Au Royaume-Uni, les candidats à Downing Street face-à-face lors d'un premier débat

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss fait campagne pour devenir le prochain chef du parti conservateur (Photo, AFP).
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss fait campagne pour devenir le prochain chef du parti conservateur (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 16 juillet 2022

Au Royaume-Uni, les candidats à Downing Street face-à-face lors d'un premier débat

  • Ils sont encore cinq dans la course au pouvoir lancée après l'annonce jeudi dernier de la démission de Boris Johnson
  • Peu connue des Britanniques, l'ancienne ministre de la Défense Penny Mordaunt battrait tous ses rivaux en cas de duel

LONDRES: Les candidats encore en lice pour succéder au Premier ministre britannique Boris Johnson se sont retrouvés face-à-face vendredi au cours d'un premier débat télévisé peu animé alors que la compétition se fait de plus en plus âpre.

Ils sont encore cinq dans la course au pouvoir lancée après l'annonce jeudi dernier de la démission de Boris Johnson, emporté par une avalanche de départs déclenchée par un trop-plein de scandales et de mensonges.

La secrétaire d'Etat au Commerce international Penny Mordaunt, l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, la cheffe de la diplomatie Liz Truss, l'ex-secrétaire d'Etat à l'Egalité Kemi Badenoch et le député Tom Tugendhat ont pu échanger sur leur vision sur la chaîne de télévision britannique Channel 4.

Les candidats ont refusé de se laisser aller aux polémiques et aux attaques personnelles, soulignant leur appartenance commune à la famille des Conservateurs. Mais la question "Boris Johnson est-il honnête ?" les a mis dans l'embarras.

"Parfois", a répondu en riant Kemi Badenoch. "Non", a tranché M. Tugendhat sous les applaudissements tandis que les trois autres bottaient en touche, bafouillant des réponses vagues.

Cultivant son image très lisse, Rishi Sunak, 42 ans, s'est dit "fier" d'avoir participé au gouvernement Johnson mais a démissionné la semaine dernière car "trop c'est trop", entraînant avec lui le départ d'une soixantaine d'autres membres de l'exécutif.

Il est arrivé jeudi en tête d'un deuxième vote organisé par les députés conservateurs pour éliminer des candidats, devant la favorite des bookmakers Penny Mordaunt et Liz Truss.

Tout sauf Rishi

Peu connue des Britanniques, l'ancienne ministre de la Défense Penny Mordaunt battrait tous ses rivaux en cas de duel, selon les sondages.

Après avoir été attaquée par ses concurrents pour des propos jugés trop "woke" concernant les personnes transgenres, elle essuie désormais des critiques concernant son sérieux professionnel, l'ancien ministre David Frost ayant émis de "sérieuses réserves" sur sa capacité à diriger le Royaume-Uni.

"Nous sommes tous responsables de nos propres campagnes et je prends ça comme un gros compliment que personne ne veuille concourir contre moi", a-t-elle réagi pendant le débat.

De son côté, Liz Truss a mis en avant son bilan au gouvernement, citant le Brexit, l'Irlande du Nord et la guerre en Ukraine.

La candidate de 46 ans, coqueluche du camp Johnson, essaie désormais de combler son retard et cherche à rallier autour d'elle la droite du parti conservateur. Elle a reçu jeudi le soutien de Suella Braverman, éliminée par les députés.

Selon un sondage instantané réalisé à l'issue du débat auprès de 1.159 téléspectateurs, M. Tugendhat a été jugé le plus convainquant (36%), devant M. Sunak (25%), Mme Mordaunt et Mme Badenoch (12% chacune) et Mme Truss (6%).

Si le Premier ministre s'est gardé d'exprimer publiquement toute préférence pour "ne pas nuire aux chances de qui que ce soit", il exhorte selon le Times les candidats éliminés à soutenir "n'importe qui sauf Rishi".

La garde rapprochée du futur ex-chef du gouvernement est convaincue que l'ex-ministre, dont le départ du gouvernement a contribué à précipiter la chute de Boris Johnson, attendait son heure depuis des mois. Ce que les partisans de Rishi Sunak démentent.

Baisses d'impôts

Afin de sélectionner le nouveau Premier ministre, les députés conservateurs vont de nouveau voter lundi, mardi et mercredi pour éliminer un par un les candidats. Une fois le casting du face-à-face final déterminé, le choix reviendra aux membres du parti conservateur qui voteront par correspondance pendant l'été. Le résultat du scrutin est attendu pour le 5 septembre.

La désignation d'un nouveau chef du gouvernement intervient dans un contexte économique compliqué au Royaume-Uni avec une inflation de 9,1% en mai.

Tandis que Liz Truss et Penny Mordaunt expliquaient qu'elles prévoyaient des réductions d'impôts, Rishi Sunak a fustigé des "contes de fées", jugeant irréaliste de les abaisser vu la conjoncture.

Au ministère des Finances, Rishi Sunak a augmenté les taxes et a été accusé de ne pas en faire assez pour soulager les ménages britanniques étranglés par la crise du coût de la vie.

Les candidats ont également discuté du service de santé publique (NHS) affaibli par des années d'austérité, des problèmes climatiques et des prix de l'énergie. Deux autres débats télévisés sont organisés, dimanche sur la chaîne ITV et mardi sur Sky News.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.