Le Mercosur a refusé la demande du président ukrainien de faire un discours à son sommet

Le président Mario Abdo Beniitez du Paraguay à Los Angeles (Photo, AFP).
Le président Mario Abdo Beniitez du Paraguay à Los Angeles (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Le Mercosur a refusé la demande du président ukrainien de faire un discours à son sommet

  • Le Mercosur n'a pas autorisé Volodymyr Zelensky à faire un discours l'occasion de son sommet des chefs d'Etat qui se déroulera jeudi à Asuncion
  • Le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro avait déclaré au début du conflit entre la Russie et l'Ukraine que son pays resterait neutre

ASSOMPTION: Le bloc économique sud-américain du Mercosur, composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay, n'a pas autorisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à faire un discours à l'occasion de son sommet des chefs d'Etat qui se déroulera jeudi à Asuncion, a annoncé la présidence tournante paraguayenne.

"Il n'y a pas eu de consensus. Cela a été communiqué à l'ambassadeur ukrainien en Argentine et au Paraguay. C'est le ministre des Affaires étrangères lui-même" qui l'a signifié au représentant diplomatique, a déclaré mercredi Raul Cano, le vice-ministre des Affaires étrangères du Paraguay, le pays hôte du sommet.

Le ministre a précisé que toutes les décisions du bloc économique se prenaient à l'unanimité. Il n'a cependant pas donné le nom du ou des Etats qui s'étaient opposés à l'intervention du président ukrainien.

"Qui était en faveur, qui était contre. Je ne sais pas quel Etat n'était pas d'accord. Nous ne pouvons pas non plus divulguer quel Etat n'a pas donné son accord", a-t-il déclaré en conférence de presse.

La semaine dernière, le président ukrainien avait contacté Mario Abdo, le chef de l'Etat paraguayen, dont le pays assume la présidence tournante du bloc régional, pour demander un espace de participation virtuelle au cours du sommet.

Ce dernier s'ouvrira jeudi, après la réunion ordinaire du Conseil du marché commun du Mercosur qui a lieu mercredi.

Le président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro avait déclaré au début du conflit entre la Russie et l'Ukraine que son pays resterait "neutre". Il avait voyagé à Moscou pour s'entretenir avec Vladimir Poutine quelques jours avant l'invasion le 24 février.

Fin juin, pendant une conversation téléphonique avec son homologue russe, M. Bolsonaro avait obtenu de la Russie un engagement à garantir un approvisionnement "ininterrompu" en engrais, vital pour la puissante agro-industrie brésilienne.

Mi-juillet, le Brésil a déclaré qu'il comptait acheter autant de diesel qu'il le pourrait à la Russie malgré son l'invasion et les sanctions pesant sur elle.

Le président argentin Alberto Fernandez, quant à lui, s'était rendu à Moscou pour rencontrer M. Poutine début février.

Au lendemain du déclenchement de la guerre, le Brésil et l'Argentine s'étaient abstenus de soutenir une déclaration de l'Organisation des Etats américains (OEA) condamnant l'invasion russe de l'Ukraine. La veille le président Fernandez avait regretté l'"escalade belliqueuse" ayant conduit à la guerre.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le président Zelensky a multiplié les interventions virtuelles lors de sommets, devant des Parlements ou lors d'événements médiatiques.

Il s'est notamment exprimé lors des sommets de l'Otan, du G7, devant les élus du Congrès américain, les députés britanniques, les Parlements de plusieurs pays européens, ainsi qu'en ouverture du Festival de Cannes.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.