PARIS : Les musulmans de France, comme ceux des autres pays dans le monde, célèbrent les 9 et 10 juillet la fête de l’Aïd al-Adha, aussi appelée «Aïd al-Kébir» ou «la Fête du sacrifice». Cette célébration est très importante pour les musulmans de France et d’ailleurs, car elle permet de perpétuer la pratique religieuse de l’un des piliers de l’Islam et des traditions ancestrales.
«Je suis très heureuse d’’être à la Mosquée de Paris, située au cœur de notre ville, pour souhaiter à tous les musulmans de Paris et de France une très belle fête (…). Nous sommes heureux de partager dans la fraternité ce moment important dans leur religion», a déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris, lors de sa visite à la Mosquée de Paris le 9 juillet.
Le rituel musulman
Pour célébrer l’Aïd al-Adha, les boucheries musulmanes font le plein. Dans le Val-de-Marne, la boucherie AOM reste ouverte pendant les deux jours de l’Aïd afin permettre à la clientèle de récupérer les commandes effectuées plusieurs jours auparavant. «Nous avons des clients réguliers qui passent commande pour la fête de l’Aïd depuis des années, cela leur permet non seulement de respecter le rituel musulman du sacrifice du mouton dans un cadre organisé et légal dans les abattoirs franciliens. Pour répondre à leurs et leurs besoins, nous restons ouverts pendant les deux jours de l’Aïd el Adha», nous confie Hamid, employé dans une boucherie musulmane.
Convivialité et partage
Basée sur le principe du partage et de la convivialité, la fête de l’Aïd al-Adha est une des occasions phares de l’année pour les musulmans de France, qui leur permet de renouer avec les traditions de leurs pays respectifs. Ces dernières consistent dans la pratique des différents rites, comme la veillée du henné, la prière matinale du premier jour de l’Aïd, le sacrifice du mouton… Viennent ensuite les moments d’échange et de convivialité à travers des rituels d’entraide et de solidarité, via le partage des repas ou des offrandes envers les nécessiteux.
Ces instants sont importants pour nous car ils nous permettent de transmettre à nos enfants nos valeurs et nos traditions», se réjouit Soraya Mokrani, une Franco-Algérienne.
«La fête de l’Aïd crée et renforce le lien social dans nos sociétés. Elle nous permet de préserver notre patrimoine culturel matériel, notamment à travers le maintien du port des tenues traditionnelles ou encore la préparation des mets spéciaux pour cette occasion», nous dit Rachida, une jeune femme que nous avons rencontrée en région parisienne.
Pour Soraya Mokrani, une Franco-Algérienne de Kabylie, la célébration de l’Aïd est très importante pour la préservation des rites religieux et cultuels de son pays d’origine. «L’Aïd al- Adha se passe en famille et en famille élargie (…). On rend visite aussi à nos proches, nos amis avec lesquels nous partageons des moments conviviaux et des repas festifs. Ces instants sont importants pour nous car ils nous permettent de transmettre à nos enfants nos valeurs et nos traditions», se réjouit-elle.