L'ambassadeur grec souligne le potentiel de partenariat et les liens durables avec l'Arabie saoudite

L'ambassadeur grec souligne le potentiel de partenariat et les liens durables avec l'Arabie saoudite
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Publié le Mercredi 27 juillet 2022

L'ambassadeur grec souligne le potentiel de partenariat et les liens durables avec l'Arabie saoudite

  • Alexis Konstantopoulos qualifie le potentiel d'un futur partenariat de «révolutionnaire»
  • Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, rencontrera le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, mardi

RIYAD: Alexis Konstantopoulos, ambassadeur de Grèce en Arabie saoudite, a mis en valeur la qualité durable des liens qui unissent les deux pays et il a souligné le potentiel «révolutionnaire» d'un futur partenariat.
Interrogé par Arab News, M. Konstantopoulos, qui est également l'ambassadeur de son pays à Oman et au Yémen, déclare: «C'est une relation de long terme.»

«Nous souhaitons travailler ensemble davantage pour introduire plus d’excellence et de savoir-faire grecs en Arabie saoudite, et bien entendu, l'excellence et le savoir-faire saoudiens en Grèce et dans la région plus large de l'Europe.»

Le Royaume maintient avec la Grèce un partenariat solide qui s'est enrichi au fil des années grâce à des initiatives politiques, économiques, culturelles et de défense.

Alexis Konstantopoulos espère que la prochaine étape du renforcement des relations bilatérales sera l'élargissement de la coopération dans les domaines de la culture et du tourisme. 

«J’aimerais avant tout rapprocher nos deux pays, nos deux gouvernements, nos deux dirigeants et nos deux peuples. Je pense qu'il est très important que nous apprenions à mieux nous comprendre et à promouvoir davantage notre coopération», affirme-t-il.
«Les relations que nous entretenons sont exceptionnelles. Nos deux pays ont des règles internationales fondées sur des principes. Nous tenons à respecter ces règles et nous adhérons à la Charte des nations unies, aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (ONU), au droit maritime, et nous respectons l'intégrité et la souveraineté des autres pays», poursuit-il.
«Nous estimons que le respect mutuel et le principe des relations de bon voisinage sont extrêmement importants. Nous partageons le même avis sur de nombreuses questions internationales.»

M. Konstantopoulos a évoqué le potentiel d'échanges et de partenariats culturels innovants. Une grande partie de son travail consiste à trouver de nouvelles façons de connecter les deux pays à travers différents secteurs dans le cadre de la Vision 2030 – un programme de modernisation initié par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, en 2016. 

«Nos deux pays possèdent des civilisations anciennes avec des cultures très profondes, et nous avons beaucoup à faire en ce sens», indique-t-il.
Outre ses paysages montagneux et insulaires, la Grèce est connue pour son théâtre, son architecture, ses musées et ses sites culturels qui accueillent les touristes du monde entier.
Le tourisme est un secteur essentiel pour les deux pays pour lequel il existe un grand potentiel de collaboration, estime l'ambassadeur. 

«Nous avons des civilisations anciennes et profondément ancrées. Les relations entre les peuples sont extrêmement importantes et la Grèce est un pays très touristique», ajoute Alexis Konstantopoulos.
«J'espère que nous pourrons réaliser ensemble des projets novateurs dans le domaine de la culture. Nous pouvons explorer la possibilité de mener des fouilles archéologiques et de mettre en place des musées conjointement.»
Selon lui, le transport maritime est un autre domaine qui pourrait être source de coopération entre les deux pays.
Il a rappelé que plus de dix mille Grecs vivaient et travaillaient en Arabie saoudite dans les années 1990. 
«Je pense que nos relations bilatérales sont vraiment profondément ancrées, car la Grèce est présente dans le Royaume depuis les années 1960», précise-t-il.
«Les entreprises grecques ont été parmi les premières à se rendre au Royaume pour contribuer à la construction du pays.»
«Nous avons de grandes entreprises qui sont prêtes à travailler au sein de l'Arabie saoudite et à contribuer à la réalisation de la Vision 2030 qui transformera le pays.»

La prochaine étape du renforcement des liens diplomatiques est prévue pour mardi, avec la visite du prince héritier en Grèce et sa rencontre avec le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
Le roi Salmane a rencontré M. Mitsotakis à la Cour royale de Riyad en 2020, et le prince héritier a accueilli le dirigeant grec dans la capitale saoudienne en 2021 pour discuter des moyens de renforcer la coopération dans divers domaines.
«Nous aimerions que cette visite renforce davantage nos relations bilatérales pour qu'elles soient vraiment novatrices. J’estime que nous avons fait énormément de progrès», déclare l’ambassadeur.

«Nous pouvons en faire beaucoup plus, ensemble, pour être à la hauteur de nos ambitions mutuelles. Et c'est ce sur quoi nous travaillons actuellement, non seulement sur le plan politique et de la défense, mais aussi sur celui des investissements, des relations entre les peuples et de la culture.»
Alexis Konstantopoulos vit en Arabie saoudite depuis qu’il a occupé le poste d'ambassadeur adjoint de l'Union européenne (UE) dans le Royaume, en 2016, avant de devenir l'ambassadeur de Grèce.
Pendant les six années passées en Arabie saoudite, il a assisté, dans le cadre de la Vision 2030, à la croissance et à la diversification de l'économie et des investissements de ce pays autrefois dépendant du pétrole.
«Mon expérience ici en Arabie saoudite a été extraordinaire, tellement intéressante. En même temps, c'est particulièrement séduisant sur le plan intellectuel de pouvoir vivre en Arabie saoudite en cette période de changement et d'évolution rapide de la société. Les choses bougent vite. Le pays a une population jeune et dynamique qui s'affirme. C'est passionnant», observe-t-il.
«J'ai beaucoup de chance de pouvoir exercer mes fonctions ici, pendant cette période historique. L'Arabie saoudite est un pays en plein essor, avec énormément de perspectives et de nouveautés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.