Syrie: Les négociations sur l'aide transfrontalière se poursuivent à l'ONU

Des enfants à l'extérieur d'une tente au «camp bleu» pour les déplacés syriens dans la ville de Maaret Misrin (Photo, AFP).
Des enfants à l'extérieur d'une tente au «camp bleu» pour les déplacés syriens dans la ville de Maaret Misrin (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

Syrie: Les négociations sur l'aide transfrontalière se poursuivent à l'ONU

  • En vigueur depuis 2014, cette autorisation de livraison des aides onusiennes doit s'arrêter dimanche à minuit après le veto de la Russie
  • Sans entente, l'aide internationale pourrait continuer à s'effectuer sous d'autres formes à définir

BAB AL-HAWA, Syrie: Les négociations se poursuivent dimanche à l'ONU au sujet de la prolongation du mécanisme transfrontalier permettant aux Nations unies de délivrer une aide humanitaire à des millions de Syriens dans des zones non contrôlées par le régime, ont indiqué des diplomates.

En vigueur depuis 2014, cette autorisation de livraison des aides onusiennes via le point de passage de Bab al-Hawa, à la frontière syro-turque, doit s'arrêter dimanche à minuit après le veto de la Russie vendredi à un projet de résolution la prolongeant d'un an sans l'aval du pouvoir syrien.

Selon des diplomates, Moscou insiste toujours sur une extension limitée à six mois, éventuellement reconductible, pour autoriser l'ONU à utiliser ce passage, qui permet d'éviter les zones contrôlées par le régime.

Pour sortir de l'impasse, les dix membres non permanents du Conseil de sécurité ont proposé une prolongation de neuf mois, selon des diplomates, refusée par Moscou.

Ce dispositif transfrontalier vient en aide à plus de 2,4 millions de personnes dans des secteurs de la province d'Idleb et du nord de la province voisine d'Alep sous contrôle des groupes jihadistes et rebelles.

"Les négociations se poursuivent", a indiqué à l'AFP un diplomate à New York sous couvert d'anonymat. "Nous sommes bloqués là où nous en étions vendredi", a confié un ambassadeur souhaitant lui aussi ne pas être identifié.

Pour Moscou, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité et qui a considérablement fait réduire ces dernières années ce dispositif violant à ses yeux la souveraineté de la Syrie, l'acheminement de l'aide vers le nord-ouest du pays ne devrait s'effectuer qu'à partir de Damas à travers les lignes de front.

"La Russie n'a pas changé sa position", a indiqué dimanche sous couvert d'anonymat un autre ambassadeur membre du Conseil de sécurité.

Un vote au Conseil de sécurité est encore possible en début de semaine, ont affirmé plusieurs sources et il est déjà arrivé au Conseil de prolonger ce mécanisme après sa date d'expiration.

«Assiégés»

Sans entente, l'aide internationale pourrait continuer à s'effectuer sous d'autres formes à définir, mais sans avoir la même efficacité.

"Jusqu'à maintenant, nous n'avons aucune information sur le mécanisme qui sera mis en place", a déclaré dimanche à l'AFP Mazen Allouche, un responsable rebelle au passage de Bab al-Hawa.

"Les groupes humanitaires partenaires de l'ONU, qui opèrent dans les zones libérées (du contrôle du régime), ont un plan d'intervention d'urgence", au cas où l'autorisation de l'ONU ne serait pas prolongée, a-t-il ajouté.

Selon M. Allouche, les civils et les convois de secours non-onusiens, y compris ceux envoyés par des groupes humanitaires turcs, seraient toujours autorisés à traverser le passage à sa réouverture.

Mais il estime que les stocks disponibles ne suffiront pas pour "plus d'un mois".

Plus de 4.600 camions d'aide transportant principalement de la nourriture ont traversé le passage de Bab al-Hawa cette année, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Dimanche, le passage était fermé pour le deuxième jour consécutif en raison de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice. Sa réouverture est prévue mercredi.

"Si les livraisons d'aide sont détournées vers (les zones contrôlées par) le régime, nous serons effectivement assiégés", a déclaré à l'AFP Abou Mohmmad, un déplacé de 45 ans vivant dans un camp dans le nord d'Idleb.

"Ils veulent nous affamer et nous mettre à genoux", a déploré ce père de quatre enfants.


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.