RDC: Deux personnes tuées par des Casques bleus à un poste-frontière dans l'est

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 août 2022

RDC: Deux personnes tuées par des Casques bleus à un poste-frontière dans l'est

  • M. Guterres «souligne avec la plus grande fermeté la nécessité d'établir la responsabilité de ces événements»
  • Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu

BENI, RD Congo: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "outré" de la mort dimanche de deux personnes lorsque des Casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier avec l'Ouganda, dans l'est troublé de la République démocratique du Congo.

M. Guterres "souligne avec la plus grande fermeté la nécessité d'établir la responsabilité de ces événements" et approuve "la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l'ouverture immédiate d'une enquête", a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.

Dans une vidéo de l'incident partagée sur les réseaux sociaux, on voit des hommes dont au moins un en tenue de policier et un autre de militaire congolais, s'avancer vers le convoi immobilisé de l'autre côté de la barrière fermée à Kasindi, dans le territoire de Beni, à la frontière avec l'Ouganda.

Après un échange verbal, on voit les présumés Casques bleus tirer des coups de feu, avant d'ouvrir la barrière et de franchir le poste.

"Des militaires de la Brigade d’Intervention de la force Monusco de retour de congés ont ouvert le feu au poste frontalier pour des raisons inexpliquées et forcé le passage. Cet incident grave a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves", a déploré la mission onusienne dans un communiqué.

"Le bilan est de deux morts", a déclaré à l'AFP Joël Kitausa, un responsable de la société civile de Kasindi, qui a fait état de 14 blessés.

Plus tôt, Barthélemy Kambale Siva, délégué du gouverneur du Nord-Kivu à Kasindi, avait donné un bilan de huit blessés graves dont deux policiers du poste frontalier.

La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, s'est dite "profondément choquée et consternée par ce grave incident", selon le communiqué de la mission.

"Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête qui a d'ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises", a dit la Monusco.

"Les contacts ont été également établis avec le pays d'origine de ces militaires pour qu’une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais", a ajouté la mission onusienne, sans mentionner la nationalité de ces Casques bleus.

Le gouvernement de la RDC "condamne et déplore vigoureusement cet incident malheureux dont le bilan provisoire fait état de deux compatriotes décédés et 15 autres blessés", a assuré dans la soirée son porte-parole Patrick Muyaya.

Conjointement avec la Monusco, les autorités ont "initié une enquête pour établir les responsabilités, connaître les motivations d’un tel forfait et obtenir des sanctions sévères à l’encontre des Casques bleus à la base de ce drame", a-t-il confirmé.

«Laisser la place»

Kinshasa, qui a appelé la population congolaise "au calme", prévient que "les Casques bleus concernés ne pourront plus faire partie des contingents de la Monusco, en attendant l’aboutissement du plan de retrait de cette force onusienne de la RDC".

La semaine dernière, des manifestations meurtrières accompagnées de destructions et pillages ont eu lieu dans plusieurs villes de l'est de la RDC pour réclamer le départ des Nations unies.

A Goma, Butembo, Beni et d'autres localités, des manifestants ont pris d'assaut les installations de la Monusco. Dix-neuf personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées dans ces manifestations violentes.

Les manifestants accusaient les Casques bleus d'inefficacité dans la lutte contre la centaine des groupes armés responsables du chaos dans lequel sont plongées les provinces de l'est du pays depuis près de 30 ans.

Une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, la Monusco est présente en RDC depuis 1999. Elle compte actuellement plus 14.000 soldats de la paix, avec un budget annuel d'un milliard de dollars.

En visite en RDC, Jean-Pierre Lacroix, chef du département de paix de l'ONU a indiqué samedi être venu pour "parler avec les autorités congolaises, examiner les moyens par lesquels nous pourrons à la fois éviter que se reproduisent ces incidents tragiques et surtout mieux travailler ensemble pour atteindre nos objectifs".

"Nous souhaitons que les conditions soient réunies, notamment le retour de l'autorité de l'État, pour que la Monusco puisse avoir terminé sa mission le plus vite possible et laisser la place à d'autres formes de soutien international", a-t-il dit.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.