Tour de France Femmes: Van Vleuten vole vers la victoire

Annemiek van Vleuten, nouvelle maillot jaune, touche du boyau la victoire promise depuis le départ du Tour de France Femmes après sa démonstration dans la 7e étape, escaladant les Vosges, samedi. (AFP)
Annemiek van Vleuten, nouvelle maillot jaune, touche du boyau la victoire promise depuis le départ du Tour de France Femmes après sa démonstration dans la 7e étape, escaladant les Vosges, samedi. (AFP)
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Publié le Dimanche 31 juillet 2022

Tour de France Femmes: Van Vleuten vole vers la victoire

  • Demi Vollering, seule capable de rivaliser un temps seulement avec Van Vleuten, occupe la deuxième place du classement général, à plus de trois minutes
  • «Je ne croyais même plus que c'était possible après avoir été si malade», a savouré la Néerlandaise de bientôt 40 ans, diminuée en début de semaine par un virus gastro-intestinal

LE MARKSTEIN: Il lui a fallu un numéro en solo et un "petit miracle" mais Annemiek van Vleuten, nouvelle maillot jaune, touche du boyau la victoire promise depuis le départ du Tour de France Femmes après sa démonstration dans la 7e étape, escaladant les Vosges, samedi.

Demi Vollering, seule capable de rivaliser un temps seulement avec Van Vleuten, occupe la deuxième place du classement général, à plus de trois minutes, devant la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, reléguée à plus de quatre minutes et demie.

"Je vais bien dormir avec ce solide avantage", a reconnu la Néerlandaise, l'étoffe dorée bien accrochée, à la veille de l'arrivée finale. "Je ne me dis pas que c'est dans la poche. Il faudra être bien concentrée mais, vu comme je monte, il n'y a pas de raison que j'aie peur de craquer."

Voir la triple lauréate du Giro (2022, 2019 et 2018) en jaune avant l'ultime étape arrivant à la Super Planche des Belles Filles n'avait rien de surprenant avant le grand départ mais le doute s'était insinué entretemps.

"Je ne croyais même plus que c'était possible après avoir été si malade" a savouré la Néerlandaise de bientôt 40 ans, diminuée en début de semaine par un virus gastro-intestinal. "J'ai été si proche de quitter la course, c'est un petit miracle", a soufflé les yeux brillants la grimpeuse.

"Le deuxième jour, je ne pouvais même plus ranger mes affaires dans ma valise", a livré la championne olympique du contre-la-montre qui avait lâché de menues secondes, notamment 58 sur Niewiadoma, en début de semaine.

«Elle nous a écrasées»

"Elle nous a bien écrasées. Si elle était vraiment malade et qu'elle ne mangeait rien pendant quelques jours, arriver à s'en remettre comme ça, c'est vraiment impressionnant", a constaté la Française Juliette Labous, quatrième du classement général.

Tout le monde s'attendait à une attaque précoce de Van Vleuten mais personne, ou presque, n'a rien pu y faire quand elle a lancé les hostilités à environ 80 kilomètres de l'arrivée, dès les premiers lacets en montagne de cette renaissante Grande Boucle féminine, le Petit Ballon (9,3 km à 8,1% de pente moyenne).

"Quand je l'ai vue à l'avant du peloton, je m'attendais à ce qu'elle tente quelque chose. J'y étais préparée", a livré Vollering, seule capable de la suivre.

«Faire les plus grands écarts possibles»

"J'ai fait une reconnaissance de l'étape et j'ai remarqué que le Petit Ballon était une montée difficile (9,3 km  à 8,9%). Après six jours d'attente, de survie et de récupération, je voulais faire les plus grands écarts de temps possible et cela signifiait attaquer dans la première montée", a décrit Van Vleuten qui a repoussé l'ex-maillot jaune Marianne Vos à près de 25 minutes à l'arrivée.

Un mouvement plein de panache rappelant l'attaque l'ayant couronnée championne du monde dans le Yorkshire en 2019 à l'issue d'un raid solitaire de 105 kilomètres.

Après ce premier envol dans le Petit Ballon, Van Vleuten a décramponné sa cadette de douze ans dans les derniers hectomètres de l’ascension suivante, le col du Platzerwasel, à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée, sans attendre les pentes du Grand Ballon.

La victoire finale dimanche en haut de la Super Planche des Belles Filles lui tend les bras. Le Grand Ballon (8,7 km à 8,9%) puis l'arrivée finale au sommet de la Super Planche des Belles Filles (7 km à 8,7%) dimanche seront surtout le théâtre de la course pour le podium où peut espérer se hisser la Française Juliette Labous, quatrième à 49 secondes de Niewiadoma. Tout comme la leader de l'équipe FDJ-Suez Cecilie Uttrup Ludwig, lauréate de la troisième étape à Epernay et troisième de l'étape samedi et en embuscade à moins d'une minute et demie de la Polonaise Niewiadoma.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.