une position humble de recueillement et de méditation, tout en utilisant la forme de la maison pour symboliser le foyer», explique M. Rahmoun.

Quant à la maître calligraphe espagnole Nuria Garcia Masip, elle a créé Umm Ma’Bad Hilye, une œuvre calligraphique sur Umm Ma’bad, une femme âgée de la tribu des Khuza’ah, que le prophète Mahomet rencontre pendant l’Hégire et qui s’installe ensuite à Médine pour adhérer à l’islam.

La Hilye, ou panneau calligraphique, créée par Mme Masip illustre cette rencontre avec des pigments exquis d’or 22 carats et de gouache sur papier.

«Je trouve remarquable que les mots de cette femme bédouine décrivant le prophète Mahomet aient été transmis et préservés si magnifiquement au fil du temps», dit Mme Masip à Arab News.

«En tant que femme artiste, je me sens doublement inspirée et honorée d’avoir pu écrire et recomposer ses mots dans une hilye, qui est, par essence, une icône calligraphique du Prophète.»

Plusieurs œuvres commandées spécialement pour l’exposition ont par ailleurs été réalisées par des maîtres artisans d’Afghanistan, d’Inde, d’Arabie saoudite et de Syrie. Leur travail, qui fait appel à des techniques ancestrales, rend hommage non seulement à l’histoire de l’Hégire mais aussi au patrimoine islamique et à sa préservation.

Selon Thalia Kennedy, directrice artistique chez Turquoise Mountain, «beaucoup d’artisans qui ont créé des œuvres pour l’exposition ont traversé des épreuves très difficiles dans leur vie». «Je pense donc que la création de ces pièces sur l’Hégire et la mosquée de Médine revêt une signification particulière pour eux», ajoute-t-elle.

«C’est une histoire qui témoigne de la persévérance et de la capacité à surmonter les défis et à trouver de nouveaux lieux de spiritualité.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Georges Hobeika présente sa collection automne-hiver 2026 à la Semaine de la Haute Couture de Paris

Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture de Paris. (Getty Images)
Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture de Paris. (Getty Images)
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  • Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture à Paris
  • La semaine de la haute couture de Paris a débuté lundi avec le défilé de Schiaparelli pour l'automne 2025

DUBAI : Le designer libanais Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture à Paris.

Connu pour son savoir-faire et ses créations prêtes pour le tapis rouge, la dernière collection de Hobeika présentait un large éventail de robes détaillées et de silhouettes structurées.

La collection du défilé présentait une palette de couleurs douces, avec des tons de beige, de rose blush, de marron, de noir, de bleu et de marron qui constituaient l'essentiel de l'histoire des couleurs.

Les tissus comprenaient des textiles lourdement brodés, de la dentelle délicate, du satin et du tulle. De nombreux looks incorporaient des embellissements ton sur ton et des détails de surface chatoyants.

Les corsages perlés, les franges de cristal et les appliqués métalliques ont été mis en évidence tout au long de la collection, ajoutant texture et dimension.

Les silhouettes allaient des robes de sol structurées et des robes en ligne A aux jupes volumineuses et aux tenues de soirée élégantes et ajustées. Il y avait également plusieurs modèles mi-longs et longs comme le thé avec des détails sculpturaux, ainsi que quelques ensembles deux-pièces avec des hauts courts et des jupes à taille haute.

Une robe de mariée à manches longues avec des détails transparents et des broderies argentées a été présentée au cours du défilé. La robe était assortie d'une coiffe perlée et d'un voile traînant.

Les accessoires sont restés minimaux, avec des boucles d'oreilles et des cheveux lissés sur les mannequins.

Vers la fin du défilé, M. Hobeika et son fils Jad Hobeika ont défilé ensemble pour remercier leurs supporters.

La semaine de la haute couture de Paris a débuté lundi avec le défilé de Schiaparelli pour l'automne 2025, marquant le début d'une série de présentations de haute couture qui se poursuivra jusqu'au 10 juillet.

Le défilé d'ouverture n'a pas commencé avec des paillettes ou le glamour traditionnel du tapis rouge, mais avec le spectacle surréaliste de Cardi B et d'un corbeau en direct.

Enveloppée dans une robe Schiaparelli à franges graphiques, la rappeuse américaine se tenait sous les colonnes dorées du Petit Palais, l'oiseau noir au bras. Son compagnon aviaire a poussé des cris, lancé des regards et failli s'élancer, donnant ainsi le ton d'un défilé monochrome qui s'est lui-même envolé vers le surréalisme.

Le premier jour, Iris Van Herpen, Imane Ayissi, Rahul Mishra, Julie de Libran et Giambattista Valli ont également présenté leurs collections.

Outre Georges Hobeika, plusieurs autres créateurs arabes sont inscrits au calendrier, notamment Ashi Studio, Elie Saab, Zuhair Murad et Rami Al-Ali.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Made in the UAE: une vitrine mondiale pour les artistes émergents des Émirats

Avec Made in the UAE, la JD Malat Gallery, invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025. (Photo: fournie)
Avec Made in the UAE, la JD Malat Gallery, invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025. (Photo: fournie)
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  • Made in the UAE est une initiative audacieuse visant à mettre en lumière le travail des artistes émergents basés aux Émirats
  • Cette initiative se distingue par son inclusivité, en accueillant des artistes travaillant dans des médiums variés. Cette approche reflète la nature multifacette de la scène artistique du pays

DUBAI: JD Malat Gallery, acteur clé de la scène artistique dynamique de Dubaï, lance Made in the UAE, une initiative audacieuse visant à mettre en lumière et amplifier le travail des artistes émergents basés aux Émirats Arabes Unis. La galerie invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025 à la galerie JD Malat de Dubaï.

Depuis son ouverture, JD Malat Gallery a attiré une attention considérable grâce à ses expositions qui ont capté l'intérêt d'un public diversifié composé de collectionneurs, de conservateurs et de passionnés d'art.

Avec Made in the UAE, la galerie cherche à renforcer cet élan en offrant une plateforme aux artistes locaux, dont beaucoup n’ont peut-être pas encore eu l’opportunité de présenter leur travail sur la scène internationale. L'objectif de ce projet est de soutenir activement l'écosystème artistique en pleine expansion des Émirats.

Jean-David Malat explique : «Les deux premières expositions ont clairement montré qu'il y avait un fort désir pour des expositions réfléchies et de qualité. Mais avec Made in the UAE, nous allons plus loin : nous offrons une opportunité pour les artistes basés aux Émirats de se faire connaître sur la scène internationale. Il y a une richesse incroyable de talents aux Émirats, et nous voulons aider à connecter ces artistes avec un public mondial.»

Cette initiative se distingue par son inclusivité, en accueillant des artistes travaillant dans des médiums variés. Cette approche reflète la nature multifacette de la scène artistique du pays, où aucun style ou média unique ne domine.

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Au-delà de l'exposition, Malat considère Made in the UAE comme faisant partie d’une vision plus large visant à renforcer la place des Émirats dans la conversation artistique mondiale. (Photo: fournie - Dubai) 

Pour Malat, cette diversité est l'un des points forts de l'initiative. «Les Émirats ont une histoire riche et complexe, avec des influences venant à la fois de l'Est et de l'Ouest. C’est un paysage culturel en constante évolution où des voix diverses façonnent le monde de l'art. En embrassant différents médiums, nous mettons en lumière la nature dynamique et en perpétuelle transformation de l'art contemporain dans cette région», ajoute-t-il.

Plutôt que de se conformer à une définition figée de ce que l'art devrait être, Made in the UAE encourage une conversation fluide entre les artistes travaillant dans la peinture, la photographie, la vidéo et bien d’autres formes. Selon Malat, cette ouverture aux différentes formes est essentielle pour capturer l'esprit de la région.

«L'art n'est pas limité par une discipline. C'est une conversation—une conversation qui aborde des thèmes universels tels que l'identité, le lieu et le sentiment d'appartenance. En engageant une variété de médiums, nous pouvons ouvrir de nouvelles voies pour le dialogue et l'exploration», poursuit-il.

Au-delà de l'exposition, Malat considère Made in the UAE comme faisant partie d’une vision plus large visant à renforcer la place des Émirats dans la conversation artistique mondiale. Si l'initiative rencontre le succès, il espère qu'elle deviendra un programme récurrent, offrant une visibilité constante aux talents émergents tout en favorisant le dialogue interculturel.

«Il ne s'agit pas seulement d'une exposition ; il s'agit de créer une plateforme où les artistes émergents peuvent être vus et entendus», déclare Malat. «Notre ambition est que Made in the UAE devienne un moyen à long terme pour connecter les artistes locaux aux conversations internationales et leur offrir le soutien dont ils ont besoin pour se développer», ajoute-t-il.

Les candidatures pour Made in the UAE sont désormais ouvertes, avec une date limite fixée au 15 octobre 2025. Un panel composé de conservateurs régionaux et de professionnels internationaux de l'art examinera les propositions et sélectionnera cinq artistes dont les œuvres seront mises en avant lors de l'exposition.

La galerie recherche des artistes ayant une approche innovante de leurs médiums choisis et une vision artistique forte qui résonne avec les thèmes de l'identité, de la technologie, de la mémoire et du lieu.

En plus de l’exposition Made in the UAE, JD Malat Gallery poursuit son programme ambitieux d'expositions pour le reste de l'année 2025. À Dubaï, la galerie accueillera l'exposition de photographie de Bryan Adams en septembre, suivie par Sophie Yen Bretez en octobre et Tim Kent en novembre.

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La galerie recherche des artistes ayant une approche innovante de leurs médiums choisis et une vision artistique forte qui résonne avec les thèmes de l'identité, de la technologie, de la mémoire et du lieu. (Photo: fournie - Londres)

Le public londonien pourra découvrir les œuvres de Marcel Rusu en septembre et Retna en octobre. Ces expositions reflètent l'engagement de la galerie à présenter de l'art contemporain provenant aussi bien d'artistes émergents que confirmés, sur la scène mondiale.

À travers des initiatives comme Made in the UAE, JD Malat Gallery joue un rôle clé dans la construction de l'avenir de l'art contemporain dans la région. En offrant aux artistes basés aux Émirats l’opportunité d’être vus sur la scène mondiale, la galerie soutient non seulement leur travail, mais contribue également au dialogue culturel plus large du Golfe.

«Il s'agit de bâtir des relations durables, de nourrir les talents et de jouer un rôle actif dans le développement de la scène artistique des Émirats», explique-t-il.

Alors que JD Malat Gallery continue de se solidifier comme une institution culturelle de premier plan, Made in the UAE offre un aperçu de l’avenir du paysage artistique de la région—un avenir promettant d’être dynamique, diversifié et de plus en plus interconnecté avec le monde de l’art à l’international.


Le « Roi Lion » prend vie avec l'orchestre d'Ithra à Dhahran

Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, tandis que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)
Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, tandis que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)
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  • Le film préféré des familles fait partie de la série "Disney en concert" d'Ithra, tout comme "Frozen".
  • L'orchestre a joué ces parties musicales, insufflant une nouvelle vie aux scènes sans enterrer l'essence de l'original nostalgique.

DHAHRAN : Près de trois décennies après avoir captivé le public du monde entier, "Le Roi Lion" de Disney a ébloui les nouvelles et les anciennes générations au King Abdulaziz Center for World Culture, ou Ithra, à Dhahran cette semaine, en offrant une chance de regarder le film à nouveau avec un orchestre en direct.

"Nous espérons que ce film vous donnera la chair de poule et vous fera pleurer", a déclaré le chef d'orchestre Erik Ochsner avant le spectacle. "Il s'agit d'une représentation en direct, et nous vous prions donc de bien vouloir l'apprécier en direct

"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous avons tous vu le film plusieurs fois. (Fourni)
"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous avons tous vu le film plusieurs fois. (Photo Fournie)

Comme elle l'a fait lors d'expériences précédentes, telles que les présentations en direct de plusieurs films "Harry Potter" en 2019 et 2022, Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la partition oscarisée de Hans Zimmer pendant que le film d'animation était diffusé en arrière-plan sur un grand écran.

Pour cette expérience, le film a été dépouillé de sa musique, tandis que tous les sons originaux, y compris les dialogues et les chansons, sont restés intacts. L'orchestre a joué ces parties musicales, insufflant une nouvelle vie aux scènes sans enterrer l'essence de l'original nostalgique.

Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti.

Sorti en 1994, "Le Roi Lion" est rapidement devenu l'un des films les plus emblématiques de Disney, célébré pour sa narration puissante, ses personnages mémorables et sa bande-son entraînante. 

Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti. (Fourni)
Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti. (Photo Fournie)

Le film d'animation suit Simba, un jeune prince lion qui traverse les épreuves de la perte, de la trahison et de la découverte de soi au cours de son voyage pour reprendre la place qui lui revient dans le royaume des animaux.

À Ithra, cet arc émotionnel a été renforcé par le son riche et résonnant de l'orchestre symphonique en direct, transformant chaque moment - qu'il soit turbulent ou triomphant - en une expérience inoubliable. 

Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, pendant que le film était diffusé sur grand écran. (Fourni)
Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, pendant que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)

L'orchestre symphonique d'État d'Arménie, sous la direction artistique de Sergey Smbatyan, s'est joint à Ochsner.

Connu pour son style chargé d'émotion et sa sonorité raffinée, l'orchestre s'est forgé une réputation d'ambassadeur culturel de l'Arménie, se produisant régulièrement dans les grandes salles de concert du monde entier, y compris à Ithra.

"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous l'avons tous vu plusieurs fois. Et nous avons pensé que ce serait bien de le voir avec un orchestre en direct", a déclaré Ahmad Hassan, membre du public, à Arab News pendant l'entracte de 20 minutes.

Hassan avait amené sa famille élargie, y compris ses deux enfants.

"C'est l'un de mes films préférés", a déclaré Tia, la fille de M. Hassan, âgée de neuf ans, à Arab News. Elle a levé le pouce du spectacle.

Son frère Bakr, âgé de 12 ans, a déclaré qu'il avait regardé le film "au moins cinq fois" - la première fois quand il avait deux ou trois ans - mais qu'il était enthousiasmé par cette nouvelle façon d'apprécier l'histoire.

"J'aime bien la série pour l'instant. C'est vraiment bien. Pourquoi ? Parce qu'on voit comment la musique est faite au lieu de la voir sortir du haut-parleur", a-t-il déclaré.

"Après avoir regardé l'émission, j'aimerais jouer du piano", a ajouté Tia.

Le concert fait partie de la série de symphonies cinématographiques d'Ithra, qui comprend également une présentation prochaine de "Frozen" de Disney, donnant aux familles l'occasion de revivre leurs films préférés d'une toute nouvelle manière.

Les billets sont vendus au prix de SR200 (53 dollars), et chaque représentation de Disney-Ithra ne durera que deux jours.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com