LONDRES: Les autorités britanniques ont appelé mardi la population à restreindre la consommation d'eau après une vague de chaleur historique et l'un des débuts d'année les plus secs jamais enregistrés au Royaume-Uni, écartant en l'état d'imposer des restrictions.
L'Environment Agency a réuni des représentants du gouvernement, des distributeurs d'eau et des groupes de protections de l'environnement afin de discuter des mesures à prendre pour préserver les ressources.
"Bien que les températures extrêmement élevées de la semaine dernière soient maintenant derrière nous et qu'il n'y ait actuellement aucun projet de restriction de l'utilisation essentielle de l'eau, nous pouvons tous prendre notre part en réduisant la consommation d'eau inutile", a déclaré Harvey Bradshaw, directeur de l'agence environnementale, cité dans un communiqué.
Il a souligné que le niveau des rivières était actuellement "exceptionnellement bas".
Le Royaume-Uni a enregistré le 19 juillet son record historique de chaleur, avec 40,3°C relevés à Coningsby, un village du nord-est de l'Angleterre.
Le pays a connu de nombreux incendies depuis et les pelouses des parcs londoniens, réputés pour leur verdure, affichent une couleur jaune-orange.
Plus généralement, c'est tout l'hiver et le printemps qui ont été exceptionnellement secs.
Selon le Met Office, pour la période entre novembre et juillet, l'Angleterre et le Pays de Galles n'avaient connu un temps plus sec que cette année qu'à une seule reprise, en 1976.
Pour l'instant, l'état de sécheresse, synonyme de restrictions dans la consommation d'eau, n'a pas été déclaré au niveau national, mais certaines collectivités locales ont pris des mesures de ce type.
Mais l'Environment Agency a prévenu que les prochaines semaines s'annonçaient encore sèches, la poussant à lancer les étapes préliminaires de son plan sécheresse.
Elle estime qu'en raison du réchauffement climatique, certaines rivières pourraient contenir 50% à 80% moins d'eau qu'actuellement d'ici à 2050.
Deuxième épisode caniculaire en à peine un mois sur le continent, la canicule qui s'est abattue mi-juillet sur l'ouest de l'Europe, du Portugal au Royaume-uni, a balayé de nombreux records de températures.
Cette multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.