Foot: Pogba, une blessure qui fait peur à quatre mois du Qatar

Selon une source dans l'entourage de Pogba, le dilemme réside entre une intervention chirurgicale ou non. (Photo, AFP)
Selon une source dans l'entourage de Pogba, le dilemme réside entre une intervention chirurgicale ou non. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 28 juillet 2022

Foot: Pogba, une blessure qui fait peur à quatre mois du Qatar

  • À peine revenu à la Juve après une dernière saison à Manchester United en partie passée à l'infirmerie, le champion du monde 2018 est de nouveau à l'arrêt et sa blessure inquiète à quatre mois de la Coupe du monde
  • L'opération pourrait entraîner quatre mois d'absence au pire, trop pour le Mondial, mais aussi deux mois au mieux, ce qui laisserait du temps

ROME : L'horizon s'obscurcit pour Paul Pogba: sévèrement touché au genou droit dès son retour à la Juventus Turin cet été, l'international français craint une longue indisponibilité, qui fait peser l'incertitude sur son début de saison et sa participation au Mondial-2022 avec les Bleus.

De l'Angleterre à l'Italie, les pépins musculaires s'enchaînent pour "Pogboom". À peine revenu à la Juve après une dernière saison à Manchester United en partie passée à l'infirmerie, le champion du monde 2018 est de nouveau à l'arrêt et sa blessure inquiète à quatre mois de la Coupe du monde (21 novembre - 18 décembre).

La Juventus tarde pour le moment à communiquer sur la durée d'indisponibilité du joueur touché par une "lésion du ménisque latéral" et qui devait selon son club se soumettre rapidement "à une consultation orthopédique".

Selon une source dans l'entourage de Pogba, le dilemme réside entre une intervention chirurgicale ou non. L'opération pourrait entraîner quatre mois d'absence au pire, trop pour le Mondial, mais aussi deux mois au mieux, ce qui laisserait du temps. Mais le joueur pourrait aussi se soigner sans se faire opérer et éviter ainsi une trop longue période de convalescence, explique-t-on de même source.

Selon le Corriere dello Sport, une consultation médicale décisive est programmée ce jeudi, "qui permettra de comprendre quelle est la meilleure solution" de soins. Même son de cloche dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport, pour qui le "risque" d'une absence de longue durée, jusqu'à la fin de l'année civile, existe.

Le «crédit» de Deschamps

L'état de santé de la "Pioche" doit en tout cas causer quelques sueurs froides au sélectionneur Didier Deschamps.

Car cette énième tuile entérine peut-être déjà le forfait du milieu de terrain pour France-Autriche le 22 septembre et Danemark-France le 25 septembre en Ligue des nations, dernier rassemblement des Bleus avant la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre).

A 29 ans, Pogba n'a plus vêtu le maillot des Bleus depuis une démonstration contre l'Afrique du Sud (5-0) en match amical le 29 mars.

Blessé à un mollet fin avril, il était encore en phase de récupération lors du rassemblement de juin... Et avant cela, il avait déjà manqué quatre mois de compétition, de novembre 2021 à février 2022, à cause d'une blessure à une cuisse contractée justement pendant un rassemblement des Bleus, sur une frappe anodine au premier jour du stage de novembre.

"Paul a eu une saison compliquée avec des blessures et des résultats pas à la hauteur des espérances de son club", avait résumé Deschamps fin mai, lorsque le retour de Pogba à la Juve n'avait pas encore été acté.

À l'époque, le sélectionneur des Bleus, qui avait fait du tandem Kanté-Pogba la clé de voûte du succès des Bleus lors du Mondial-2018, espérait que la situation "ne (soit) peut-être pas la même en octobre".

Pour les cadres comme lui, "il y a toujours un crédit par rapport à ce qu'ils ont pu faire en équipe de France sur la durée, par rapport à la concurrence du moment aussi. C'est un cadre, ce vécu est important, mais à condition d'être à un bon niveau", prévenait Deschamps.

La concurrence de Tchouaméni

Sans lui, les Bleus ont déçu en Ligue des nations, perdant leur titre après deux défaites et deux matches nuls contre des nations à leur portée (Autriche, Danemark et Croatie). Mais les dernières rencontres de l'équipe de France ont vu l'éclosion au niveau international du néo-madrilène Aurélien Tchouaméni, qui représente une alternative à Pogba.

Sur le plan individuel, cette blessure marque un nouveau coup d'arrêt pour Pogba, qui espère relancer sa carrière en revenant à ses premières amours turinoises (2012-2016), après six saisons de blessures, de fâcheries avec ses entraîneurs, d'inconstance, mais aussi de quelques coups d'éclat à Manchester United.

Trop peu, toutefois, pour les supporters et aussi pour les dirigeants du club mancunien, qui l'ont laissé partir sans aucune contrepartie financière cet été, loin des 105 millions d'euros déboursés en 2016 pour le faire revenir dans le nord de l'Angleterre, où il avait débuté sa carrière professionnelle (2011).


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.