Depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions, les relations des États-Unis avec l'Arabie saoudite sont dans une spirale descendante en raison de divergences politiques et économiques entre les deux pays.
Cependant, malgré ces divergences, on estime que la visite du président Biden dans le Royaume ce mois-ci ramènera non seulement la relation à la normale, mais la renforcera et la portera à un niveau plus étendu, notamment sur le plan économique.
Cette hypothèse est basée sur de nombreux facteurs positifs existant de longue date, sur les plans économique, politique, culturel et sécuritaire, ainsi qu’au niveau de la santé et de l’éducation.
Après la reconnaissance de l’Arabie saoudite en 1932, les États-Unis et le Royaume ont établi une relation diplomatique à part entière et ont connu une longue collaboration.
Leurs relations se sont développées au cours des quatre-vingt dernières années, englobant le commerce, la culture, l'éducation, et la sécurité ainsi que les liens étroits entre les deux peuples saoudien et américain.
Rappelons que les relations commerciales américano-saoudiennes ont connu une reprise après les creux de la pandémie de 2020, et ont été témoins d’échanges record de biens non pétroliers et non militaires.
Le volume total des échanges entre les États-Unis et le Royaume a totalisé 24,7 milliards de dollars (24,4 milliards d’euros) en 2021, soit une augmentation de 22% par rapport à l'année précédente, qui était de 20,2 milliards de dollars.
« Malgré les forts liens économiques et commerciaux entre les deux pays, il existe des possibilités pour une croissance supplémentaire, sachant que le Royaume poursuit l’objectif ambitieux de la Vision 2030. »
Talat Zaki Hafiz
Les exportations américaines vers le Royaume ont totalisé 11,1 milliards de dollars l'année dernière, soit une hausse de 0,3% par rapport à 2020. D’autre part, le total des exportations saoudiennes vers les États-Unis a atteint 13,5 milliards de dollars en 2021, enregistrant une forte augmentation par rapport à l'année précédente où il s’élevait à 9 milliards de dollars.
Le volume total des échanges entre les États-Unis et l'Arabie saoudite s'est élevé à 166 milliards de dollars entre 2017 et 2021, tandis que les exportations non pétrolières entre les deux pays se sont élevées à 2,3 milliards de dollars en 2021, enregistrant une augmentation de 100% par rapport à l'année précédente.
Il est important de noter que les États-Unis et le Royaume entretiennent une solide relation économique. Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Royaume, et le Royaume est l'un des principaux partenaires commerciaux des États-Unis au Moyen-Orient.
En outre, le Royaume est le troisième exportateur de pétrole brut vers les États-Unis, fournissant au marché américain environ un demi-million de barils de pétrole par jour.
Malgré les forts liens économiques et commerciaux entre les deux pays, il existe des possibilités pour une croissance supplémentaire, sachant que le Royaume poursuit l’objectif ambitieux de la Vision 2030.
Les États-Unis peuvent soutenir de manière importante le Royaume dans différents domaines, tels que les énergies renouvelables et nucléaires, la production d'électricité, les soins de santé, le transfert de technologie, l'industrie automobile, les télécommunications et d’autres encore.
Il faut espérer que la visite du président Biden dans le Royaume renforcera les liens commerciaux et économiques entre les États-Unis et le Royaume, et soutiendra le secteur privé des deux pays.
La coopération et le partenariat américano-saoudiens déjà bien ancrés aideront sans aucun doute les deux pays à favoriser des opportunités mutuelles qui conduiront à un développement à long terme malgré certaines différences de points de vue pouvant émerger de temps à autre.
• Talat Zaki Hafiz est un économiste et analyste financier. Twitter: @talatHafiz.
Clause de non-responsabilité: Les opinions exprimées dans cette rubrique par leurs auteurs sont personnelles, et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d’Arab News.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com