L'EAD met en lumière les efforts de conservation et de réhabilitation de la biodiversité marine d'Abu Dhabi

La visite de haut niveau de l'Aquarium national pour célébrer la semaine du requin. (Emirates News Agency)
La visite de haut niveau de l'Aquarium national pour célébrer la semaine du requin. (Emirates News Agency)
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Publié le Vendredi 29 juillet 2022

L'EAD met en lumière les efforts de conservation et de réhabilitation de la biodiversité marine d'Abu Dhabi

  • L'EAD et l'Aquarium national ont sauvé et relâché à ce jour plus de 500 tortues
  • La ministre a félicité l'EAD et l'Aquarium national pour leurs efforts visant à protéger la vie marine aux EAU

ABU DHABI: L'Agence pour l'environnement d'Abu Dhabi (EAD) a organisé une visite de haut niveau de l'Aquarium national pour célébrer la semaine du requin, qui a lieu du 24 au 31 juillet, a rapporté Emirates News Agency.

La ministre du Changement climatique et de l'Environnement, Mariam bent Mohammed Almheiri, et la secrétaire générale de l'EAD, Shaikha Salem al-Dhaheri ont participé à cette visite.

Ahmed al-Hashemi, directeur exécutif du secteur de la biodiversité terrestre et marine à l'EAD, était également présent, tout comme Alyazia Saeed al-Meheiri, responsable du développement chez Al-Baraka Holding.

La délégation a pu admirer les différentes espèces de requins de l'Aquarium national et a écouté les informations concernant ces diverses espèces données par un expert de l'EAD, dont des espèces d’eaux peu profondes comme le requin-fouet d’Arabie, le requin-tapis d’Arabie et le poisson guitare halavi.

La délégation a également reçu des explications sur le requin à pointes noires, le requin-citron faucille, le requin-marteau halicorne et le poisson-coin à tâches blanches.

Les visiteurs ont également eu droit à une visite guidée sur un bateau à fond de verre Bu Tinah, qui leur a permis de profiter d'une vue unique sur les espèces marines et des explications détaillées sur leurs noms et caractéristiques.

Enfin, la délégation a été informée du programme de réhabilitation des tortues de mer de l'EAD, mené en collaboration avec l'Aquarium national.

Les tortues qui sont sauvées par des spécialistes ou par des personnes ordinaires sont traitées au centre de réhabilitation et reçoivent les soins vétérinaires les plus avancés avant d'être relâchées dans leur habitat naturel.

L'EAD et l'Aquarium national ont à ce jour sauvé et relâché plus de 500 tortues.

«Nos eaux marines sont le pilier de nos secteurs de la pêche et du tourisme et servent d’habitat à une grande variété d'espèces. La conservation de la biodiversité marine est une responsabilité collective que nous encourageons la communauté à assumer», a déclaré Almheiri.

La Semaine du requin vise à sensibiliser le grand public, en particulier les enfants et les jeunes, au rôle clé que jouent les requins dans le maintien de l'équilibre des écosystèmes marins et à l'importance de préserver nos océans des pressions croissantes auxquelles ils sont soumis en raison de divers facteurs, tels que la surpêche et la pollution marine» a ajouté Almheiri.

La ministre a félicité l'EAD et l'Aquarium national pour leurs efforts dans la protection de la vie marine aux EAU.

«À l'occasion de la Semaine du requin, c'est un honneur absolu de s'associer au ministère du Changement climatique et de l'Environnement pour cette visite à l'Aquarium national, afin d’être informés de notre vaste éventail d'espèces de biodiversité marine qui peuplent les eaux d'Abu Dhabi, et notamment de nos diverses espèces de requins», a précisé Al-Dhaheri

Elle a poursuivi: «L'Aquarium national est un lieu de grande beauté, permettant au grand public de découvrir notre large éventail d'espèces sans avoir à s'aventurer en eaux profondes, ce qui en fait un outil éducatif essentiel. «Abu Dhabi compte un grand nombre d'espèces marines que beaucoup de gens ignorent. En encourageant les visites dans des lieux comme l'Aquarium national, nous pouvons combler cette lacune.»

«En 2020, nous nous sommes engagés dans le plus long sauvetage de requins au monde, où nous avons aidé un requin-baleine qui était coincé dans un lagon artificiel et l'avons déplacé sur plus de 20 km pour le mettre en sécurité. Le requin a été déplacé dans un sac de transport spécialement conçu, escorté en haute mer et surveillé, et où il a réussi à parcourir 273 km au milieu du Golfe arabique au cours des cinq premiers jours», a-t-elle indiqué.

«Nous sommes également très engagés dans la conservation de nos espèces de tortues grâce au programme de sauvetage et de réhabilitation, via notre partenariat avec l'Aquarium national. Ces dernières années, nous avons remis en mer un grand nombre de tortues afin qu'elles puissent retrouver leur habitat naturel et s’y reproduire à nouveau.»

«Nous sommes très fiers du travail accompli ces deux dernières années avec l'Agence pour l'environnement d'Abu Dhabi sur le sauvetage, la réhabilitation et la remise en liberté des tortues de mer», a affirmé Paul Hamilton, directeur général de l'Aquarium national. «Ce projet contribue au taux de réussite croissant de la survie des animaux à Abu Dhabi et, plus important encore, à un important impact sur la protection des habitats marins.»

«L'aquarium possède la plus grande diversité d'élasmobranches – requins et raies – de la région, ce qui offre aux visiteurs de tous âges une occasion unique d'apprendre à connaître ces animaux et de transformer la peur en fascination», a ajouté Paul Hamilton. «Les requins sont l'une des créatures les plus surexploitées de l'océan, et leur population a considérablement diminué. Par conséquent, notre responsabilité est de sensibiliser le public et de plaider pour leur survie dans leur environnement naturel.»

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En Tunisie, un décret présidentiel contre les « fausses informations» menace les libertés

Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
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  • En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54
  • La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali

TUNIS: La multiplication des poursuites judiciaires en Tunisie contre des journalistes et personnalités publiques depuis la publication d'un décret visant à combattre ce que le gouvernement considère comme de "fausses informations" est devenu une "menace" pour la liberté d'expression encourageant "l'autocensure", déplorent des ONG et des professionnels des médias.

Le 13 septembre 2022, le président Kais Saied a promulgué le "décret 54" qui punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

La même peine peut être appliquée en cas de diffusion "de nouvelles ou de faux documents (...) visant à diffamer d'autres personnes, de porter atteinte à leur réputation, de leur nuire financièrement ou moralement". Le temps de détention double "si la personne visée est un agent public", selon le décret controversé.

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54, affirme à l'AFP le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar.

En dépit de ses objectifs officiels, ce "décret-loi n'a par exemple jamais été appliqué aux cas de cyberattaques", note-t-il.

Pour le célèbre chroniqueur radio Haythem Mekki, le texte vise "à faire taire les voix indésirables au pouvoir, ce qui explique les multiples poursuites lancées contre des personnes qui n'ont fait que critiquer les autorités".

Objet lui-même d'une enquête sur la base du décret 54 pour une publication sur l'état de la morgue de l'hôpital de Sfax (centre), ce journaliste estime que le texte a "réussi à intimider les milieux médiatiques et gravement affecté la liberté d'expression".

"On n'ose quasiment plus critiquer le président, ni en faire un objet de satire alors qu'à un moment on avait des guignols (des marionnettes humoristiques, ndlr) pour tous les responsables de l'Etat", constate-t-il. "La chape de plomb est là et pèse lourd", déplore M. Mekki.

La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Mais depuis le coup de force en juillet 2021 du président Saied, par lequel il s'est octroyé tous les pouvoirs, plusieurs ONG et l'opposition ont déploré un recul des droits et libertés.

"Climat de peur" 

Selon l'ONG américaine Human Rights Watch, le pouvoir tunisien utilise ce décret "pour étouffer et intimider un large éventail de critiques".

Pour le professeur en science de l'information, Sadok Hammami, "ce décret-loi n'est pas du tout une réponse à la désinformation ni aux +fake news+ puisqu'il vise plus particulièrement des personnalités publiques et politiques".

"Le climat actuel décourage les professionnels des médias et instaure une atmosphère de peur, de censure et d'autocensure", selon lui.

"Aujourd'hui, les gens craignent de s'exprimer pour ne pas subir les foudres du décret 54", confirme à l'AFP Hamza Belloumi, un animateur de télévision vedette.

Son émission hebdomadaire qui dévoile des affaires de corruption ou des sujets sociaux sensibles, s'appuyait sur les témoignages de personnes "qui avaient le courage de parler, mais sont beaucoup plus réticentes aujourd'hui". "Soit elles n'acceptent pas de parler, soit elles réclament des garanties d'anonymat", regrette-t-il, soulignant avoir "énormément réduit" le nombre de reportages.

Même si "l'idée du texte était motivée par une bonne volonté, son utilisation est mauvaise. Il est devenu un instrument pour museler la parole", ajoute-t-il.

Fin février, 40 députés ont déposé une demande au Parlement pour réviser le décret mais son examen est "entravé par le président" de la Chambre, accuse le président du SNJT.

L'avocat et militant politique Ayachi Hammami, poursuivi depuis janvier en vertu du décret après une intervention radiophonique sur la situation des magistrats, déplore "une instrumentalisation des lois pour frapper fort les voix opposantes, les écarter et faire peur aux Tunisiens".

"Il est temps de réviser ce décret surtout à l'approche de la présidentielle (prévue à l'automne, ndlr) qui exige le plus grand niveau de solidarité entre les acteurs médiatiques, politiques et socio-économiques", abonde le député indépendant Mohamed Ali.

 

 


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com