Pour préserver ses tortues, le Qatar mise sur les enfants

Les tortues marines reviennent d'instinct pondre sur leur plage natale (Photo, AFP).
Les tortues marines reviennent d'instinct pondre sur leur plage natale (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 juillet 2022

Pour préserver ses tortues, le Qatar mise sur les enfants

  • Le Qatar a lancé en 2003 un programme de conservation qui a permis de relâcher 30 000 petits au cours des cinq dernières années
  • Si ces animaux, qui jouent «le rôle d'un aspirateur» en mangeant les méduses et les algues, venaient à disparaître, «cela aurait des conséquences sur toute la vie sous-marine»

DOHA: "Au revoir Sassa! Au revoir Blueberry!": sur une zone protégée de la plage de Fuwairit, dans le nord-est du Qatar, Lolwa, 6 ans et demi, encourage les deux bébés tortues imbriquées qu'elle vient de relâcher à rejoindre la mer.

Parmi les milliers de tortues de cette espèce qui naîtront cette année sur cette plage, seule 1 sur 1 000 survivra aux prédateurs et aux filets de pêche pour atteindre l'âge adulte à 25 ans.

C'est pourquoi la tortue imbriquée – la seule qui se reproduit au Qatar – a intégré la liste rouge des espèces menacées en 1982, avant d'être classée "en danger critique d'extinction" en 1996.

Le Qatar a lancé en 2003 un programme de conservation qui a permis de relâcher 30 000 petits au cours des cinq dernières années, dont plus de 9 000 en 2020, quand la pandémie de Covid-19 a vidé les plages des visiteurs humains.

Si ces animaux, qui jouent "le rôle d'un aspirateur" en mangeant les méduses et les algues, venaient à disparaître, "cela aurait des conséquences sur toute la vie sous-marine", explique Mohamed Seyd Ahmed, expert de la faune sauvage au ministère qatari de l'Environnement et du Changement climatique.

Entre avril et juin, son équipe guette les femelles venues pondre, les mesure, les nettoie, les soigne si nécessaire et les équipe parfois de traceurs pour suivre leurs déplacements en mer. Leurs nids sous le sable sont vidés de leurs oeufs, placés à l'abri des marées et des prédateurs sous un auvent.

À l'éclosion, une soixantaine de jours après, "les bébés en bonne santé sont libérés dans la mer. Les plus petits et les plus fatigués sont mis dans une piscine le temps de prendre des forces", poursuit Mohamed Seyd Ahmed.

«De nouvelles habitudes»

Ce soir de juin, les employés du programme sont aidés par Lolwa, Shaikha, 8 ans, et Abdullah, 9 ans.

Ces visites s'inscrivent dans le cadre d'une initiative du Dadu, un musée pour les enfants, visant à sensibiliser les plus jeunes aux dangers qui guettent la nature.

"Il n'y a plus d'espoir pour nous, les adultes. Mais les enfants, eux, peuvent intérioriser toutes ces choses et intégrer de nouvelles habitudes dans leur vie", explique Clara Lim, représentante du musée.

La première habitude à prendre est de "ne pas jeter de sacs en plastique dans la mer parce que les tortues vont se retrouver coincées dedans" ou les manger, énonce Shaikha.

Le manque d'espace sur les plages, le braconnage et les changements climatiques sont d'autres menaces pour la survie de ces espèces.

Les tortues marines reviennent d'instinct pondre sur leur plage natale. Il sera donc possible d'évaluer la réussite de ce programme, mais seulement lorsque les premières tortues relâchées en 2003 auront atteint l'âge de se reproduire en 2028.

Cependant, avec 97 nids (contenant chacun entre 80 et 120 oeufs) à Fuwairit cette année, contre seulement 15 en 2012, "les statistiques montrent qu'il y a de plus en plus de tortues qui viennent se reproduire ici", se félicite déjà Thierry Lesales, président du Groupe d'histoire naturelle du Qatar, impliqué dans le programme conçu pour les enfants.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.