LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis jeudi de ne pas "abandonner" Hong Kong, dans une déclaration à l'occasion du 25e anniversaire de la rétrocession à la Chine de l'ancienne colonie britannique.
"Nous n'abandonnons pas Hong Kong", a déclaré le dirigeant britannique dans une vidéo sur Twitter. "Il y a 25 ans, nous avons fait une promesse au territoire et à son peuple et nous avons l'intention de la tenir, de faire tout ce que nous pouvons pour que la Chine tienne ses engagements afin que Hong Kong soit à nouveau dirigé par les habitants de Hong Kong, pour les habitants de Hong Kong", a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement de l'ancienne puissance coloniale estime que "depuis un moment", Pékin ne se conforme pas aux obligations qui sont les siennes, un "état de fait qui menace à la fois les droits et les libertés des Hongkongais et la poursuite du progrès et de la prospérité" de leur territoire.
Hong Kong renaît du feu selon Xi Jinping
En arrivant dans la ville jeudi pour le 25e anniversaire de la rétrocession du territoire lors de sa première visite depuis l'écrasement du mouvement démocratique le dirigeant chinois Xi Jinping a déclaré que Hong Kong avait réussi à "renaître du feu",
Le voyage de Xi est l'occasion pour le Parti communiste chinois d'afficher son contrôle après la vague de manifestations pro-démocratie qui a embrasé la ville en 2019, incitant Pékin à imposer une stricte répression politique.
"Au cours de la période écoulée, Hong Kong a connu plus d'une sérieuse épreuve et a surmonté plus d'un risque et défi", a déclaré le président chinois après son arrivée à bord d'un train à grande vitesse.
Depuis la reprise en main par Pékin face aux manifestations pro-démocratie qui ont embrasé la ville en 2019, Londres affirme avoir reçu plus de 120.000 demandes de séjour de Hongkongais, disposant d'un passeport britannique d'outre-mer.
Dans un communiqué, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a quant à elle dénoncé "l'érosion constante des droits civiques et politiques" notamment depuis l'instauration de la loi sur la sécurité nationale le 30 juin 2020. "Les autorités ont étouffé l'opposition, criminalisé les dissidents et chassé tous ceux qui pouvaient dire la vérité au pouvoir", a-t-elle ajouté.