Duel final Rishi Sunak / Liz Truss dans la course à Downing Street

Une photographie prise le 18 juillet 2022 montre le panneau de signalisation de Downing Street, dans le centre de Londres. (Photo, AFP)
Une photographie prise le 18 juillet 2022 montre le panneau de signalisation de Downing Street, dans le centre de Londres. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

Duel final Rishi Sunak / Liz Truss dans la course à Downing Street

  • Selon un sondage YouGov publié mardi, l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak serait largement battu en finale
  • Après une campagne express lancée à la suite de la démission le 7 juillet de Boris Johnson, les députés conservateurs voteront une cinquième et dernière fois mercredi pour choisir les finalistes dans la course au pouvoir

LONDRES: Dans sept semaines, l'un d'eux deviendra Premier ministre britannique: l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak et la ministre des Affaires étrangères Liz Truss se sont qualifiés mercredi pour le duel final dans la course à Downing Street pour succéder à Boris Johnson. 

Sélectionnés par les députés du parti à l'issue d'une série de cinq votes, les deux concurrents seront départagés par les 200.000 adhérents du parti conservateur, à l'issue d'un vote par correspondance dont le résultat est attendu le 5 septembre. 

Rishi Sunak a obtenu mercredi 137 votes de députés conservateurs, devant Liz Truss (113 votes) et la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Penny Mordaunt, éliminée avec 105 voix, selon les résultats annoncés par Graham Brady, responsable de l'organisation du scrutin interne. 

Après la démission le 7 juillet de Boris Johnson, emporté par les scandales, il est désormais acquis que le gouvernement britannique sera dirigé soit pour la première fois par un homme non-blanc, soit pour la troisième fois par une femme. 

Après l'annonce de leur qualification en finale, Rishi Sunak comme Liz Truss se sont présentés comme étant en mesure de battre l'opposition travailliste lors des prochaines élections prévues en 2024, que l'accumulation des scandales sous Boris Johnson a propulsée en tête des sondages. 

Qu'ils soient implantés de longue date ou élus lors du triomphe de Boris Johnson fin 2019, nombre de députés conservateurs craignent de perdre leur siège, alors que les conservateurs sont depuis 12 ans au pouvoir. 

«Hasta la vista, baby»: Boris Johnson tire sa révérence aux députés britanniques

Boris Johnson a tiré sa révérence devant le Parlement britannique lors de sa dernière séance de questions en tant que Premier ministre mercredi, lors de laquelle il a défendu son bilan et lancé un « Hasta la vista, baby » sous les applaudissements des conservateurs. 

« Mission largement accomplie », a assuré le Premier ministre en revenant sur ses trois années au pouvoir, affirmant qu'il allait passer les prochaines semaines à « faire ce que je pense que le public attend que je fasse: avancer sur les dossiers sur lesquels nous avons été élus en 2019 ». 

« Ces dernières années ont été le plus grand privilège de ma vie », a ajouté le Premier ministre de 58 ans, qui a démissionné le 7 juillet après une série de scandales et de mensonges. « Hasta la vista, baby » a-t-il conclu sous les applaudissements des députés de son camp, reprenant la célèbre citation d'Arnold Schwarzenegger dans « Terminator 2 ». 

Le successeur de Boris Johnson sera connu le 5 septembre, date de la fin des vacances parlementaires qui commencent vendredi. 

Le chef de l'opposition Keir Starmer l'a interpellé sur la campagne en cours chez les Tories pour le remplacer à Downing Street, l'interrogeant notamment sur l'annulation d'un débat télévisé organisé sur Sky News. 

« Et bien, je ne suis pas le sujet de particulièrement près », a lancé le Premier ministre en souriant, sous les rires des députés. Mais il en a profité pour donner « quelques conseils » à celui ou celle qui lui succèdera à Downing Street. 

« Restez proche des Américains, soutenez les Ukrainiens, battez-vous pour la liberté et la démocratie partout. Baissez les impôts et dérégulez où vous pouvez pour faire de ce pays le meilleur endroit pour vivre et investir. » 

Course très ouverte 

Rishi Sunak, 42 ans, dont le départ du gouvernement début juillet a contribué à précipiter la chute de Boris Johnson, est en tête depuis le premier vote. 

Pour autant, la compétition, très ouverte, est loin d'être gagnée pour celui qui semble moins populaire auprès de la base du parti qu'auprès des députés. 

Selon un sondage YouGov publié mardi, l'ex-ministre des Finances serait largement battu en finale. 

A l'inverse, Liz Truss, 46 ans, avait été jugée peu convaincante la semaine dernière mais a réussi à réduire l'écart. Elle semble par ailleurs la mieux placée pour récupérer les voix de Kemi Badenoch, qui représente comme elle l'aile droite des Tories. 

M. Sunak a été accusé par le député David Davis de chercher à « réallouer » certains de ses votes vers Liz Truss afin d'éliminer Penny Mordaunt, qu'il considère comme plus difficile à battre. « C'est la campagne la plus sale que j'ai jamais vue », a affirmé M. Davis sur la radio LBC. 

Mme Mordaunt, 49 ans et quasi inconnue des Britanniques il y a encore 10 jours, avait été propulsée favorite dans un sondage YouGov la semaine dernière mais jugée floue et peu convaincante lors de deux débats télévisés. 

Son équipe de campagne la présentait comme incarnant « le changement » alors que ses deux rivaux, poids lourds sous Johnson, sont les candidats de « la continuité ». 

Elle a remercié dans un tweet ses équipes pour leur « dur travail », « nous avançons ensemble ». 

La crise de confiance et les questions d'intégrité ont marqué la campagne, les candidats affirmant tous vouloir tourner - au moins sur la forme - la page de l'ère Johnson entachée de scandales. 

Les candidats ont également largement débattu de la façon dont ils comptaient s'attaquer à la crise du coût de la vie qui étrangle les ménages britanniques, alors que l'inflation a encore accéléré en juin, à 9,4% sur un an. 

Un débat entre les deux finalistes se tiendra dès lundi prochain sur la BBC, a annoncé le groupe audiovisuel public. Il se déroulera en direct depuis Stoke-on-Trent, ville du centre de l'Angleterre qui avait voté à plus de 69% pour le Brexit lors du référendum de 2016, devant un public de 80 à 100 personnes. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.