Entretien Biden-Xi sous le signe de tensions autour de Taïwan et du commerce

Bien que le président américain se targue d'une relation étroite avec M. Xi, les deux hommes ne se sont pas encore vus en personne depuis qu'il a pris ses fonctions, en grande partie à cause des restrictions liées à la Covid. (Photo, AFP)
Bien que le président américain se targue d'une relation étroite avec M. Xi, les deux hommes ne se sont pas encore vus en personne depuis qu'il a pris ses fonctions, en grande partie à cause des restrictions liées à la Covid. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 28 juillet 2022

Entretien Biden-Xi sous le signe de tensions autour de Taïwan et du commerce

  • C'est le cinquième sommet virtuel entre les deux responsables depuis que M. Biden est devenu président il y a un an et demi
  • Pékin et Washington sont déjà en conflit au sujet du commerce. Les deux puissances mondiales s'opposent maintenant à cause de Taïwan

WASHINGTON : Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping ont discuté jeudi par téléphone pendant plus de deux heures des tensions croissantes entre leurs deux pays au sujet notamment de Taïwan et de leurs différends commerciaux.

"La conversation entre le président Biden et le président Xi Jinping de la République populaire de Chine s'est achevée à 10H50", a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué. L'appel téléphonique avait commencé 2 heures et 17 minutes plus tôt, à 08H33 heure locale (12H33 GMT).

C'est le cinquième sommet virtuel entre les deux responsables depuis que M. Biden est devenu président il y a un an et demi, mais la défiance mutuelle entre la Chine et les Etats-Unis devient de plus en plus difficile à cacher.

Pékin et Washington sont déjà en conflit au sujet du commerce. Les deux puissances mondiales s'opposent maintenant à cause de Taïwan.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait déclaré avant l'appel que "les tensions autour du comportement agressif et coercitif de la Chine dans l'Indo-Pacifique" seraient à l'ordre du jour.

Dernier motif de frictions en date: un possible voyage de la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, à Taïwan.

La Chine estime que l'île est l'une de ses provinces historiques qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste du pays.

Opposée à toute initiative qui donnerait aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, elle est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres Etats.

Bien que des responsables américains se rendent fréquemment à Taïwan, Pékin considère qu'un voyage de Mme Pelosi, l'un des plus hauts personnages de l'Etat américain, serait une provocation majeure.

Washington devra "assumer toutes les conséquences" de cette visite potentielle, que Mme Pelosi n'a pas encore confirmée, a averti Pékin mercredi.

Le général Mark Milley, le chef d'état-major américain, a déclaré à la presse que si Nancy Pelosi demandait "un soutien militaire", alors il ferait "le nécessaire pour assurer une conduite en toute sécurité" de ses affaires.

«Garde-fous»

Les tensions autour de ce voyage ne sont qu'une partie du problème. Les responsables américains craignent que le président Xi ne soit en train de réfléchir à l'usage de la force pour imposer son contrôle à Taïwan.

Autrefois considérée comme improbable, une invasion, ou une autre forme d'action militaire, est de plus en plus considérée par les observateurs comme possible.

Les déclarations contradictoires de Joe Biden sur Taïwan -- il a dit en mai que les Etats-Unis défendraient l'île, avant que la Maison Blanche n'insiste sur le fait que la politique d'"ambiguïté stratégique" n'avait pas changé -- n'ont pas aidé.

Bien que le président américain se targue d'une relation étroite avec M. Xi, les deux hommes ne se sont pas encore vus en personne depuis qu'il a pris ses fonctions, en grande partie à cause des restrictions liées à la Covid.

Selon la Maison Blanche, le principal objectif de M. Biden était d'établir des "garde-fous" pour les deux superpuissances, afin d'éviter un conflit ouvert en dépit de leurs différends et de leur rivalité géopolitique.

M. Biden voulait "s'assurer" que soient ouvertes "les lignes de communication avec le président Xi sur toutes les questions, qu'il s'agisse de questions sur lesquelles nous sommes d'accord ou de questions sur lesquelles nous avons des difficultés importantes, qu'ils puissent toujours prendre le téléphone et se parler l'un à l'autre franchement", a dit M. Kirby.

Interrogé sur une éventuelle levée par M. Biden de certains des droits de douane de 25% imposés sur des milliards de dollars de produits chinois par l'ex-président Donald Trump, le porte-parole avait indiqué qu'une décision n'avait toujours pas été prise.

"Nous pensons (...) que les tarifs douaniers mis en place par son prédécesseur étaient mal conçus. Nous pensons qu'ils ont augmenté les coûts pour les familles et les petites entreprises américaines, ainsi que pour les éleveurs", avait-il affirmé, évoquant également les "pratiques commerciales préjudiciables de la Chine".

Mais "je n'ai aucune décision à annoncer concernant les tarifs douaniers de la part du président. Il y travaille", avait conclu John Kirby.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.