BALI: Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov jeudi à Bali à la veille d'une réunion ministérielle du G20 pour des discussions largement consacrées à la guerre en Ukraine.
Les deux ministres ont eu un entretien et se sont serré la main, selon des photos prises sur cette île indonésienne qui accueille les représentants des vingt plus grandes économies mondiales vendredi pour discuter des grands problèmes mondiaux.
Ils ont souligné l'importance du G20 et discuté de ce que Moscou décrit comme l'« opération militaire spéciale » en Ukraine, a précisé dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
« Les deux parties ont souligné le caractère inacceptable de sanctions unilatérales adoptées en contournant l’ONU », selon le ministère russe.
Pékin a conservé de bonnes relations avec la Russie depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février, malgré les efforts des pays occidentaux pour isoler le régime de Vladimir Poutine politiquement et économiquement.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit participer à la réunion du G20 vendredi et s'entretiendra avec Wang Yi samedi.
Mais il ignorera son homologue russe, même si les deux hommes se retrouveront en Indonésie pour la première fois depuis le début de la guerre.
Antony Blinken a vu Sergueï Lavrov pour la dernière fois en janvier à Genève tandis qu'une autre rencontre prévue pour février avait été annulée à cause du déclenchement du conflit en Ukraine.
Washington devrait faire campagne au cours de la réunion, qui est un prélude au sommet des chefs d'Etat du G20 en novembre, pour que la Russie soit isolée au maximum sur la scène internationale.
Mais la Chine a refusé de condamner l'invasion russe de l'Ukraine et a été accusée de protéger le Kremlin en dénonçant les sanctions occidentales et les livraisons d'armes à l'Ukraine.
Si Pékin privilégie une politique étrangère indépendante, une rencontre entre les présidents Poutine et Xi en février avait débouché sur l'annonce d'une « nouvelle ère » entre les deux nations et une amitié « sans limite ».
Les Etats-Unis avaient dénoncé ce rapprochement entre Moscou et Pékin malgré que le fait que la Chine dise rester neutre.