La quasi-totalité de la France souffre de la sécheresse

Cette photographie prise le 22 juillet 2022 montre le lit asséché de la partie du lac des Brenets du Doubs, frontière naturelle entre l'est de la France et l'ouest de la Suisse (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 22 juillet 2022 montre le lit asséché de la partie du lac des Brenets du Doubs, frontière naturelle entre l'est de la France et l'ouest de la Suisse (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 26 juillet 2022

La quasi-totalité de la France souffre de la sécheresse

  • La carte de Propluvia qui résume les différents niveaux d'alerte vire au rouge dans une bonne partie de l'ouest du bassin de la Loire
  • La sécheresse actuelle, inédite dans plusieurs régions, favorise notamment le développement des incendies

PARIS: Jour après jour, la longue liste des restrictions s'allonge: la quasi-totalité de la France métropolitaine, 90 départements sur 96, est désormais placée en état d'alerte sécheresse, à des degrés divers.

Seuls l'Aisne, l'Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés, lundi, par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau, selon le site de l'information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

La carte de Propluvia qui résume les différents niveaux d'alerte vire au rouge dans une bonne partie de l'ouest du bassin de la Loire – Indre, Loire-Atlantique, Mayenne, Sarthe, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne...– , mais aussi dans la Drôme, l'intérieur du Var, le Lot et le sud-est du Val-de-Marne.

Ces zones sont jugées en crise. Seuls les prélèvements d'eau permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires y sont autorisés, pour la santé, la sécurité civile, l'approvisionnement en eau potable et la salubrité, les prélèvement à des fins agricoles étant proscrits.

L'alerte est renforcée dans des zones aussi diverses que le Finistère, le massif des Vosges, celui du Jura, le flanc occidental des Alpes; la Creuse, l'Aveyron, le Vaucluse, la Haute-Corse...  Les prélèvements à des fins agricoles y sont réduits d'au moins 50% et ceux pour l'arrosage des jardins, les espaces verts, les golfs et le lavage des voitures y sont limités ou interdits.

Une bonne partie du territoire, enfin, est placée en alerte – avec une baisse plus réduite des prélèvements pour l'agriculture et des mesures limitées à certaines heures pour l'arrosage –, ou en simple vigilance: dans ce cas, on informe les particuliers et les professionnels de la situation, et on les invite à faire des économies.

Le débit du Rhin «particulièrement faible»

Sur le terrain, les préfectures réunissent des comités "ressource en eau" composés des parties prenantes pour établir un état des lieux de la situation hydrologique du département: météorologique, état des rivières, état des nappes, besoins en eau des cultures, besoins des particuliers en eau potable, conséquences sur les milieux aquatiques....

La décision de mettre en place, sur une période limitée dans le temps, des mesures de restriction d'usage de l'eau revient aux préfets.

La sécheresse actuelle, inédite dans plusieurs régions, favorise notamment le développement des incendies. Mais ceux-ci peuvent survenir partout: La Teste-de-Buch (Gironde) est par exemple située dans une zone échappant aux restrictions.

L'agriculture souffre elle aussi dans des zones a priori épargnées par le manque d'eau.

"Les résultats vont être mauvais, voire très mauvais, parce que (les cultures) ont pris de plein fouet la sécheresse et les températures excessives", témoigne Vincent Guyot, agriculteur à Etaves-et-Bocquiaux, dans l'Aisne, qui doit faire les moissons de céréales de plus en plus tôt dans l'année.

"Au 1er juillet, le taux de remplissage global de nos réserves en eau à l'échelle nationale est de 60% contre 72% au 1er juin 2022, et une moyenne de 80% à la même date sur les dix dernières années", indiquent les Voies navigables de France (VNF), un établissement public qui gère 6.700 km de fleuves, rivières et canaux.

Un débit d'eau à valeur réglementaire, appelé "débit réservé" et fixé par les services de l'Etat, est maintenu en permanence, afin de préserver la continuité écologique et notamment la vie aquatique. Si la quantité d'eau disponible dans le cours d'eau est inférieure ou égale à cette valeur, les prélèvements sont stoppés et la navigation peut être arrêtée, explique VNF, selon qui le débit du Rhin, par exemple, est "particulièrement faible".

La navigation est ainsi interrompue sur une partie du canal de Bourgogne et dans la région de Nancy. Des regroupements de bateaux sont souvent nécessaires pour limiter la consommation d'eau.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.

 


Deux franco-israéliens figurent dans la liste des premiers otages libérables par le Hamas

L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. (AFP)
L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. (AFP)
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  • L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023
  • Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi sur X que deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas "dans la première phase de l'accord de Gaza"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi sur X que deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas "dans la première phase de l'accord de Gaza".

"Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver", a-t-il précisé. La première libération d'otages, retenus depuis plus de 15 mois, doit intervenir dimanche, selon les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Ohad Yahalomi, qui a eu 50 ans en captivité, a été enlevé dans sa maison du kibboutz Nir Oz. Son fils Eitan (12 ans), libéré le 27 novembre 2023 lors de la première trêve, avait été enlevé séparément.

Ofer Kalderon, franco-israélien de 54 ans, a été enlevé en compagnie d'Erez et de Sahar, son fils et sa fille âgés respectivement de 12 et 16 ans à l’époque, également au kibboutz Nir Oz. Les deux adolescents avaient eux aussi été libérés lors de la première trêve.


Sainte-Soline: deux militants des Soulèvements de la Terre relaxés

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  • En raison de leur non-comparution, un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende, M. Hetzel avait saisi la procureure de la République de Paris, une procédure inédite sous la Ve République
  • Raphaël Kempf, un des deux avocats de la défense, a salué une "décision comme un camouflet mis par l'institution judiciaire à l'égard d'une tentative d'instrumentalisation de celle-ci par le pouvoir politique

PARIS: Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi deux membres du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, jugés pour ne pas s'être présentés à une commission d'enquête parlementaire sur les affrontements de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en 2023.

Lors de l'audience en novembre, le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis et une amende de 3.000 euros à l'encontre de Basile Dutertre, et deux mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende contre Léna Lazare.

Il demandait en outre l'interdiction des droits civiques de M. Dutertre pour deux ans, un an pour Mme Lazare.

Seule présente au délibéré vendredi, la militante écologiste a salué "une très bonne nouvelle".

"Il faudrait que les plaintes qui visent uniquement à criminaliser les militants écologistes cessent tout simplement", a néanmoins estimé Léna Lazare.

Au procès, elle avait exercé son droit au silence, ne s'exprimant que brièvement sur les éléments de sa personnalité.

Dans son réquisitoire, le ministère public avait considéré que les deux prévenus avaient "eu connaissance des convocations" qui leurs étaient adressées et qu'ils avaient fait "le choix revendiqué" de ne pas se présenter.

Le tribunal a estimé que la convocation de Basile Dutertre (un pseudonyme) n'était pas régulière, et qu'il avait ainsi pu "considérer qu'elle ne s'appliquait pas à lui".

Léna Lazare, elle, a été notamment relaxée en l'absence "d'élément intentionnel", a poursuivi le tribunal.

Le 10 mai 2023, une commission d'enquête avait été mise en place à l'Assemblée nationale et elle s'est penchée sur 73 manifestations "émaillées de violences" les mois précédents, essentiellement contre la réforme des retraites, mais aussi contre le projet de mégabassines à Sainte-Soline.

De violents heurts avaient éclaté le 25 mars lors d'une manifestation interdite près de cette réserve d'eau en construction protégée par 3.000 gendarmes. Ces affrontements avaient fait de nombreux blessés, dont deux manifestants restés plusieurs jours dans le coma.

Identifiés comme les principaux porte-parole du mouvement, les deux prévenus avaient été convoqués devant cette commission présidée par le député LR Patrick Hetzel. Par écrit, ils avaient signifié leur refus de s'y présenter, souhaitant répondre uniquement par écrit.

En raison de leur non-comparution, un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende, M. Hetzel avait saisi la procureure de la République de Paris, une procédure inédite sous la Ve République.

Raphaël Kempf, un des deux avocats de la défense, a salué une "décision comme un camouflet mis par l'institution judiciaire à l'égard d'une tentative d'instrumentalisation de celle-ci par le pouvoir politique et en l'espèce par le président de la commission d'enquête".

"C'est très sain pour la démocratie que ce dossier se termine de la sorte", a renchéri Matteo Bonaglia, autre conseil des militants.

En novembre, ils avaient plaidé en faveur d'une relaxe de Mme Lazare et M. Dutertre.

Mi-décembre, la réserve d'irrigation de Sainte-Soline, comme trois autres, a été déclarée illégale par la cour administrative d'appel de Bordeaux car ces bassines menacent la survie d'une espèce d'oiseau protégée, l'outarde canepetière.