Après une série de crimes violents, pressions pour la peine de mort en Jordanie

La police de la sécurité jordanienne monte la garde devant un tribunal militaire à Amman, la capitale jordanienne. (AFP)
La police de la sécurité jordanienne monte la garde devant un tribunal militaire à Amman, la capitale jordanienne. (AFP)
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Publié le Mardi 05 juillet 2022

Après une série de crimes violents, pressions pour la peine de mort en Jordanie

  • En février 2019, les députés jordaniens ont adopté une loi d’amnistie, la troisième du genre depuis l’entrée en fonction du roi Abdallah II, en 1999
  • En vertu de cette loi, environ 8 000 prisonniers ont été graciés, y compris des personnes reconnues coupables de crimes comme la diffamation, les abus, les cybercrimes et l’évasion fiscale

AMMAN: La colère de l’opinion publique jordanienne face à une série de meurtres qualifiés d’«atroce» a entraîné des appels croissants à l’application de la peine de mort.

Deux cent dix-neuf personnes, dont vingt-deux femmes, sont condamnées à mort en Jordanie.

En février 2019, les députés jordaniens ont adopté une loi d’amnistie, la troisième du genre depuis l’entrée en fonction du roi Abdallah II, en 1999.

En vertu de cette loi, environ 8 000 prisonniers ont été graciés, y compris des personnes reconnues coupables de délits comme la diffamation, les abus, les cybercrimes ou l’évasion fiscale.

Les meurtres, les faits d’espionnage et la création d’organismes illégaux n’étaient pas inclus dans la loi.

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Imane Ersheid.

En réponse à une enquête menée par Saleh Armouti, un député chevronné, le ministre jordanien de l’Intérieur, Mazen al-Faraya, a déclaré que le plus ancien condamné à mort avait été reconnu coupable de meurtre en juin 1976.

Il ajoute que si une plainte contre un détenu reconnu coupable de meurtre est retirée, sa peine est réduite à quinze ans d’emprisonnement.

Sa déclaration intervient quelques jours après que l’étudiante jordanienne Imane Ersheid, 18 ans, a été abattue sur le campus de l’université. Ce crime a profondément ébranlé la société jordanienne.

CONTEXTE

    •    L’étudiante jordanienne, Imane Ersheid, 18 ans, a été abattue sur le campus de l’université. Ce crime a profondément ébranlé la société jordanienne.

    •    Après le meurtre d’Imane Ersheid, jeudi dernier, de nombreux Jordaniens se sont servis des réseaux sociaux pour exiger que le meurtrier de la jeune étudiante écope de la peine maximale.

De nombreux Jordaniens se sont servis des réseaux sociaux pour exiger que le meurtrier de la jeune étudiante écope de la peine maximale.

Cependant, le tueur, que l’on a identifié – il s’agit d’Oday Khaled Abdallah Hassan –, s’est suicidé après avoir été encerclé par la police.

Avant que la mort du tueur ne soit annoncée, certains avaient exigé qu’il soit pendu en public.

Dans son enquête, M. Armouti accuse le gouvernement d’ingérence dans le système judiciaire dans la mesure où il n’exécute pas les décisions de condamnation à mort.

Le député, qui est également un avocat reconnu et l’ancien président de l’Association du barreau jordanien, affirme que les familles et les proches des victimes de meurtre ont «le droit de voir la justice pleinement rendue et les criminels punis pour leurs crimes odieux».

Il ajoute que la Jordanie ne devrait pas écouter les requêtes destinées à mettre fin à la peine capitale, mais devrait plutôt «agir en toute souveraineté pour protéger la sécurité».

M. Armouti poursuit en ces termes: «Mettre fin à la peine de mort est un crime qui a de graves conséquences sur la sécurité nationale.»

Depuis mars 2017, la Jordanie n’a procédé à aucune exécution, mais elle continue de prononcer des verdicts de condamnation à mort. En 2017, les autorités ont pendu quinze condamnés pour des accusations liées à des meurtres et au terrorisme.

La Jordanie avait précédemment imposé un moratoire de huit ans sur la peine capitale en 2008. Mais la politique a pris fin en 2015 lorsque onze condamnés ont été exécutés pour meurtre.

Mohammed Eliyyan, professeur de charia, fait écho aux propos de M. Armouti sur les dangers de la fin de la peine capitale.

Il affirme: «Une telle punition n’est pas une fin, mais elle sert de leçon et d’avertissement aux gens. Si l’on savait que la mort est le châtiment inévitable, on réfléchirait à deux fois avant de commettre un meurtre.»

Khaled Qudah, journaliste et militant des droits de l’homme, déclare qu’il soutient «l’abolition progressive de la peine de mort».

«Je pense que la peine capitale doit être abolie, mais progressivement. D’ici à ce qu’elle soit définitivement supprimée, nous devons adopter le contentieux stratégique qui examine les raisons des crimes et non les moyens punitifs», soutient-il.

«Personne ne naît criminel. Un humain est bon de nature, mais les circonstances peuvent faire de lui un criminel.»

M. Qudah avertit qu’une abolition brutale de la peine capitale conduirait à «des crimes odieux contre des innocents».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La visite de Trump en Arabie saoudite est prévue pour la mi-mai selon Sources Axios

Trump a fait de l'Arabie saoudite sa première visite à l'étranger lors de son premier mandat de président. (AFP/File)
Trump a fait de l'Arabie saoudite sa première visite à l'étranger lors de son premier mandat de président. (AFP/File)
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  • Le royaume serait la première destination internationale du président américain depuis son entrée en fonction en janvier.
  • L'Arabie saoudite joue un rôle plus important dans la politique étrangère des États-Unis.

Washington : Donald Trump, le président américain, prévoit de se rendre en Arabie saoudite à la mi-mai pour son premier voyage à l'étranger de son second mandat, a rapporté Axios dimanche, citant deux responsables américains et une source au fait de ses déplacements.  

L'Arabie saoudite joue un rôle plus important dans la politique étrangère des États-Unis. Le pays a accueilli des discussions entre les États-Unis, la Russie et l'Ukraine, alors que M. Trump cherche à obtenir un cessez-le-feu dans la guerre. La Maison Blanche a également désigné l'Arabie saoudite comme un participant possible aux accords d'Abraham.

En début de mois, M. Trump a déclaré qu'il effectuerait probablement son premier voyage à l'étranger en Arabie saoudite. Il a déclaré le 6 mars qu'il s'y rendrait probablement au cours du mois et demi suivant. Il a rappelé que le premier voyage à l'étranger de son premier mandat avait eu lieu à Riyad en 2017. 

Selon Axios, une source a déclaré que la date du 28 avril avait été envisagée pour la visite, mais qu'elle avait été reportée. D'après un fonctionnaire et une source proche du dossier, M. Trump se rendrait en Arabie saoudite à la mi-mai.

La Maison Blanche n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters, et aucune annonce ou confirmation officielle n'a été faite par la partie saoudienne concernant les dates potentielles de la visite. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com