L'opposant russe Pivovarov condamné à quatre ans de prison ferme

l'activiste Andrei Pivovarov sur la place Pushkinskaya à Moscou (Photo, AFP).
l'activiste Andrei Pivovarov sur la place Pushkinskaya à Moscou (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

L'opposant russe Pivovarov condamné à quatre ans de prison ferme

  • Plus d'un an après son arrestation L'opposant russe Andreï Pivovarov a été condamné vendredi à quatre ans de prison ferme
  • M. Pivovarov a été condamné, sur la base de publications Facebook

MOSCOU: L'opposant russe Andreï Pivovarov a été condamné vendredi à quatre ans de prison ferme, plus d'un an après son arrestation, un rouleau compresseur judiciaire emportant ces dernières semaines les toutes dernières figures de l'opposition russe.

M. Pivovarov a été condamné, sur la base de publications Facebook, pour avoir milité en faveur d'une organisation interdite.

"Andreï Pivovarov a été condamné à quatre ans dans une colonie pénitentiaire avec interdiction d'activités socio-politiques pour une période de huit ans", a écrit son équipe sur le compte Twitter à son nom.

S'exprimant de sa cage métallique devant le tribunal, M. Pivovarov a répété que le changement en Russie viendrait, tôt ou tard.

"Et même si maintenant ceux qui défendent l'avenir sont piétinés et emprisonnés, je sais que le progrès ne peut être arrêté, des changements pour le mieux sont inévitables et ils ne sont pas loin", a-t-il déclaré.

"On va s'en sortir !", a-t-il lancé, affirmant que sa condamnation avait un caractère politique. Son avocat Sergueï Badamchine a déclaré qu'ils feraient appel.

Verdict honteux

"Les poursuites injustes et la peine de prison cruelle infligée à Pivovarov font partie d'une campagne des autorités russes visant à utiliser le code pénal contre quiconque ose exercer son droit à la liberté d'expression", a réagi Marie Struthers, la directrice d'Amnesty International pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale.

"Le verdict d'aujourd'hui et l'article criminel dont il découle sont honteux", a-t-elle ajouté.

Le 31 mai 2021, les forces de l'ordre avaient extirpé M. Pivovarov d'un avion prêt à décoller de Saint-Pétersbourg pour Varsovie.

Quelques jours plus tôt, il avait annoncé l'auto-dissolution de son organisation Otkritaïa Rossia (Russie ouverte), liée à l'ex-oligarque et opposant exilé Mikhaïl Khodorkovski, qui avait lui-même passé des années en prison en Russie.

M. Pivovarov avait annoncé dissoudre son mouvement car il s'attendait à ce qu'il soit classé "indésirable", ce qui exposait ses militants, ses membres et ses employés à des poursuites judiciaires.

Après son arrestation, il avait été transféré en prison dans le sud-ouest de la Russie, à Krasnodar, où il a été jugé.

Candidat menotté

De sa cellule, il a fait campagne aux législatives de septembre 2021, avec le slogan "plus fort que la peur", son équipe le présentant comme le "candidat menotté".

Son arrestation était intervenue en pleine vague de répression contre les organisations d'opposition à l'approche de ces élections. Peu après son incarcération, toutes les structures de l'opposant numéro 1 au Kremlin, Alexeï Navalny, avaient été interdites pour extrémisme.

M. Navalny était déjà en prison et nombre de ses cadres ont par la suite fait le choix de l'exil face à la multiplication des actions en justice contre eux.

Cette répression s'est encore accentuée depuis le 24 février, lorsque la Russie de Vladimir Poutine a déclenché son offensive contre l'Ukraine.

Rapidement, de lourdes peines de prison ont été instaurées pour toute critique à l'égard de l'armée russe. Dans la foulée, des opposants de renom et de simples citoyens ont été arrêtés et incarcérés pour avoir dénoncé l'assaut de la Russie contre son voisin ou des exactions des forces russes.

Les opposants Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza mais aussi de simples citoyens ont déjà été incarcérés pour de tels motifs dans l'attente de leur procès.

Un élu municipal moscovite, Alexeï Gorinov, a quant à lui été condamné à sept ans de prison la semaine dernière pour avoir dénoncé l'offensive contre l'Ukraine.

Les plus grands réseaux sociaux et une kyrielle de médias russes et étrangers ont également été bloqués en Russie.

Vendredi encore, les autorités russes ont classé "indésirables" les sites internet d'investigation Bellingcat et The Insider, jugeant qu'ils représentaient "une menace pour l'ordre constitutionnel et la sécurité de la Fédération de Russie".

Ces sites avaient publié des enquêtes accusant des agents russes, qu'ils identifiaient, de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny en août 2020. Ce dernier avait échappé à la mort puis été arrêté dès son retour début 2021 de convalescence d'Allemagne.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.