Al-Kazimi: Biden verra un «nouvel Irak» lors de sa visite

Le Premier ministre irakien Moustapha al-Kazimi et le président américain Joe Biden, dans le Bureau ovale. (Reuters, photo d’archives)
Le Premier ministre irakien Moustapha al-Kazimi et le président américain Joe Biden, dans le Bureau ovale. (Reuters, photo d’archives)
Short Url
Publié le Vendredi 15 juillet 2022

Al-Kazimi: Biden verra un «nouvel Irak» lors de sa visite

  • Le Premier ministre a indiqué qu'il rencontrerait Biden en tant que dirigeant d'un Irak plus «résilient»
  • À l'occasion de son voyage en Israël et en Arabie saoudite, Biden rencontrera vendredi à Riyad plusieurs dirigeants régionaux, dont Al-Kazimi

LONDRES: Le président américain, Joe Biden, découvrira un Irak plus fort et plus confiant lors de sa visite au Moyen-Orient cette semaine, selon le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi.

Dans son article pour le magazine Foreign Policy, le Premier ministre a indiqué qu'il rencontrerait Biden en tant que dirigeant d'un Irak plus «résilient» et que son pays trouvait désormais des «solutions irakiennes» aux «problèmes de l'Irak».

Al-Kazimi a saisi l'occasion pour demander aux États-Unis et à ses partenaires internationaux de reconnaître et de soutenir les progrès réalisés par l'Irak dans l'ère de l'après-guerre et de l'après-Daech.

À l'occasion de son voyage en Israël et en Arabie saoudite, Biden rencontrera vendredi à Riyad plusieurs dirigeants régionaux, dont Al-Kazimi.

Dans son article, le Premier ministre irakien a remercié les États-Unis d'avoir aidé l'Irak à se défaire des «trois décennies de dictature brutale de Saddam Hussein» et à évoluer vers une démocratie multipartite et multiethnique.

Par ailleurs, il a salué l'évolution des relations entre l'Irak et les États-Unis au cours des deux dernières décennies, qui, selon lui, sont passées de simples relations basées sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme à un partenariat axé sur le développement sociétal et économique dans des domaines tels que l'énergie, le climat, la santé, l'éducation et la culture.

Il a également reconnu que des efforts supplémentaires gagneraient à être déployés pour ancrer le processus démocratique dans la vie publique irakienne, à la suite des «difficultés politiques» survenues lors des dernières élections en Irak.

Cependant, Al-Kazimi a affirmé que les Irakiens avaient de bonnes raisons d'être optimistes pour leur avenir après la défaite territoriale de Daech, et que leur pays «n'était plus un membre passif de la communauté internationale», mais plutôt un acteur «proactif au niveau régional et international».

Al-Kazimi a ajouté que l'Irak construisait des ponts avec ses partenaires de la région, notamment la Jordanie, l'Égypte et les membres du Conseil de coopération du Golfe. En effet, ces liens croissants ont un impact positif sur le développement de l'Iraq, a-t-il précisé.

Biden est arrivé en Israël mercredi pour une réunion avec de hauts responsables dans le cadre de sa tournée régionale. Il a déclaré à la télévision israélienne que le recours à la force militaire pour dissuader l'Iran d'acquérir des armes nucléaires n'était pas exclu, «s'il n'y avait pas d'autre solution possible».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Short Url
  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Un hôpital de Gaza fait état d'un raid israélien ayant fait 20 morts à Nousseirat

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube vingt personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un communiqué l'hôpital Al-Aqsa. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.


Israël: Gantz menace de quitter le cabinet de guerre si pas de plan d'après-guerre à Gaza

 De gauche à droite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre du Cabinet Benny Gantz tiennent une conférence de presse sur la base militaire de Kirya à Tel-Aviv le 28 octobre 2023. (Photo Abir Sultan POOL AFP)
De gauche à droite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre du Cabinet Benny Gantz tiennent une conférence de presse sur la base militaire de Kirya à Tel-Aviv le 28 octobre 2023. (Photo Abir Sultan POOL AFP)
Short Url
  • «Le cabinet de guerre doit formuler et approuver d'ici le 8 juin, un plan d'action permettant de réaliser six objectifs stratégiques d'importance nationale», a déclaré M. Gantz, s'affirmant sinon «contraint de démissionner du gouvernement
  • L'un des «objectifs» du plan doit être «la mise en place d'une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles» à Gaza «et posera les fondations d'une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas»

JÉRUSALEM : Le principal rival de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, a donné trois semaines au Premier ministre israélien pour adopter un «plan d'action» stratégique notamment sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera.

«Le cabinet de guerre doit formuler et approuver d'ici le 8 juin, un plan d'action permettant de réaliser six objectifs stratégiques d'importance nationale», a déclaré M. Gantz lors d'un discours télévisé, s'affirmant sinon «contraint de démissionner du gouvernement».

Chef du Parti de l'Union nationale (centre-droit) et ancien ministre de la Défense, M. Gantz a intégré le cabinet de guerre d'union nationale après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre en Israël par le Hamas, qui a entraîné la mort de plus 1.170 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Le cabinet compte cinq membres, dont les trois principaux sont M. Netanyahu, M. Gantz et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

L'un des «objectifs» du plan doit être «la mise en place d'une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles» à Gaza «et posera les fondations d'une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas», président de l'Autorité palestinienne, chassée de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, a expliqué M. Gantz.

Il a aussi appelé à une normalisation avec l'Arabie saoudite «dans le cadre plus large qui permettra une alliance entre le +monde libre+ et le monde arabe contre l'Iran et ses alliés».

«Si vous choisissez la voie des fanatiques et menez la Nation entière vers l'abîme, nous serons forcé de démissionner», a lancé M. Gantz - ministre sans portefeuille depuis le 7 octobre - à M. Netanyahu.

«Les conditions posées par Benny Gantz sont des propos rabâchés dont le sens est clair: la fin de la guerre et la défaite d'Israël», a réagi M. Netanyahu dans un communiqué, accusant son rival de «chercher une excuse pour renverser le gouvernement» et vouloir «la création d'un Etat palestinien».

Sans majorité parlementaire pour son parti, le Likoud, M. Netanyahu mène une coalition considérée comme la plus à droite de l'histoire d'Israël.

M. Gallant avait déjà sommé publiquement le 15 mai M. Netanyahu de «préparer immédiatement» une «alternative gouvernementale au Hamas» dans la bande de Gaza, où l'armée a indiqué intensifier ses opérations à Rafah, dans le sud, pour une bataille qualifiée de «décisive» par le Premier ministre.

Le ministre avait dit son opposition à une administration civile ou militaire de la bande de Gaza par Israël.

Lancée en riposte à l'attaque du 7 octobre, l'offensive d'Israël dans la bande de Gaza a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.