LONDRES: L'ancienne ministre britannique de l'Egalité Kemi Badenoch a ajouté samedi sa candidature à la liste des postulants à la succession du Premier ministre Boris Johnson à la tête du Parti conservateur.
Mme Badenoch était l'une des près de 60 membres du Parlement et assistants qui ont démissionné cette semaine pour forcer M. Johnson à quitter ses fonctions.
Ce dernier a néanmoins déclaré qu'il resterait jusqu'à ce que son successeur soit nommé – un processus qui pourrait prendre des mois.
Dans un article publié dans le journal The Times, Mme Badenoch a appelé au changement et a déclaré que l'opinion britannique était "épuisée par les platitudes et la rhétorique vide".
En tant que ministre de l'Egalité, Mme Badenoch a été critiquée par les membres du comité consultatif LGBT+ du gouvernement pour les retards dans l'interdiction des "thérapies de conversion".
Un calendrier pour la course au leadership du Parti conservateur est attendu lundi, et le gagnant sera investi par la conférence annuelle de cette formation début d'octobre.
L'ancien ministre des Finances Rishi Sunak, dont la démission mardi soir a déclenché une cascade d'autres, est parmi les favoris pour ce poste.
L'annonce de sa candidature a obtenu le soutien immédiat de plusieurs députés. Il est aussi le candidat préféré des membres du Parti conservateur, dont un quart lui sont favorables, selon le dernier sondage.
M. Sunak est suivi par la secrétaire aux Affaires étrangères Liz Truss, qui est soutenue par 21% des membres du parti, puis par le secrétaire à la Défense Ben Wallace avec 12%, selon le sondage Opinium pour Channel 4 News. Ni Mme Truss ni M. Wallace n'ont encore présenté leurs candidatures.
Le député conservateur Tom Tugendhat et la procureure générale Suella Braverman ont également officiellement annoncé leurs candidatures.
L'ancien secrétaire à la Santé et aux Affaires étrangères Jeremy Hunt, qui a perdu contre M. Johnson en 2019, était "pratiquement certain" de se représenter, a déclaré une source proche de Hunt aux médias britanniques.