Le prince héritier saoudien à Paris dans une conjoncture d’urgence pour l’Europe

Que peut faire l’Arabie saoudite pour aider la France à atténuer la crise énergétique qui la guette à la suite de l’agression russe qui se poursuit en Ukraine? (AFP).
Que peut faire l’Arabie saoudite pour aider la France à atténuer la crise énergétique qui la guette à la suite de l’agression russe qui se poursuit en Ukraine? (AFP).
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Publié le Jeudi 28 juillet 2022

Le prince héritier saoudien à Paris dans une conjoncture d’urgence pour l’Europe

  • L’augmentation de la production de pétrole par l’Opep+ en juin ne semble pas d’un niveau suffisant pour rassurer les Européens, surtout à l’approche de la saison hivernale
  • Si les Européens ont besoin de s’approvisionner en énergie, pour les pays du Golfe, il s’agit avant tout de préparer la période post-pétrole

PARIS: Que peut faire l’Arabie saoudite pour aider la France à atténuer la crise énergétique qui la guette à la suite de l’agression russe qui se poursuit en Ukraine? Que peut faire la France et plus globalement l’Europe pour soutenir l’Arabie saoudite et les pays du Golfe si l’accord sur le nucléaire iranien passe à la trappe?

Ces deux questions, ces deux urgences, pèsent de tout leur poids sur les entretiens à Paris entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président français, Emmanuel Macron.

Au cours de leur rencontre, les deux dirigeants vont s’efforcer d’apporter certaines réponses.

Interrogé à ce sujet par Arab News en français, David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), estime que la visite de Ben Salmane «s’inscrit dans le cadre d’une reprise de contact avec les Européens en général, dans le contexte de la guerre en Ukraine et la problématique énergétique qui en découle».

Préparer la période post-pétrole

Le 2 juin dernier, l’Opep+ avait accepté une augmentation de 216 000 barils par jour en plus des 432 000 bpj fixés les mois précédents. Cette augmentation ne semble cependant pas d’un niveau suffisant pour rassurer les Européens, surtout à l’approche de la saison hivernale.

Il est donc nécessaire de poursuivre les efforts pour pallier l’embargo sur le pétrole russe, souligne Rigoulet-Roze. Le secteur du gaz est également menacé, donc «on espère qu’il y aura une écoute de la part des pétromonarchies pour les fournitures nécessaires d’énergie».

Si les Européens ont besoin de s’approvisionner en énergie, pour les pays du Golfe, il s’agit avant tout de préparer la période post-pétrole. «L’Europe en général et la France en particulier espèrent qu'il y aura une écoute de la part des pétromonarchies pour garantir les approvisionnements en hydrocarbures. Les pays du Golfe, de leur côté, souhaiteraient développer des synergies avec l'Europe sur ce sujet.»

«Dans ce domaine, l’Europe et la France sont dotées d’une expertise, notamment pour ce qui est des énergies renouvelables, qu'il s'agisse de l'hydrogène vert, du solaire, de l’éolien», note le chercheur associé à l’Iris.

Concernant le volet géopolitique et le blocage sur le dossier nucléaire iranien, les données sont moins claires. «De manière générale, on a l'impression que la renégociation sur le JCPOA aura du mal à être finalisée et c'est ce que pensent désormais les États-Unis du fait d'une forme d'obstruction avérée de la part de l'Iran», affirme Rigoulet-Roze. «C'est dans ce contexte que s'inscrit la tournée de Biden notamment axée sur l'établissement d'un système de sécurité régionale dont l'Arabie saoudite constituerait une pièce centrale, même si Riyad n'a pas encore formalisé une normalisation (tatbi) officielle avec Israël comme d'autres pétromonarchies engagées dans les accords d'Abraham.»

Les Français comme les Américains continuent à dire qu’ils y sont favorables, mais le temps est compté pour un accord, indique le chercheur, et Emmanuel Macron l’a d’ailleurs dit il y a quelques jours lors d’un entretien téléphonique avec le président iranien, Ebrahim Raïssi.

L’accord sur le nucléaire iranien: vide de substance

La France s’est positionnée de manière à garder un canal de discussion avec l’Iran, parce qu’il n’est pas possible de couper les ponts. Macron adopte un peu la même posture face au président russe, Vladimir Poutine, estimant qu’il faut, malgré les circonstances, essayer de garder les canaux de dialogue ouverts. «Cette attitude lui a parfois été reprochée avec Poutine parce qu'elle n'a pas forcément été couronnée de succès et ce sera peut-être la même chose avec Téhéran. Mais il considère qu'il demeure nécessaire d'essayer», affirme Rigoulet-Roze.

Si l’accord sur le nucléaire iranien venait à tomber à l’eau, de quoi sera fait le jour d’après? Le problème, estime Rigoulet-Roze, est que l’Europe ne possède pas encore d’identité stratégique, «ce n’est pas un partenaire en tant que tel comme les Américains peuvent l’être. Il faudra donc revenir au renforcement de l’architecture régionale envisagée par les États-Unis, avec toutes les difficultés que cela implique».

Les États-Unis souhaiteraient mettre en place une sorte d'Otan israélo-arabo-sunnite dotée d'un système antibalistique pour pallier la menace croissante des drones, voire des missiles d'origine iranienne, utilisés par les proxies de Téhéran au Yémen ou ailleurs. Les Émirats arabes unis ont indiqué à l'issue de la tournée de Biden qu'ils n'avaient pas l'intention d'intégrer un axe anti-iranien, voire dans une moindre mesure la Jordanie, souligne Rigoulet-Roze.

Le point de bascule reste de savoir si l’accord nucléaire sera sauvé ou pas «et tant que ce n’est pas établi, les différents pays auront du mal à se positionner de manière actée», selon le chercheur. Pour lui, «Les Iraniens jouent la montre. Il devient évident qu’on ne parviendra pas à finaliser un accord tel qu’on l’espérait encore au début de 2021 lors de la relance des négociations.»


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.