«Je vais très bien», dit Biden, positif à la Covid à 79 ans

Le dernier test négatif du chef d'Etat américain, qui a effectué la semaine dernière une tournée en Israël et en Arabie saoudite, remontait à mardi. (Photo, AFP)
Le dernier test négatif du chef d'Etat américain, qui a effectué la semaine dernière une tournée en Israël et en Arabie saoudite, remontait à mardi. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 22 juillet 2022

«Je vais très bien», dit Biden, positif à la Covid à 79 ans

  • Le démocrate, qui jusqu'ici n'avait jamais été testé positif, a « commencé à prendre du Paxlovid», la pilule anti-Covid de Pfizer, et va s'isoler à la Maison Blanche jusqu'à ce qu'il soit à nouveau négatif
  • Le président, pleinement vacciné et qui a reçu deux doses de rappel, « continuera à assumer la totalité de ses fonctions» pendant ce temps

WASHINGTON : "Mes amis, je vais très bien": avec le ton décontracté qui est sa marque de fabrique, le président américain Joe Biden a donné jeudi de ses nouvelles sur Twitter, après avoir été testé positif à la Covid-19 à l'âge de 79 ans.

La Maison Blanche a tout fait pour rassurer sur l'état de santé et la capacité à gouverner du plus vieux président jamais élu aux Etats-Unis, avec deux messages personnalisés sur Twitter, une longue conférence de presse de la porte-parole Karine Jean-Pierre et un communiqué du médecin personnel du chef de l'exécutif.

"Je suis doublement vacciné, avec deux doses de rappel, les symptômes sont légers", a dit le démocrate dans une vidéo d'une vingtaine de secondes, le montrant sur le balcon de la Maison Blanche en costume sombre, chemise bleu ciel et sans cravate.

"Je vais bien, je travaille beaucoup et je vais continuer à le faire. Et pendant ce temps, merci de vous être inquiétés pour moi et gardez la foi. Tout va bien se passer", a-t-il conclu avec un léger sourire.

Un peu plus tôt, il avait tweeté aller "très bien", avec une photo soigneusement mise en scène, à son bureau, stylo en main et smartphones à sa portée.

Son médecin Kevin O'Connor a précisé dans un communiqué que le président avait d'abord eu jeudi un résultat positif après un test antigénique, ensuite confirmé par un test PCR.

Paxlovide

Examiné et interrogé par son médecin, le président a signalé quelques symptômes: un "nez qui coule", de la "fatigue", "une toux sèche occasionnelle" et une nuit agitée. Ses niveaux d'oxygène mercredi étaient "normaux", a dit Ashish Jha, qui coordonne l'action de l'exécutif américain contre la Covid-19.

Le démocrate, qui n'avait jamais été testé positif, a "commencé à prendre du paxlovid", la pilule anti-Covid de Pfizer, et va s'isoler à la Maison Blanche jusqu'à ce qu'il soit à nouveau négatif, a indiqué Karine Jean-Pierre.

Le président "continuera à assumer la totalité de ses fonctions" depuis ses appartements privés, a insisté la Maison Blanche, qui a promis de faire un point quotidien sur sa santé.

Son épouse Jill Biden a fait savoir qu'elle avait, elle, eu un test négatif, tout comme la vice-présidente Kamala Harris.

Ce test positif intervient après quelques semaines denses pour le président, notamment deux grands déplacements à l'étranger, dont une tournée la semaine dernière au Moyen-Orient.

Comme tous les présidents avant lui, Joe Biden porte les marques d'une charge exténuante: sa démarche est plus raide, ses cheveux plus rares que lors de son investiture et son élocution parfois plus heurtée. Un examen médical complet en novembre dernier l'avait trouvé "robuste" et "apte" à exercer ses fonctions.

«Pas d'importance»

Joe Biden, élu en partie sur la promesse de faire face à l'épidémie meurtrière de Covid-19, a toujours mis en avant son respect des consignes de distanciation et de port du masque.

Il a également convoqué la presse pour recevoir ses doses de vaccin, espérant encourager ses concitoyens à l'imiter.

Savoir comment il a été contaminé "n'a pas d'importance", a lancé Karine Jean-Pierre jeudi, indiquant que la Maison Blanche était à l'heure actuelle occupée à définir les cas contacts autour du chef de l'exécutif.

Le dernier test négatif du chef d'Etat américain remontait à mardi.

Les Etats-Unis enregistrent actuellement environ 130.000 nouveaux cas de Covid-19 par jour, un chiffre sous-estimé selon les experts, et le nombre d'hospitalisations est également en hausse. Le très contagieux sous-variant BA.5 d'Omicron représente environ 80% des cas.

Une variante

Des analyses sont en cours pour déterminer quel variant a infecté le président, a indiqué Ashish Jha, précisant qu'elles prendraient quelques jours.

Le paxlovid est un traitement antiviral qui agit en diminuant la capacité du virus à se répliquer, freinant ainsi la progression de la maladie.

Ce traitement est recommandé aux Etats-Unis pour les personnes à risque de développer un cas grave de la maladie, une catégorie dans laquelle entre le président américain en raison de son âge.

Le prédécesseur de Joe Biden, le républicain Donald Trump, avait annoncé le 2 octobre 2020 sur Twitter avoir été testé positif à la Covid-19.

Il avait été évacué par hélicoptère vers l'hôpital militaire Walter Reed et y avait été soigné pendant trois nuits, sans que la Maison Blanche ne fasse toute la lumière sur la gravité de son état.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.