OTTAWA: Le groupe Rogers, leader canadien des télécommunications, était toujours affecté vendredi soir par une panne affectant notamment des institutions financières, des appels d'urgence et des commerces à travers le pays.
"Nos services mobiles commencent à se rétablir", a indiqué le groupe dans la soirée, après avoir plus tôt reconnu "une panne sur (ses) réseaux filaire et sans-fil" et assuré travailler "d'arrache-pied pour rétablir les services le plus rapidement possible".
Dans la journée, le site NetBlocks, basé à Londres et qui surveille les blocages sur internet à travers le monde, indiquait qu'un utilisateur sur quatre n'avait plus accès à internet.
Rogers est le plus important fournisseur de services mobiles au Canada, avec 11 millions d'abonnés mobiles et près de trois millions d'abonnés à internet, selon son dernier rapport annuel.
La cause de la panne n'était pas connue.
"A l'heure actuelle, le CST n'a pas d'indices que ce soit lié à des cybermenaces malveillantes", a expliqué Evan Koronewski, porte-parole du Centre de la sécurité des télécommunications (CST, l'équivalent canadien de l'agence de surveillance américaine NSA).
Le CST a "offert son aide" à l'entreprise, a-t-il également indiqué.
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a indiqué être en contact avec le groupe Rogers et souligné "à quel point il est important que cette situation soit résolue le plus rapidement possible".
"Nous continuons à suivre la situation de près et à utiliser tous les outils à notre disposition pour nous assurer que les Canadiens restent connectés", a-t-il affirmé sur Twitter.
Les services de police dans plusieurs villes, dont la capitale Ottawa et la métropole Toronto, avertissaient que bien que le numéro d'urgence 911 soit opérationnel, des clients de Rogers pouvaient rencontrer des difficultés à le joindre.
La panne affectait "toutes les institutions financières au Canada", a signalé la Banque royale du Canada dans un tweet. Elle entraînait des interruptions des virements Interac, qui permettent d'envoyer des fonds en ligne.
Des cafés et commerces de plusieurs villes du Canada indiquaient n'accepter que des paiements en espèces.
La panne touchait également l'Agence des services frontaliers du Canada et le système téléphonique de la ville de Montréal.