WASHINGTON: Les États-Unis ont révélé jeudi avoir saisi des missiles iraniens expédiés au Yémen, ainsi qu’avoir vendu 1,1 million de barils précédemment saisis de pétrole iranien destinés au Venezuela. Cette décision de l'administration Trump d'augmenter la pression sur Téhéran survient à moins d'une semaine des élections du 3 novembre.
Ces révélations du ministère de la Justice arrivent parallèlement aux décisions du département du Trésor et le département d'État qui ont conjointement imposé des sanctions à 11 entités et individus. Ils sont accusés d’être impliqués dans l'achat et la vente de produits pétrochimiques iraniens.
De hauts responsables des services de renseignement américains ont affirmé en début de mois que des hackers iraniens ont tenté de menacer certains électeurs américains, en envoyant des courriels prétendument signés par des membres des Proud Boys, un groupe pro-Trump.
Michael Sherwin, le procureur américain par intérim du district de Columbia, a déclaré jeudi que le dévoilement des plaintes du ministère de la Justice «n’a aucune relation avec la politique».
«Ces actions ont commencé l'été dernier. Ce sont des situations claires qui suivent un cheminement naturel», a-t-il déclaré.
Les confiscations civiles du ministère de la Justice impliquent des stratagèmes présumés du Corps des gardiens de la révolution iranien (CGRI) pour expédier secrètement des armes au Yémen, et du carburant au Venezuela.
Le procureur général adjoint de la division de la sécurité nationale, John Demers, a déclaré jeudi que le gouvernement américain a vendu et livré 1,1 million de barils de carburant iranien destinés au Venezuela, confisqués plus tôt cette année.
Selon la plainte, le carburant provient d'entreprises liées au CGRI, et les expéditeurs avaient pris des mesures pour dissimuler l’identité des propriétaires.
Les deux navires qui transportaient le carburant, l'Euroforce au drapeau libérien et le Maersk Progress qui arborait un drapeau singapourien, avaient eu du mal à décharger leur cargaison et ont changé de cap à plusieurs reprises durant des semaines.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com