Dany Naaman, PDG de Havas Middle East: «Dans notre secteur, le changement est une constante»

Short Url
Publié le Vendredi 15 juillet 2022

Dany Naaman, PDG de Havas Middle East: «Dans notre secteur, le changement est une constante»

  • Le PDG de Havas Middle East, Dany Naaman, revient pour Arab News sur les récompenses, les défis et les opportunités créés par la pandémie, et sur l'incroyable potentiel du métavers
  • «Nous avons une équipe assez importante déjà en place, mais nous continuons à lancer de nouvelles initiatives pour accompagner la vision du Royaume», a déclaré Naaman

DUBAΪ: Havas Middle East, une société multinationale de publicité et de relations publiques, a remporté une grande victoire pour la région au Festival international de la créativité Cannes Lions 2022, considéré par beaucoup comme le principal programme de récompenses du secteur.
L'agence a remporté sept trophées lors de l'événement du mois dernier, tous pour son travail avec son client, Adidas. Sa campagne Liquid Billboard a remporté un Grand Prix, un trophée d'or, deux trophées d'argent et un de bronze dans la catégorie des campagnes extérieures et un trophée d'argent dans la catégorie des médias. L'agence a également remporté un trophée d'argent dans la catégorie Entertainment Lion for Sports pour sa campagne d'affichage «I'm Possible».

havas
Le PDG de Havas Middle East, Dany Naaman.

Le PDG d'Havas Middle East, Dany Naaman, a déclaré à Arab News qu'il s'était donné pour mission d'améliorer la réputation créative de l'agence et de la mettre sous les feux de la rampe dans le monde entier, «donc remporter sept Cannes Lions est exaltant».
La campagne Liquid Billboard a marqué le lancement par Adidas d'une collection de maillots de bain inclusive. Des études ont révélé que 32% des femmes dans le monde se sentent mal à l'aise lorsqu'elles se baignent en public, et au Moyen-Orient, cette proportion atteint 88%.
Adidas a donc créé à Dubaï le premier «panneau publicitaire pour la natation» au monde, qui encourage les femmes à plonger, quelles que soient leur morphologie, leur origine ethnique ou leurs capacités.
«Adidas s'est engagé à rendre l'avenir du sport plus inclusif, a déclaré Naaman. La campagne a initié un débat autour de la positivité corporelle qui s'est propagée dans la région et dans le monde entier, sur six continents et dans plus de soixante pays.»

adidas
Adidas Liquid Billboard.

L'impact de la campagne dans le monde entier est «un témoignage de la portée mondiale de Dubaï», a-t-il ajouté. Les Émirats arabes unis étaient l'endroit idéal pour lancer la nouvelle collection d’Adidas et sa campagne en raison de la population variée et du caractère inclusif du pays, a-t-il expliqué.
«Ils encouragent ouvertement la tolérance à travers toutes les couches d'une société incroyablement diverse et multiculturelle, ce qui laisse une empreinte sur la culture», a déclaré Naaman.
Les Émirats arabes unis ne sont pas le seul pays de la région à évoluer et à se développer. Le programme de développement et de diversification Vision 2030 de l'Arabie saoudite ainsi que la transformation nationale qui en résulte font du Royaume un centre d'affaires.
«Nous avons une équipe assez importante déjà en place, mais nous continuons à lancer de nouvelles initiatives pour accompagner la vision du Royaume», a déclaré Naaman.
Cette année, le groupe lancera Havas Events en réponse à l'investissement croissant de l'Arabie saoudite dans l'industrie locale du divertissement et de l'événementiel. Il soutiendra également le festival Noor Riyadh de la Commission royale de la ville de Riyad en octobre.
Du succès retentissant de l'événement Cannes Lions à l'expansion en Arabie saoudite, les deux dernières années ont été une période de croissance et de transformation pour Havas Middle East. Bien que la pandémie ait gravement affecté ses activités dans le domaine des médias, les sections de création et de relations publiques n'ont pratiquement pas été touchées, a déclaré Naaman. En fait, la crise sanitaire a servi d'accélérateur de croissance, notamment dans les domaines du commerce électronique et de la transformation numérique, le groupe ayant attiré plusieurs nouveaux clients, dont Adidas, L'Oréal, le Musée du futur à Dubaï et la société de télécommunications Du.

adidas
Panneau d'affichage Adidas Liquid.


«Cependant, lorsque vous êtes confronté à des défis – et de cette taille –, vous devez revoir votre modèle d'entreprise et examiner votre structure», a expliqué Naaman.
«Les restructurations sont toujours pénibles, mais vous devez aussi vous assurer que vous avez les bonnes personnes au bon endroit pour la prochaine phase de développement.»
Même pendant la phase de restructuration, a-t-il ajouté, l'entreprise «a gardé les canaux de communication ouverts» et lancé un certain nombre de nouvelles initiatives, dont certaines liées à la santé mentale, pour aider les employés à rester connectés et en bonne santé. En fait, a-t-il ajouté, le niveau de satisfaction des employés s'est amélioré pendant la pandémie par rapport à l'année précédente.
«Dans notre secteur, le changement est une constante, a-t-il déclaré. Ainsi, vous évaluez et estimez qui s'adapte où, et vous vous réorganisez afin de vous assurer que vous êtes prêt pour le prochain panel de changements.»
À l'heure actuelle, la prochaine vague semble inclure des technologies à la mode telles que les NFT, la chaîne de blocs, le métavers et le Web3. Naaman pense que le métavers, une version immersive proposée de l'internet à laquelle on accède grâce à la technologie de la réalité virtuelle, «est la prochaine révolution de l'informatique».
«On pense qu'il s'agit du successeur de l'internet mobile, donc tout indique un potentiel et des possibilités énormes, notamment de nouvelles opportunités pour redéfinir l'interaction avec les consommateurs», a-t-il déclaré.
Havas, qui appelle ses bureaux des «villages», a lancé cette année son propre village virtuel dans le jeu vidéo The Sandbox, offrant aux clients une expérience augmentée. L'année dernière, Havas a lancé Metaverse by Havas, une nouvelle offre de conseil, de création et de médias destinée à aider les marques à exploiter le potentiel du métavers.
Toutefois, pour l'instant, le métavers reste effectivement un mot à la mode, a déclaré Naaman. «Ce n'est pas un univers complet et chacun travaille de son côté.» En d'autres termes, il existe actuellement diverses plateformes dans le métavers, chacune d'entre elles exigeant que l'utilisateur crée un avatar distinct, ce qui donne lieu à une expérience qui divise.
«Tout dépend de la vitesse à laquelle les choses vont se mettre en place dans le métavers, mais c'est certainement un espace que nous surveillons de près», a-t-il ajouté.
En fin de compte, a conclu Naaman, Havas vise à «laisser une empreinte sur la culture et à créer une communication significative qui a un impact sur le monde», que ce soit dans le métavers ou sur un panneau d'affichage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le refus d’Israël de se retirer entièrement du Liban inquiète la région

Le président libanais Joseph Aoun serre la main du ministre koweïtien des Affaires étrangères Abdullah Ali Al-Yahya avant leur rencontre au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 24 janvier 2025. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun serre la main du ministre koweïtien des Affaires étrangères Abdullah Ali Al-Yahya avant leur rencontre au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 24 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi que les troupes israéliennes ne se retireraient pas de la zone frontalière du sud du Liban, contrairement au calendrier prévu dans l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah
  • Le président libanais, Joseph Aoun, a engagé des discussions avec la France et les États-Unis pour exhorter Israël à respecter pleinement l’accord et à procéder au retrait dans les délais impartis

Beyrouth : Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi que les troupes israéliennes ne se retireraient pas de la zone frontalière du sud du Liban, contrairement au calendrier prévu dans l’accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, affirmant que l’armée libanaise n’avait pas rempli ses obligations.

Le président libanais, Joseph Aoun, a engagé des discussions avec la France et les États-Unis pour exhorter Israël à respecter pleinement l’accord et à procéder au retrait dans les délais impartis, afin d’éviter une détérioration de la situation.

Le Premier ministre intérimaire Najib Mikati a également demandé aux États-Unis à “intervenir pour garantir la mise en œuvre de la résolution 1701 et assurer le retrait d’Israël”.

Vendredi, le bureau de Netanyahu a déclaré que "le retrait progressif du Liban se poursuivra en étroite coordination avec l'administration américaine".

Cependant, le cabinet israélien a décidé que "l'armée israélienne restera sur ses positions actuelles", avertissant que "l'armée israélienne est prête à faire face à tout scénario et répondra de manière ferme et immédiate à toute violation par le Hezbollah".

Selon les médias israéliens, "Israël demande un délai supplémentaire d'un mois pour le retrait de son armée du Liban et une extension de l'accord de cessez-le-feu".

La Israeli Broadcasting Corporation a rapporté que "la direction politique a ordonné à l'armée de maintenir sa présence dans le secteur oriental du Liban", précisant que "la période supplémentaire avant un retrait complet du sud du Liban pourrait s’étendre de quelques jours à plusieurs semaines".
Cette évolution s'accompagne de la poursuite des opérations israéliennes dans la région frontalière, en particulier dans le secteur oriental.

Le porte-parole de l'armée, Avichay Adraee, a déclaré que les forces israéliennes "ont découvert plusieurs tunnels souterrains appartenant au Hezbollah dans le Wadi Saluki, destinés à abriter les membres du parti", affirmant que "ces tunnels ont été détruits".

Adraee a parlé de "la découverte d'un stock d'armes à l'intérieur d'une mosquée, ainsi que d'un véhicule chargé d'armes et de centaines d'obus de mortier, d'engins explosifs improvisés, de grenades propulsées par fusée, de fusils et d'autres équipements militaires".

Il a ajouté : “Au cours d’une autre opération menée par la brigade Golani, des camions transportant des lance-roquettes lourds ont été découverts, ainsi que des dépôts d’armes contenant de grandes quantités de roquettes, d’obus de mortier, de roquettes portatives, d’engins explosifs improvisés et divers équipements militaires”.

Les appels des habitants de la zone frontalière se sont intensifiés après l’annonce d’Israël, les résidents prévoyant de se rassembler dimanche pour exiger l’autorisation de retourner dans leurs villages.

Jeudi, le président du Parlement, Nabih Berri, a été informé par le général américain Jasper Jeffers, chef du comité international chargé de surveiller l’application de l’accord de cessez-le-feu, de "l’intention d’Israël d’étendre la présence de ses forces dans plusieurs secteurs du sud du Liban", selon les informations issues de la réunion. Berri a répondu au général en déclarant que "les habitants se rendront dans leurs villages dimanche".

Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré que "le fait qu'Israël n'ait pas respecté le délai de 60 jours est une atteinte à la souveraineté qui exige que l'État agisse et y remédie, en utilisant tous les moyens et conventions internationaux pour récupérer les territoires libanais et les libérer de l'emprise de l'occupation".

Au niveau politique, le Liban a reçu un nouveau soutien du Golfe pour ses nouveaux dirigeants.

Le ministre koweïtien des affaires étrangères, Abdullah Ali Al-Yahya, et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jasem Mohamed Albudaiwi, ainsi qu'une délégation du ministère koweïtien des affaires étrangères et du CCG, ont rencontré des dirigeants libanais à Beyrouth vendredi.

Cette visite, tout comme celle du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, effectuée moins de 24 heures auparavant à Beyrouth, où il a rencontré des responsables libanais et souligné l’importance de la mise en œuvre de la résolution 1701, revêt une importance particulière à la lumière des récents développements au Liban et dans l’ensemble de la région.

Lors de sa rencontre avec Aoun, Al-Yahya a réaffirmé "le soutien, l'approbation et l'engagement du Koweït à se tenir aux côtés du Liban pour lui fournir toute l'aide nécessaire dans tous les domaines".

Il a souligné l'importance de "l’activation des comités mixtes libano-koweïtiens pour aborder les questions prioritaires en fonction des besoins du Liban", tout en rappelant que le Liban "a été le premier pays à condamner l’invasion irakienne du Koweït, à travers la position du défunt Premier ministre Salim Al-Hoss".

Albudaiwi a réaffirmé le "soutien indéfectible du CCG au Liban et à sa souveraineté", tout en soulignant l’importance de "la non-ingérence dans les affaires intérieures du Liban".

Il a déclaré que "le CCG est prêt à soutenir le Liban à travers des projets de développement économique une fois les réformes prévues mises en œuvre", ajoutant qu’"un programme du Golfe pour le Liban est déjà prêt et sera développé en coopération avec le futur gouvernement libanais".

Aoun a exprimé son souhait de voir "les Koweïtiens en particulier, et les habitants du Golfe en général, revenir visiter le Liban," tout en soulignant que "l’unité des pays arabes est l'élément clé pour relever les défis actuels".

Le président a déclaré qu’"une fois le gouvernement formé, nous établirons de nouvelles bases de coopération avec les pays du Golfe," en précisant que "les grandes lignes de ces nouvelles bases ont été énoncées dans le discours d’investiture, qui a défini les principes fondamentaux pour la reconstruction de l’État".

Les deux responsables du Golfe ont rencontré le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, qui a affirmé "l'importance de travailler pour faire face aux défis internes auxquels le Liban est confronté pendant cette période".

M. Salam a souligné "l'importance du rétablissement des relations entre le Liban et le Golfe, qu'il considère comme une priorité dans un avenir proche".

Les représentants du Golfe ont également tenu des réunions avec le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, et le président du Parlement, Nabih Berri.

Le ministre koweïtien et le secrétaire général du CCG ont tenu une conférence de presse conjointe avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habibi, à l'issue d'une réunion.

Al-Yahya a déclaré : "Nous réaffirmons notre solidarité avec le Liban et notre ferme engagement à soutenir sa souveraineté et son unité territoriale, ainsi que l'importance de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 1701, et de l'accord de Taëf.

"Nous aspirons à établir des relations solides avec le Liban et à jouer un rôle clé dans le renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la région," a-t-il déclaré.

Al-Yahya a déclaré que "le CCG appelle au respect intégral de l'accord de cessez-le-feu et à la cessation des hostilités israéliennes contre le Liban et les forces de maintien de la paix des Nations Unies," tout en soulignant "l'importance du rôle de l'armée et des forces de sécurité dans la préservation de la sécurité du pays".

Il a ajouté : "Nous encourageons  la mise en œuvre des réformes prévues. Une occasion historique se présente pour surmonter les défis du passé et initier un processus de reconstruction et de développement qui réponde pleinement aux aspirations de prospérité du peuple libanais".

Al-Budaiwi a déclaré : "Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons entendu de la part des dirigeants libanais et de leur volonté de mettre en œuvre les réformes nécessaires et les programmes recommandés par la communauté internationale pour assurer la stabilité du pays.

"Ces réformes constituent la voie à suivre pour le redressement du Liban. Nous croyons en la nécessité de mettre en œuvre ces réformes obligatoires et les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 1701, ainsi que l'accord de Taëf”.

Il a réitéré le communiqué final issu de la réunion extraordinaire du comité ministériel, soulignant le soutien apporté au groupe des cinq pays pour le Liban.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'armée accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud après le cessez-le-feu

Des véhicules blindés de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) s'approchent d'un barrage routier de l'armée libanaise près d'un point de contrôle dans le village de Burj el-Meluk à Nabatiyeh, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 25 janvier 2025. (AFP)
Des véhicules blindés de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) s'approchent d'un barrage routier de l'armée libanaise près d'un point de contrôle dans le village de Burj el-Meluk à Nabatiyeh, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 25 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • L'armée libanaise a indiqué samedi être prête à se déployer dans le sud du pays et accusé Israël de "tergiverser" dans son retrait conformément aux termes du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre
  • L'armée est "prête à poursuivre son déploiement dès que l'ennemi israélien se retirera", a-t-elle déclaré dans un communiqué

BEYROUTH: L'armée libanaise a indiqué samedi être prête à se déployer dans le sud du pays et accusé Israël de "tergiverser" dans son retrait conformément aux termes du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

L'armée est "prête à poursuivre son déploiement dès que l'ennemi israélien se retirera", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Elle a par ailleurs appelé la population à "faire preuve de prudence en retournant dans les zones frontalières du sud, en raison de la présence de mines et d'objets suspects laissés par l'ennemi israélien".

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des forces de maintien de la paix des Nations Unies (Finul) dans le sud, au fur et à mesure du retrait de l'armée israélienne sur une période de 60 jours.

De son côté, le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.

Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois déclaré vendredi que le retrait des forces armées se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier, prévue par l'accord.

"Le processus de retrait est conditionné au déploiement de l'armée libanaise dans le sud du Liban et à l'application complète et effective de l'accord, le Hezbollah se retirant au-delà du fleuve Litani", a déclaré le bureau de M. Netanyahu.

"Etant donné que l'accord de cessez-le-feu n'a pas encore été pleinement appliqué par l'Etat libanais, le processus de retrait progressif se poursuivra en coordination totale avec les Etats-Unis", a-t-il ajouté.

- "Griffes de l'occupation" -

La trêve fragile est entrée en vigueur après deux mois de guerre ouverte meurtrière entre Israël et le Hezbollah et a été marquée par des accusations de violations de la part des deux parties.

Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Ce front, au départ transfrontalier, avait dégénéré en guerre ouverte en septembre dernier, Israël bombardant la capitale Beyrouth et infligent plusieurs coups durs au mouvement libanais, notamment en tuant son puissant chef Hassan Nasrallah.

Le Hezbollah a déclaré jeudi que "toute violation du délai de 60 jours sera considérée comme une violation flagrante de l'accord (de cessez-le-feu), une atteinte à la souveraineté libanaise".

Cela obligerait l'Etat libanais à utiliser "tous les moyens nécessaires (...) pour restaurer la terre et l'arracher aux griffes de l'occupation", a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

Le nouveau président du Liban, Joseph Aoun, a déclaré il y a une semaine qu'Israël devait "se retirer des territoires occupés dans le sud dans le délai fixé par l'accord conclu le 27 novembre".

Un comité composé de délégués israéliens, libanais, français et américains, ainsi que d'un représentant de la Finul, est chargé de veiller à ce que toute violation du cessez-le-feu soit identifiée et traitée.

Le 17 janvier, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait appelé Israël à mettre fin à ses opérations militaires et à son "occupation" dans le sud du pays.


Ouverture du portail de l'Iftar à la Grande Mosquée

Short Url
  • L'Autorité générale chargée des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a lancé un portail dédié à la réception des demandes pour fournir des services de repas d'iftar

MAKKAH : L'Autorité générale chargée des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a lancé un portail dédié à la réception des demandes pour fournir des services de repas d'iftar à l'intérieur de la Grande Mosquée pendant le Ramadan.

Le service permet aux individus de choisir un site de repas et aux organisations caritatives de demander jusqu'à 10 sites. Il nécessite également l'engagement d'une société de restauration agréée par l'autorité et le respect de conditions précises.

L'autorité a souligné la nécessité de fournir des repas hypocaloriques aux personnes souffrant de maladies chroniques et de diabète, ce qui représente 20% des repas individuels et 30% des repas fournis par les organisations caritatives.

Les demandes peuvent être présentées sur le site web de l'autorité en visitant https://iam.alharamain.gov.sa/sso et en sélectionnant "iftar meal reservation system" (système de réservation de repas pour l'iftar).

Le ramadan devrait commencer le soir du 28 février ou du 1er mars, en fonction de l'observation de la lune en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com