Riyad souligne les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU

Les délégués ont discuté des plans du Royaume pour prévenir la désertification (Photo, Twitter/@IISD_ENB).
Les délégués ont discuté des plans du Royaume pour prévenir la désertification (Photo, Twitter/@IISD_ENB).
Short Url
Publié le Jeudi 14 juillet 2022

Riyad souligne les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU

  • Les délégués ont abordé ce que le Royaume a déjà réalisé grâce à des initiatives récentes et de son objectif d'accroître encore la participation des femmes au marché du travail
  • Les délégués ont souligné l'engagement du Royaume à accélérer ses efforts en matière de développement durable en partenariat et en coordination avec la communauté internationale

NEW YORK: Les autorités saoudiennes ont mis l’accent sur l'importance de la coopération internationale dans les efforts visant à surmonter les défis mondiaux, tout en mettant en évidence les progrès réalisés par le pays dans ses efforts afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, conformément aux objectifs du programme de développement et de diversification de la Vision 2030 du Royaume.

Cette déclaration a été faite lors du Forum politique de haut niveau sur le développement durable 2022, une plate-forme des Nations unies créée pour suivre et examiner les progrès accomplis dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et de l'Agenda 2030 pour le développement durable, qui se tient cette semaine au siège de l’ONU à New York sous les auspices du Conseil économique et social.

En marge du forum, la délégation saoudienne a tenu une session virtuelle intitulée «The Kingdom's Efforts Toward Achieving the 2030 Agenda for Sustainable Development» (Les efforts du Royaume en vue de réaliser l’Agenda 2030 pour le développement durable). Cette session était dirigée par des représentants du ministère de l'Économie et de la Planification, et comprenait également des participants des ministères de l'Éducation, des Ressources humaines et du Développement social, de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, ainsi que de l'Autorité générale des statistiques.

Les délégués ont souligné l'engagement du Royaume à accélérer ses efforts en matière de développement durable en partenariat et en coordination avec la communauté internationale. Ils ont aussi discuté des progrès réalisés jusqu'à présent et ont mis en évidence les contributions actuelles et les plans futurs du Royaume concernant les ODD. Définis en 2015 dans le but de les atteindre d'ici 2030, les ODD sont 17 objectifs mondiaux interdépendants, qui couvrent un large éventail de questions, notamment l'éducation, l'égalité des sexes, la vie marine, la vie sur terre et les partenariats, conçus pour contribuer à un avenir meilleur et plus durable pour tous.

En ce qui concerne les efforts déployés par le Royaume dans le but d’améliorer la qualité de l'éducation, les délégués ont souligné le renforcement des investissements dans les capacités des jeunes du Royaume, qui ont un rôle important à jouer dans les plans pour l'avenir du pays et sa vision ambitieuse du développement. Environ 40% de la population saoudienne a moins de 25 ans et les autorités cherchent à ouvrir de nouvelles voies éducatives, notamment l'apprentissage en ligne et les compétences numériques.

À propos d'égalité des sexes, les délégués ont passé en revue ce que le Royaume a déjà réalisé grâce à des initiatives récentes et de son objectif d'accroître encore la participation des femmes au marché du travail. Ils ont mis en avant les conclusions du rapport 2020 Women, Business and the Law de la Banque mondiale, qui soulignent les énormes progrès réalisés par le Royaume sur cette question, sa note passant de 70,6% en 2020 à 80% en 2021.

Un autre sujet abordé au cours de la session était les projets scientifiques et technologiques pionniers en cours dans le Royaume pour protéger la vie marine, notamment un projet conjoint de six semaines en coopération avec Ocean X sur son navire OceanXplorer. Grâce à ce projet, des recherches scientifiques seront menées, avec pour but de faire progresser les connaissances sur les écosystèmes marins du Royaume et contribuer à améliorer la protection des récifs coralliens et de l'environnement marin au sens large.

En outre, les délégués ont discuté des plans du Royaume pour prévenir la désertification, et de l'initiative verte saoudienne, qui vise à réduire les émissions de carbone de 278 millions de tonnes par an et à planter 10 milliards d'arbres à l’échelle nationale.

Ils ont également souligné plusieurs autres initiatives, notamment le programme national de sensibilisation à l'environnement et au développement durable, un plan visant à accroître l'utilisation de plantes indigènes locales et régionales dans les parcs et les lieux publics. Ce programme comprend aussi le lancement du Youth Green Summit (le Sommet vert de la jeunesse), qui vise à fournir aux jeunes leaders de demain dans le Royaume et à l'étranger les connaissances et les compétences nécessaires de manière à assurer un avenir plus durable.

Parlant de l'importance des partenariats et de la coopération internationale, les délégués saoudiens ont fait valoir la nécessité d'améliorer le partage des données et des statistiques afin de contribuer à atténuer les défis découlant de la pandémie de la Covid-19, qui a entravé la collecte efficace de données.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue

(Photo AFP)
(Photo AFP)
Short Url
  • Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
  • « La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

KHAN YOUNES, TERROIRES PALESTINIENS : Dans une bande de Gaza où les protéines sont rares, certains se résignent à manger des tortues marines.

« Les enfants étaient réticents, on leur a dit que c'était aussi délicieux que du veau », explique Majida Qanan, qui surveille les morceaux de viande rouge mijotant sur un feu de bois.

« Certains en ont mangé, d'autres pas. »

Faute de mieux, c'est la troisième fois que cette Palestinienne de 61 ans prépare un repas à base de tortue pour sa famille déplacée, qui vit aujourd'hui sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis 18 mois de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le territoire et ses 2,4 millions d'habitants se trouvent dans une situation humanitaire critique.

« La famine n'est pas seulement un risque, mais elle semble se développer rapidement dans presque toutes les régions de Gaza », a averti un collectif d'ONG internationales cette semaine.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute livraison humanitaire, accusant le Hamas de détourner l'aide. Le mouvement palestinien dément ces accusations et accuse en retour Israël d'utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), la bande de Gaza est aujourd'hui probablement plongée dans « la pire » situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

En juin dernier, les acteurs du secteur humanitaire avaient évoqué des Palestiniens si démunis qu'ils en étaient parfois réduits à se nourrir d'aliments pour animaux ou d'herbe, et à boire l'eau des égouts.

Entretemps, une trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis d'augmenter les livraisons humanitaires, jusqu'au nouveau blocage israélien du 18 mars, suivi de la reprise de ses opérations militaires.

Les tortues, elles, sont tuées selon les rites halal, c'est-à-dire conformément aux préceptes de la religion musulmane, affirme Abdul Halim Qanan.

« S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas, mais il faut bien compenser le manque de protéines avec quelque chose ».


Le président syrien reçoit un membre républicain du Congrès américain

Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
Le président Al-Sharaa rencontre Cory Mills, membre du Congrès américain, à Damas. (Courtesy : SANA)
Short Url
  • En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions
  • C'est la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est entretenu à Damas avec un membre du Congrès américain, a indiqué samedi la présidence syrienne, ce qui constitue la première visite du genre pour un élu américain depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.

Cory Mills, membre du parti républicain, est arrivé vendredi en Syrie, accompagné de Marlin Stutzman, également membre du parti de Donald Trump.

Le nouveau président a rencontré M. Mills au palais présidentiel à Damas en présence de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Peu après l'arrivée d'Ahmed Chareh, Washington avait annoncé ne plus proposer de récompense pour son arrestation, après avoir reçu des « messages positifs » lors de la première visite officielle de diplomates américains à Damas après l'éviction de M. Assad.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile.

Toutefois, certains pays souhaitent attendre de voir si les nouvelles autorités vont respecter les droits humains. 

En janvier, les États-Unis ont annoncé un allègement temporaire des sanctions pour « ne pas entraver » la fourniture de services essentiels à la population syrienne. Ils ont cependant précisé qu'ils n'envisageraient pas d'assouplir davantage les sanctions tant que des progrès sur des priorités telles que la lutte contre le « terrorisme » n'auront pas été constatés.

Les sanctions économiques ont un impact lourd sur le pays, où 90 % des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Une délégation ministérielle syrienne et le gouverneur de la Banque centrale doivent participer à des réunions avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à Washington la semaine prochaine, ont récemment indiqué deux sources proches des participants.

La visite des deux élus américains intervient alors que les États-Unis ont annoncé le retrait prochain d'environ un millier de soldats américains déployés en Syrie pour lutter contre les jihadistes.

Washington a également mis en garde le même jour contre le risque d'attaques « imminentes » en Syrie, selon un message diffusé sur le site de l'ambassade américaine, fermée depuis 2012.


Les États-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie

Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie, a rapporté le New York Times jeudi. (AFP/File)
Short Url
  • Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.
  • La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

WASHINGTON : Les États-Unis ont annoncé vendredi qu'ils allaient réduire de moitié leur présence militaire en Syrie, estimant avoir lutté avec « succès » contre le groupe État islamique (EI), même si des groupes djihadistes demeurent actifs dans un pays encore fragile.

Cette décision intervient près de trois mois après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui est défavorable depuis longtemps à la présence américaine sur place et prône un retour à une politique isolationniste des États-Unis.

Les États-Unis sont présents sur le sol syrien depuis des années, notamment dans le cadre de la coalition internationale contre l'EI.

La présence américaine en Syrie va être ramenée « à moins d'un millier de soldats dans les mois prochains », sur environ 2 000 actuellement, a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

« Cette consolidation démontre les progrès considérables réalisés pour réduire l'attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, tant dans la région que dans le monde », a-t-il dit, évoquant plus globalement « le succès des États-Unis contre l'EI ».

Arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, Donald Trump est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie. Et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n'a pas changé la donne.

La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak par l'EI à partir de 2014 a déclenché l'intervention d'une coalition internationale menée par les États-Unis, dont l'objectif principal était de soutenir les unités de l'armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l'EI au sol par les airs.

Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires.
« L'armée américaine va rester prête à mener des frappes contre ce qu'il reste de l'EI en Syrie », a déclaré vendredi le porte-parole du Pentagone, qui dit maintenir « des capacités importantes dans la région ».

Les États-Unis disposent actuellement d'environ 2 500 soldats en Irak, un chiffre appelé à diminuer.

La sécurité en Syrie reste précaire depuis la chute de Bachar al-Assad, après près de 14 ans d'une guerre déclenchée par la répression violente de manifestations antigouvernementales en 2011.

À la tête de forces de sécurité dominées par d'anciens rebelles islamistes, les autorités syriennes de transition ont la lourde tâche de maintenir la sécurité dans un pays multiethnique et multiconfessionnel où de nombreux groupes armés, parmi lesquels des djihadistes, sont encore présents.