Mode: la Colombienne Nancy Gonzalez soupçonnée de contrebande vers les Etats-Unis

La maroquinière, dont les pochettes, sacs à main et portefeuilles en cuir coloré sont vendus aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, a été arrêtée le 8 juillet à Cali. (AFP).
La maroquinière, dont les pochettes, sacs à main et portefeuilles en cuir coloré sont vendus aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, a été arrêtée le 8 juillet à Cali. (AFP).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

Mode: la Colombienne Nancy Gonzalez soupçonnée de contrebande vers les Etats-Unis

  • La maroquinière, dont les pochettes, sacs à main et portefeuilles en cuir coloré sont vendus aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, a été arrêtée le 8 juillet à Cali
  • Un tribunal de Floride accuse la créatrice d'«association visant à importer et envoyer des (marchandises à base d') animaux sauvages aux Etats-Unis de façon contraire à la loi»

BOGOTA : Ses sacs en peau de serpent ou de crocodile sont prisés des stars et vendus dans le monde entier: accusée d'avoir violé les règles d'importation aux Etats-Unis, la créatrice colombienne Nancy Gonzalez attend désormais dans une prison de Bogota que la justice se prononce sur une possible extradition.

La maroquinière, dont les pochettes, sacs à main et portefeuilles en cuir coloré sont vendus aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, a été arrêtée le 8 juillet à Cali (sud-ouest) lors d'une perquisition de la police et du parquet à son domicile.

Selon la procureure Deicy Jaramillo, un tribunal de Floride accuse la créatrice d'"association visant à importer et envoyer des (marchandises à base d') animaux sauvages aux Etats-Unis de façon contraire à la loi" et de "contrebande de marchandises" en direction de ce pays.

Nancy Gonzalez, 77 ans, et deux de ses employés sont soupçonnés d'avoir organisé un réseau pour l'envoi aux Etats-Unis entre février 2016 et avril 2019 d'au moins deux cents articles en peaux de python et de caïman, obtenues légalement en Colombie, mais sans respecter les règles douanières américaines.

Ce type d'importation doit notamment obtenir une autorisation de la Convention pour le commerce international des espèces menacées de la faune et flore sauvage (Cites), qui garantit que ce commerce ne met pas en péril la survie des espèces.

Des images diffusées par le parquet ont montré la chef d'entreprise menottée après son arrestation. Elle est depuis emprisonnée à Bogota dans l'attente de la décision de la justice colombienne.

Les sacs de Nancy Gonzalez, notamment distribués dans les grands magasins Harrods à Londres et Bergdorf Goodman à New York, se vendent jusqu'à 4 200 dollars. Salma Hayek, Britney Spears ou Victoria Beckham ont arboré des accessoires de la marque, selon plusieurs sites spécialisés dans la mode.

«Quoi dire?»

L'acte d'accusation émis par la justice américaine, et dont l'AFP a eu copie, précise que Nancy Gonzalez a payé des billets d'avion à plusieurs personnes à destination de New York, Miami et du New Jersey pour que ces dernières emmènent les produits jusqu'aux Etats-Unis dans leurs bagages personnels.

Les accessoires se retrouvaient ensuite dans le showroom de la créatrice à New York.

Nancy Gonzalez a "donné des instructions" à ces personnes sur la "façon de voyager et de transporter" la marchandise et sur "quoi dire" aux autorités en cas de soupçon, selon l'accusation.

"Le problème fondamental c'est d'avoir envoyé les accessoires aux Etats-Unis (...) en violant les règles des Etats-Unis concernant les douanes", a expliqué à l'AFP Elmer Montaña, avocat d'un des deux employés de Mme Gonzalez, dont l'extradition est également demandée.

La justice américaine a précisé que les animaux concernés n'étaient pas en danger d'extinction, mais que le commerce autour de ces animaux devait être "contrôlé" pour éviter une utilisation "incompatible" avec la survie de l'espèce.

Sur son site internet, la créatrice indique que les sacs à main et autres accessoires distribués dans 300 boutiques dans le monde, sont réalisés par des artisans à Cali.

Selon Elmer Montaña, les peaux sont "obtenues par Mme Nancy Gonzalez (...) auprès de fermes certifiées, qui sont supervisées par le ministère colombien de l'Environnement".

"Ce ne sont pas des peaux qu'elle achète au marché noir", où ces reptiles font l'objet d'un trafic dans l'un des pays les plus riches en biodiversité au monde, assure l'avocat.

Une demande d'habeas corpus pour la libération de la créatrice a d'ores et déjà été rejetée par la justice colombienne. La maroquinière, dont les créations ont été exposées en 2018 au Metropolitan museum of art de New York, risque 25 ans de prison.

La décision de la justice colombienne pourrait prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.