Pêche et aquaculture doivent opérer une «transformation bleue»

Des militants de la Rébellion pour l'Océan portant des masques à l'effigie de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Océan tiennent des pancartes sur lesquelles on peut lire "Sauvez les requins, sauvez l'Océan" et "Sauvez nos requins" lors d'une manifestation devant l'Altice Arena pendant la Conférence des Nations Unies sur l'Océan, à Lisbonne le 28 juin 2022. (AFP)
Des militants de la Rébellion pour l'Océan portant des masques à l'effigie de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Océan tiennent des pancartes sur lesquelles on peut lire "Sauvez les requins, sauvez l'Océan" et "Sauvez nos requins" lors d'une manifestation devant l'Altice Arena pendant la Conférence des Nations Unies sur l'Océan, à Lisbonne le 28 juin 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 29 juin 2022

Pêche et aquaculture doivent opérer une «transformation bleue»

  • La production d'animaux aquatiques en 2020 était supérieure de 30% à la moyenne observée dans les années 2000
  • «Ces résultats sont en grande partie imputables à une production aquacole record de 87,5 millions de tonnes d'animaux aquatiques», selon le rapport

LISBONNE : Le secteur de la pêche et de l'aquaculture, dont la production mondiale atteint des "niveaux record" en 2020, doit engager une "transformation bleue" partout dans le monde pour relever "le double défi de la sécurité alimentaire et de la viabilité écologique", selon un rapport publié mercredi par la FAO.

"Nous devons transformer les systèmes agroalimentaires afin que les produits alimentaires aquatiques soient récoltés et capturés de manière durable, que les moyens d'existence soient préservés et que la biodiversité et les habitats aquatiques soient protégés", déclare le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) Qu Dongyu.

"La croissance de l'aquaculture, en particulier en Asie, a permis à la production halieutique et aquacole totale d'atteindre en 2020 un record absolu de 214 millions de tonnes, à savoir 178 millions de tonnes d'animaux aquatiques et 36 millions de tonnes d'algues", selon ce rapport de la FAO sur la "situation mondiale des pêches et de l'aquaculture", publié tous les deux ans et diffusé pendant une conférence de l'ONU consacrée aux océans à Lisbonne.

La production d'animaux aquatiques en 2020 était supérieure de 30% à la moyenne observée dans les années 2000. "Ces résultats sont en grande partie imputables à une production aquacole record de 87,5 millions de tonnes d'animaux aquatiques", selon le rapport.

"Les ressources halieutiques continuent de décroître en raison de la surpêche, de la pollution, de leur mauvaise gestion et d'autres facteurs, mais la quantité de débarquements provenant de stocks biologiquement durables est en hausse", constate la FAO.

«21,4 kg par habitant en 2030»

Sur une planète qui devra nourrir 10 milliards d'habitants en 2050, la "transformation bleue" est pour la FAO une "stratégie visionnaire devant permettre de relever le double défi de la sécurité alimentaire et de la viabilité écologique".

La consommation mondiale des produits alimentaires aquatiques (à l'exclusion des algues) a progressé à un taux annuel moyen de 3% depuis 1961, soit près du double de la croissance démographique mondiale annuelle, pour atteindre 20,2 kg par habitant.

A l'échelle mondiale, ces produits ont fourni en 2019 quelque 17% des protéines animales consommées, et jusqu'à 50% dans plusieurs régions d’Asie et d’Afrique.

En 2020, la production d'animaux aquatiques a augmenté de 6% par rapport à 2018. En revanche, la production de la pêche de capture est tombée à 90,3 millions de tonnes, en recul de 4% par rapport à la moyenne des trois dernières années - une diminution qui tient "essentiellement à la pandémie" liée au Covid-19.

Les pays asiatiques représentaient 70% de la production mondiale. La Chine est restée le premier producteur des pêches, suivie de l'Indonésie, du Pérou, de la Russie, des États-Unis, de l'Inde et du Vietnam.

La FAO estime que la consommation mondiale devrait "progresser de 15% et atteindre en moyenne 21,4 kg par habitant en 2030", notamment sous l'effet de la hausse des revenus et de l'urbanisation.

"La production totale d'animaux aquatiques devrait s'élever à 202 millions de tonnes en 2030, en raison principalement d’une croissance soutenue de la production aquacole, laquelle devrait franchir le cap des 100 millions de tonnes pour la première fois en 2027, puis atteindre 106 millions de tonnes en 2030", selon le rapport.

Essentielles pour la sécurité alimentaire, la pêche et l'aquaculture ont aussi une importance économique déterminante: "58,5 millions de personnes seraient employées dans le secteur, dont environ 21% de femmes" et "quelque 600 millions de personnes" en dépendent pour vivre et assurer leur subsistance.

La valeur totale à la première vente de la production d'animaux aquatiques dans le secteur "a été estimée à 406 milliards de dollars en 2020", dont 65% pour l'aquaculture, selon le rapport.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.