LONDRES: Les conducteurs de huit compagnies de train au Royaume-Uni ont voté pour une journée de grève fixée au 30 juillet, annonce jeudi le syndicat Aslef.
Le syndicat britannique de cheminots RMT avait annoncé la veille une nouvelle journée de débrayage le 27 juillet après avoir mené fin juin leur plus grosse grève en 30 ans, en débrayant trois jours pour les salaires et les emplois.
Le mouvement se poursuit faute d'avoir obtenu gain de cause.
"Les conducteurs de huit compagnies exploitant les trains vont se mettre en grève le 30 juillet, ce qui va immobiliser" de nombreuses lignes dans le pays, note Aslef dans un communiqué.
"Nous ne voulons pas créer de dérangement pour les passagers (...) et nous ne voulons pas perdre d'argent en faisant grève" assure Mick Whelan, secrétaire général d'Aslef, "mais nous y sommes forcés par les compagnies ferroviaires, menées par le gouvernement conservateur".
"Les conducteurs dans les compagnies où nous faisons grève ont eu leur paie en termes réels (c'est à dire en tenant compte de l'inflation, ndlr) taillée sur les trois dernières années" et "les compagnies ne nous offrent rien, affirmant que leurs mains sont liées par le gouvernement", ajoute-t-il.
Le ministre des Transport Grant Shapps a réagi sur Twitter en affirmant que "les conducteurs de train membres d'Aslef gagnent près de 60 000 livres" de salaire médian, soit près du double du salaire médian au Royaume-Uni et "bien plus que les travailleurs qui seront les plus affectés" par la grève.
Mercredi, le RMT dénonçait des offres salariales "dérisoires" faites par Network Rail, le gestionnaire public du réseau, face à une inflation qui s'envole dans le pays et pourrait dépasser 11% d'ici à la fin de l'année.
L'entreprise proposait notamment une hausse de 4% des salaires cette année, une augmentation pouvant atteindre 4% sous conditions en 2023 et la garantie de n'avoir que des départs volontaires dans le cadre du plan de transformation de l'entreprise.
Le syndicat précisait n'avoir pas reçu d'offre salariale ou de garantie sur les emplois de la myriade d'entreprises privées qui exploitent les lignes ferroviaires dans le pays.
Les débrayages de quelque 40 000 employés des chemins du fer fin juin avaient réduit la circulation des trains à leur portion congrue, mais de nombreux britanniques avaient opté pour le télétravail et le pays avait évité le chaos.