Aïd el-Kébir: L214 porte-plainte pour «complicité d’abattage d’animaux» clandestin

Des images que l'association dit avoir tournées la veille de l'Aïd el-Kébir, en juillet, dans les locaux de la société Sofa, et diffusées sur Youtube, montrent des moutons vivants entravés, transportés dans des brouettes et chargés dans des coffres de voitures (Photo, AFP).
Des images que l'association dit avoir tournées la veille de l'Aïd el-Kébir, en juillet, dans les locaux de la société Sofa, et diffusées sur Youtube, montrent des moutons vivants entravés, transportés dans des brouettes et chargés dans des coffres de voitures (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 04 août 2022

Aïd el-Kébir: L214 porte-plainte pour «complicité d’abattage d’animaux» clandestin

  • L214 a porté plainte auprès du procureur de Dunkerque contre la société ovine Flandres Artois (Sofa) pour «mauvais traitements à animaux commis par un professionnel»
  • Elle accuse l'entreprise Sofa, spécialisée dans le commerce d'animaux, d'avoir «vendu et remis des moutons vivants aux particuliers»

LILLE: L'association de défense des animaux L214 a porté plainte mercredi contre la société Sofa qu'elle accuse d'avoir vendu à Deûlémont (Nord) des moutons vivants à des particuliers pour être "abattus clandestinement" en vue de la célébration de l'Aïd el-Kébir, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

L214 a porté plainte auprès du procureur de Dunkerque contre la société ovine Flandres Artois (Sofa) pour "mauvais traitements à animaux commis par un professionnel" et pour "complicité d’abattage d’animaux hors d’un établissement agrée", a indiqué l'association. Le parquet de Dunkerque a confirmé avoir reçu cette plainte.

Elle accuse l'entreprise Sofa, spécialisée dans le commerce d'animaux, d'avoir "vendu et remis des moutons vivants aux particuliers" alors que "les moutons achetés par des particuliers doivent être envoyés dans un abattoir agréé pour y être tués le jour de l'Aïd".

"Ce n’est pas interdit de vendre des moutons, les 250 éleveurs du Nord vendent des moutons pour les mettre dans les jardins, les pâtures etc.", s'est défendu Christophe Ryckewaert, l'un des dirigeants de la société Sofa.

Des images que l'association dit avoir tournées la veille de l'Aïd el-Kébir, en juillet, dans les locaux de la société Sofa, et diffusées sur Youtube, montrent des moutons vivants entravés, transportés dans des brouettes et chargés dans des coffres de voitures.

L214, qui dénonce des "pratiques inacceptables", affirme également qu'"aucune action n'a été entreprise pour faire cesser des infractions patentes à la réglementation" malgré "l'alerte lancée aux services vétérinaires du Nord" par l'association.

Dans un communiqué diffusé le 1er juillet, la préfecture du Nord rappelait que le transport de moutons était réglementé via un arrêté préfectoral pendant la période de l'Aïd el-Kebir, fête du sacrifice dans l'Islam.

Celui-ci doit être "assuré par un éleveur fournisseur qui transporte les animaux en véhicule spécialisé" à destination "d'un des sites agréés pour l'abattage".

"Le transport d'ovins et de caprins par les particulier est interdit sur cette période", avait rappelé la préfecture.

Sollicitée par l'AFP, la préfecture du Nord n'a pas réagi dans l'immédiat.


Nouvelle "édition historique" attendue pour le 8ème sommet Choose France

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors du septième "Sommet Choose France", visant à attirer les investisseurs étrangers dans le pays, au Château de Versailles, en banlieue de Paris, le 13 mai 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors du septième "Sommet Choose France", visant à attirer les investisseurs étrangers dans le pays, au Château de Versailles, en banlieue de Paris, le 13 mai 2024. (AFP)
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  • La huitième édition du sommet Choose France, destiné à attirer en France d'importants investissements étrangers, qui se tiendra lundi à Versailles, devrait être de nouveau "historique", espère l'Elysée, en battant les records de projets précédents

PARIS: La huitième édition du sommet Choose France, destiné à attirer en France d'importants investissements étrangers, qui se tiendra lundi à Versailles, devrait être de nouveau "historique", espère l'Elysée, en battant les records de projets précédents.

Ceux-ci avaient représenté 15 milliards d'euros l'an dernier, contre 13 milliards en 2023 et 6,8 milliards l'année précédente. L'Elysée a indiqué à la presse avoir "bon espoir de dépasser le chiffre de l'année dernière" et être "en bonne voie" d'y parvenir.

L'an dernier, révèle jeudi le cabinet EY, la France a gardé sa première place européenne des investissements étrangers pour la 6ème année consécutive, malgré un nombre de projets et d'emplois à la clé en baisse.

Les participants au sommet peuvent à la fois organiser des rencontres avec leurs pairs, mais aussi avec les membres du gouvernement, voire, pour quelques-uns, le président de la République en personne.

Deux cents patrons (BYD, Blackstone, Goldman Sachs, IKEA, BASF, les fonds souverains du Golfe...) ont confirmé leur participation. 40% d'entre eux viennent d'Europe, et 19% des Etats-Unis.

Depuis 2017, 178 annonces d'investissements ont été faites, pour plus de 47 milliards d'euros.

L'édition de cette année est placée sous le thème "France, terre de créativité", en lien avec la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, vue dans le monde entier, et la réouverture de Notre-Dame.

Parmi les nouveautés, une séquence sera consacrée aux investissements dans le secteur du tourisme et du patrimoine, une autre à l'attractivité de la France pour la production cinématographique et audiovisuelle, en profitant de la concomitance entre le sommet et le festival de Cannes.

Une table ronde sera réservée aux patrons sud-coréens, tandis qu'Emmanuel Macron participera à deux autres, l'une sur l'Intelligence artificielle, dans la foulée du sommet de l'IA tenu à Paris en février, au cours duquel 109 milliards d'euros d'investissements privés dans l'IA ont été annoncés, et une autre sur la transition énergétique.

Il recevra aussi personnellement le magnat mexicain des affaires Carlos Slim, la présidente du constructeur automobile chinois BYD, Stella Li, et le directeur général de l'entreprise saoudienne Qiddiya.

Outre Versailles, il effectue quatre déplacements en marge du sommet, notamment à la banque américaine JP Morgan ou à l'inauguration du bureau parisien du fonds souverain saoudien PIF.


Retailleau justifie sa présence au gouvernement, Wauquiez craint «l'effacement» de LR dans la macronie

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a justifié mercredi sa présence au gouvernement malgré le rejet la veille par Emmanuel Macron d'un référendum sur l'immigration, en réponse à son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez qui y voit le risque d'un "effacement" de la droite dans la macronie. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a justifié mercredi sa présence au gouvernement malgré le rejet la veille par Emmanuel Macron d'un référendum sur l'immigration, en réponse à son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez qui y voit le risque d'un "effacement" de la droite dans la macronie. (AFP)
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  • "Comme gaulliste je me dis que nous la droite (...), nous avons eu raison d'entrer au gouvernement pour faire barrage à la gauche", a affirmé le Vendéen sur CNews/Europe 1 au lendemain de l'interview télévisée du chef de l'Etat
  • Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a justifié mercredi sa présence au gouvernement malgré le rejet la veille par Emmanuel Macron d'un référendum sur l'immigration, en réponse à son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez

PARIS: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a justifié mercredi sa présence au gouvernement malgré le rejet la veille par Emmanuel Macron d'un référendum sur l'immigration, en réponse à son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez qui y voit le risque d'un "effacement" de la droite dans la macronie.

"Comme gaulliste je me dis que nous la droite (...), nous avons eu raison d'entrer au gouvernement pour faire barrage à la gauche", a affirmé le Vendéen sur CNews/Europe 1 au lendemain de l'interview télévisée du chef de l'Etat.

"Je suis gaulliste, mais je ne suis toujours pas macroniste. J'ai de vraies différences avec le président de la République par exemple sur l'immigration", a-t-il ajouté, en réponse au rejet par Emmanuel Macron d'un référendum sur l'immigration comme le demande la droite et le Rassemblement national (RN).

"Je ne renie rien du tout", a-t-il assuré, interrogé sur sa présence au sein de l'exécutif et le fait qu'il lui reviendra probablement, en tant que ministre de l'Intérieur, d'organiser un référendum sur la fin de vie, un sujet sur lequel il est en désaccord avec Emmanuel Macron.

"Nous avons décidé, nous la droite, de rentrer (au gouvernement) pour éviter le pire, pour faire barrage à la gauche mélenchonisée", s'est-il défendu, assurant que "tout se jouera dans deux ans", au terme du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

Sur France 2, son adversaire à la présidence de LR Laurent Wauquiez s'est efforcé d'instiller le doute sur l'indépendance du ministre de l'Intérieur, quatre jours avant l'élection interne qui doit les départager dimanche.

"Si le chef de notre parti est en même temps ministre, c'est-à-dire avec la solidarité gouvernementale (...), la droite ne pourra plus incarner la rupture", a-t-il prévenu, convaincu que cette situation mènerait à "une droite qui s'efface dans le macronisme".

"Vous avez vu que ça a commencé", a-t-il ajouté, prenant l'exemple du département des Yvelines où le président du Sénat Gérard Larcher, soutien de Bruno Retailleau, a "commencé à discuter avec Yaël Braun-Pivet, qui est issue du socialisme, pour se répartir la tâche et aller aux élections municipales ensemble".

"Pour moi, ça c'est la mort de la droite et je ne veux pas ça", a-t-il ajouté, se disant convaincu que l'avenir de la droite "c'est d'incarner un vrai changement".

Sur CNews, Bruno Retailleau a répondu qu'il "n'y aurait pas d'accord d'appareil aux municipales", mais en soulignant que dans les communes qui sont aux mains de la gauche "il faudra faire barrage à ces gens-là".

"J'ai désigné l'adversaire et cet adversaire, évidemment, nous devrons faire tous les efforts pour les faire tomber", a-t-il souligné.

Pour sa part, Laurent Wauquiez a plaidé pour un "rassemblement de la droite" de Gérald Darmanin, dont il salue le travail au gouvernement, à Sarah Knafo, sans mentionner pour autant son parti Reconquête ni son leader Eric Zemmour.

"Ce n'est pas l'extrême droite", a-t-il affirmé à propos de l'eurodéputée. "Si on commence avec des jugements moraux, on ne s'en sortira jamais", a-t-il ajouté.


Macron assure ne pas avoir «réfléchi» à son avenir après 2027

Le président français Emmanuel Macron (à droite) apparaît avec la journaliste française Salomé Saque sur les écrans de la salle de contrôle principale de la chaîne française TF1 lors de sa participation à une émission spéciale à Saint-Denis, au nord de Paris, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à droite) apparaît avec la journaliste française Salomé Saque sur les écrans de la salle de contrôle principale de la chaîne française TF1 lors de sa participation à une émission spéciale à Saint-Denis, au nord de Paris, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a assuré mardi soir qu'il n'avait pas "réfléchi" à la suite de sa carrière une fois son deuxième mandat achevé, la Constitution l'empêchant de concourir à nouveau à l'élection présidentielle en principe en 2027
  • Rien ne s'oppose en revanche théoriquement à une nouvelle candidature au scrutin suivant en 2032

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a assuré mardi soir qu'il n'avait pas "réfléchi" à la suite de sa carrière une fois son deuxième mandat achevé, la Constitution l'empêchant de concourir à nouveau à l'élection présidentielle en principe en 2027.

Rien ne s'oppose en revanche théoriquement à une nouvelle candidature au scrutin suivant en 2032.

Interrogé sur la chaîne de télévision française TF1 sur ses ambitions, le chef de l'Etat a éludé: "Quand j'aurai fini (l'actuel mandat), je réfléchirai à la suite. A ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd'hui, je n'ai pas réfléchi".

Elu en 2017 à l'âge de 39 ans, M. Macron aura 49 ans lorsqu'il quittera l'Elysée en 2027.

A l'été 2023, lors d'une rencontre avec des dirigeants de partis politiques français, il avait estimé que la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs - introduite dans la Constitution sous le mandat unique de Nicolas Sarkozy (2007-2012) - était une "funeste connerie", selon plusieurs participants à l'époque.

Depuis, plusieurs cadres partisans du chef de l'Etat évoquent en privé l'hypothèse d'une troisième candidature, mais en 2032.

Sous la Ve République fondée en 1958, aucun président n'a jamais été élu à trois reprises.

Charles de Gaulle a été élu une première fois au suffrage indirect par un collège électoral en décembre 1958, une seconde au suffrage universel direct en décembre 1965, et a démissionné de la présidence de la République en avril 1969 à la suite d'un référendum perdu.

François Mitterrand (1981-1995) et Jacques Chirac (1995-2007), tous deux réélus, n'ont jamais publiquement évoqué une troisième candidature.