Tunisie: le Front du salut réitère son appel au boycott du référendum constitutionnel

Des juges se rassemblent pour une manifestation contre le président tunisien Kais Saied devant le palais de justice de Tunis, dans la capitale tunisienne, le 23 juin 2022 (Photo, AFP).
Des juges se rassemblent pour une manifestation contre le président tunisien Kais Saied devant le palais de justice de Tunis, dans la capitale tunisienne, le 23 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 12 juillet 2022

Tunisie: le Front du salut réitère son appel au boycott du référendum constitutionnel

  • Face aux nombreuses critiques, le président Kais Saied avait publié dans la nuit de vendredi à samedi une version un peu amendée de son projet initial de nouvelle Constitution
  • Le juriste Sadok Belaid, qui avait été chargé par le président de rédiger un projet finalement écarté, a critiqué un texte qui pourrait «ouvrir la voie à un régime dictatorial»

TUNIS: Le Front du salut national, une coalition de formations politiques dont le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, a renouvelé lundi son appel à boycotter le 25 juillet un référendum sur la Constitution prévu en Tunisie, malgré une nouvelle version préparée par le président Kais Saied.

"Nous appelons les Tunisiens à boycotter un processus illégal, anticonstitutionnel qui vise à légitimer un coup d'Etat", a dénoncé auprès de l'AFP Ahmed Nejib Chebbi, fondateur et président du FSN, en marge d'une conférence de presse à Tunis.

Figure politique de gauche, M. Chebbi, 77 ans, estime que le texte proposé par M. Saied veut "légitimer un régime présidentialiste, c'est-à-dire le pouvoir d'un seul" homme, via une nouvelle Constitution.

En juillet 2021, le président tunisien s'est arrogé les pleins pouvoirs en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement, qu'il a finalement dissous fin mars, faisant vaciller la jeune démocratie tunisienne, berceau du Printemps arabe.

Jawhar Ben Mbarek, leader du mouvement "Citoyens contre le coup d'Etat", et membre du FSN, a appelé lui aussi "les Tunisiens à rejeter massivement ce référendum", en le boycottant.

"Nous tenons à la Constitution de 2014 que nous considérons comme l'unique Constitution représentative de la volonté du peuple tunisien", a-t-il ajouté.

M. Chebbi a quant à lui jugé que dans le nouveau texte, "la garantie des libertés disparaît. C'est pour moi la quintessence d'une mauvaise Constitution".

Face aux nombreuses critiques, le président Kais Saied avait publié dans la nuit de vendredi à samedi une version un peu amendée de son projet initial de nouvelle Constitution.

La nouvelle mouture introduit la nécessité du respect du "système démocratique" dans deux articles, l'un portant sur la place de l'islam et l'autre sur de possibles restrictions aux droits et libertés.

Pour le reste, M. Saied n'a pas modifié les grandes lignes du projet controversé, qui marque une rupture radicale avec le système parlementaire en place depuis 2014.

Le juriste Sadok Belaid, qui avait été chargé par le président de rédiger un projet finalement écarté, a critiqué un texte qui pourrait "ouvrir la voie à un régime dictatorial".

Le projet de M. Saied prévoit un président exerçant le pouvoir exécutif, appuyé par un chef de gouvernement qu'il désigne et peut révoquer, sans passer par le Parlement.

Le rôle du Parlement est fortement réduit et une nouvelle chambre des régions est créée pour contrebalancer le poids de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale anime un colloque et une table ronde à Paris

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa au siège du journal l'Opinion à Paris (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa au siège du journal l'Opinion à Paris (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa à l'Institut français des relations internationales à Paris (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa à l'Institut français des relations internationales à Paris (Photo Fournie)
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  • Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».
  • Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Paris : Invité par les plus importants groupes de réflexion et d'études de la capitale française, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, effectue une visite en France afin de rencontrer les représentants de ces institutions. 

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».

L'Institut français des relations internationales de la capitale française a accueilli un colloque animé par le secrétaire général de la Ligue, Cheikh Dr Muhammad Al-Issa. Le quotidien L'Opinion a également organisé une table ronde à son siège parisien à l'intention du secrétaire général de la Ligue.

Durant le colloque et la table ronde, le secrétaire de la Ligue islamique a évoqué les derniers développements relatifs aux questions contemporaines liées à la mission de la Ligue, et a cherché à clarifier la position juridique à leur sujet. Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Le secrétaire général du Centre et un groupe de leaders d'opinion, de centres d'études et de recherche étaient présents à ces rencontres.


Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages, à la seule condition que la guerre à Gaza prenne fin

Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • « Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord » a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.
  • Ce dirigeant a insisté sur « le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire »

LE CAIRE, EGYPTE : Un haut dirigeant du Hamas a affirmé lundi que le mouvement palestinien était prêt à libérer tous les otages israéliens, en échange notamment de garanties que l'État hébreu mettra fin à la guerre dans la bande de Gaza.

Une délégation du Hamas est actuellement au Caire pour y mener des discussions avec des responsables égyptiens et qataris, qui mènent avec les États-Unis une médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

« Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord d'échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire », a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.

Il a toutefois accusé Israël d'entraver les progrès vers un cessez-le-feu. 

« Le problème ne réside pas dans le nombre d'otages à libérer, a-t-il dit, mais plutôt dans le fait qu'Israël revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre. »

« C'est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties pour contraindre Israël à respecter l'accord », a-t-il ajouté.

Selon le site d'information israélien Ynet, une nouvelle proposition aurait été soumise au Hamas, prévoyant la libération de dix otages vivants en échange de garanties américaines qu'Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.

Une première phase de la trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, avait permis le retour de 33 otages, dont huit étaient morts, en échange de la libération par Israël d'environ 1 800 prisonniers palestiniens. 

Les efforts visant à restaurer le cessez-le-feu se sont jusqu'à présent heurtés à des désaccords concernant le nombre d'otages que le Hamas devrait libérer.

Taher al-Nounou a également affirmé que le Hamas ne désarmerait pas, condition posée par Israël pour mettre fin à la guerre.

« Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation », a-t-il déclaré. 


Le ministre de la culture inaugure le pavillon saoudien à l'Expo 2025

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
Le pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la riche histoire, l'innovation et l'avenir du royaume. (SPA)
Le pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la riche histoire, l'innovation et l'avenir du royaume. (SPA)
Le pavillon offre une expérience immersive qui présente le parcours du Royaume dans le cadre de la Vision 2030. (SPA)
Le pavillon offre une expérience immersive qui présente le parcours du Royaume dans le cadre de la Vision 2030. (SPA)
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  • Le pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse du passé, l'innovation et l'avenir du royaume.
  • Le ministre saoudien a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

OSAKA : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du royaume à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka.

Ce pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse de l'histoire, de l'innovation et de l'avenir du royaume.

Le ministre saoudien a remercié le Japon pour « l'excellente organisation de l'Expo 2025, sa chaleureuse hospitalité et sa coopération inébranlable dans la fourniture de toutes les installations et de tout le soutien nécessaires pour assurer le succès du pavillon du Royaume à cet événement international ». 

Il a souligné la relation spéciale entre l'Arabie saoudite et le Japon, alors que les deux pays célèbrent 70 ans de relations bilatérales, et a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

Au cours de la cérémonie, le drapeau saoudien a été hissé en présence de Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur d'Arabie saoudite au Japon.

« Nous sommes ravis d'inaugurer le pavillon du Royaume d'Arabie saoudite à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka, dont le slogan est « Découvrez l'Arabie saoudite ». Grâce à la conception ambitieuse du pavillon, nous mettons en avant les nombreuses qualités partagées et l'harmonie entre le Royaume et le Japon », a-t-il déclaré.

Hamed Fayez, vice-ministre de la Culture et président du comité exécutif pour la participation du Royaume aux expositions internationales, ainsi que Rakan Al-Touq, ministre adjoint de la Culture, étaient également présents à la cérémonie d'ouverture.

Le pavillon propose une expérience immersive retraçant l'histoire du Royaume dans le cadre de la Vision 2030 et mettant en lumière des villes et des villages qui reflètent sa culture et son patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

Cet article est également publié sur Arab News Japan.