PARIS: La direction générale de la Santé (DGS) a reconnu mardi des "délais" pour la vaccination contre la variole du singe que les autorités ont décidé de proposer préventivement aux groupes les plus exposés, notamment les homosexuels, mais assure que "l'ensemble des personnes concernées (...) pourront être vaccinées".
Face à la montée des cas de variole du singe et aux difficultés à retracer les chaînes de contamination, la France a annoncé l’élargissement de la vaccination, à partir de cette semaine mais les autorités sanitaires font face à un nombre croissant de critiques faisant état de difficultés pour obtenir un rendez-vous.
"Compte tenu de la forte demande, des délais pour la prise de rendez-vous et l’injection peuvent être observés pendant les premiers jours de la campagne", a convenu la DGS dans un communiqué.
"Par ailleurs, bien que les vaccins contre le Monkeypox fassent effectivement partie du stock stratégique et que, pour la sécurité de tous, les informations liées à ce stock soient classifiées et ne puissent être dévoilées, les autorités sanitaires confirment que l’ensemble des personnes concernées par les indications de la HAS pourront être vaccinées", a-t-elle cependant assuré.
Les autorités ont décidé de mettre en place un numéro vert "Monkeypox Info service" (0801 90 80 69) accessible 8h à 23h et 7 jours/7 pour informer le public sur l'épidémie et la vaccination.
En outre si certains centres de vaccination sont "déjà actifs depuis plusieurs jours" par exemple en Ile-de-France, "d’autres centres vont s’ouvrir, à partir de cette semaine et dans les semaines à venir, pour couvrir l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin", met en avant Santé publique France.
Depuis le début de l’épidémie et à la date du 8 juillet, plus de 700 vaccinations de personnes considérées comme contact à risque ont été réalisées en post-exposition.
Les critiques sur la lenteur au démarrage du processus de vaccination ont fleuri sur les réseaux sociaux relayées par des associations ou politiques comme le groupe socialiste à l'Assemblée nationale qui a interpellé mardi le ministre de la Santé François Braun sur la nécessité de "réagir vite".
La possibilité de vaccination préventive concerne "les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes en situation de prostitution, les professionnels des lieux de consommation sexuelle".
"La vaccination peut aussi être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé amenés à prendre en charge les personnes malades", a précisé la DGS.