L'ONU déclare un «état d'urgence des océans»

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, arrive pour le Forum de la jeunesse et de l'innovation à la plage de Carcavelos à Oeiras, dans la banlieue de Lisbonne, le 26 juin 2022. (Photo : CARLOS COSTA / AFP)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, arrive pour le Forum de la jeunesse et de l'innovation à la plage de Carcavelos à Oeiras, dans la banlieue de Lisbonne, le 26 juin 2022. (Photo : CARLOS COSTA / AFP)
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Publié le Mardi 28 juin 2022

L'ONU déclare un «état d'urgence des océans»

  • L'humanité se doit de soigner les mers, qui génèrent la moitié de l'oxygène que nous respirons et qui représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes
  • L'océan joue par ailleurs un rôle clé pour la vie sur Terre en mitigeant les impacts du changement climatique

LISBONNE :Des milliers de responsables politiques, d'experts et défenseurs de l'environnement sont rassemblés depuis lundi à Lisbonne à l'appel de l'ONU pour oeuvrer à la préservation de la santé fragile des océans et éviter les "effets en cascade" qui menacent l'environnement et l'humanité.

"Malheureusement, nous avons pris l'océan pour acquis. Nous sommes actuellement confrontés à ce que j'appellerais un état d'urgence des océans", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, le Portugais Antonio Guterres.

"L'océan n'est pas un dépotoir. Il n'est pas une source de pillage infinie. C'est un système fragile dont nous dépendons tous" et "notre échec à préserver l'océan aura des effets en cascade", a-t-il prévenu dans son discours d'ouverture de cette conférence de cinq jours, plusieurs fois reportée pour cause de pandémie alors qu'elle devait d'abord se tenir en avril 2020.

Dans son allocution, le président de l'archipel des Palaos, Surangel Whipps Jr, a plaidé en faveur d'un moratoire visant à protéger les fonds marins de l'extraction des métaux rares nécessaires à la fabrication de batteries électriques.

"L'exploitation minière des fonds marins compromet l'intégrité de notre habitat océanique et devrait être découragée dans toute la mesure du possible", a-t-il déclaré, au côté du Premier ministre de Fidji, Frank Bainimarama.

"L'exploitation minière, où qu'elle se produise, est bien connue pour avoir des coûts environnementaux", a déclaré Sylvia Earle, ancienne directrice scientifique à l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Qui regarde? 

"Sur la terre ferme, nous pouvons au moins surveiller, voir et résoudre les problèmes, et minimiser les dégâts. Six mille mètres (20 000 pieds) sous la surface, qui regarde?", a-t-elle ajouté.

Alors que moins de 10% des océans du monde sont actuellement protégés, 100 pays ont rejoint une coalition préconisant de réserver 30% de la surface terrestre et océanique de la planète à des zones protégées d'ici 2030, a annoncé le ministre britannique Zac Goldsmith.

Cette initiative pourrait être la pierre angulaire d'un traité qui devrait être finalisé lors du sommet des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra en décembre à Montréal. Elle est soutenue par les Etats-Unis, les pays de l'Union européenne, le Mexique, le Canada, le Japon et l'Inde, mais la Chine, la Russie, l'Indonésie et le Brésil ne l'ont pas encore rejointe.

"En travaillant avec des scientifiques, nous avons décidé qu'il fallait que 30% de notre zone maritime soit protégée, et nous l'avons fait", a déclaré à l'AFP le président sortant colombien Ivan Duque.

Plus de la moitié des zones marines nouvellement protégées seront des zones interdites à la pêche, à l'exploitation minière, au forage ou à d'autres activités extractives, a-t-il précisé.

Les mers, qui recouvrent plus des deux tiers de la surface de la planète, génèrent la moitié de l'oxygène que nous respirons et représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes.

L'océan joue par ailleurs un rôle clé pour la vie sur Terre en mitigeant les impacts du changement climatique. Mais le coût en est considérable.

En absorbant environ un quart de la pollution au CO2, alors même que les émissions ont augmenté de 50% au cours des 60 dernières années, la mer est devenue plus acide, déstabilisant les chaînes alimentaires aquatiques et réduisant sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique.

Et, en résorbant plus de 90% de l'excès de chaleur provoqué par le réchauffement climatique, l'océan subit de puissantes vagues de chaleur marine qui détruisent de précieux récifs coralliens et les zones mortes privées d'oxygène se répandent.

«Dévastation»

"Nous n'avons encore qu'une petite idée de l'ampleur de la dévastation provoquée par le changement climatique sur la santé des océans", a affirmé Charlotte de Fontaubert, principale experte de l'économie bleue à la Banque mondiale.

Au rythme actuel, la pollution plastique va tripler d'ici 2060, à un milliard de tonnes par an, selon un rapport récent de l'OCDE.

Déjà, les micro-plastiques provoquent chaque année la mort d'un million d'oiseaux et de plus de 100.000 mammifères marins.

Le problème de la surpêche est également au programme de la conférence de cinq jours, organisée conjointement par le Portugal et le Kenya.

"Au moins un tiers des stocks de poissons sauvages sont trop pêchés", commente à l'AFP Kathryn Mathews, directrice scientifique de l'ONG américaine Oceana.

"Des navires de pêche illégaux font des ravages en toute impunité, en eaux côtières comme en haute mer", souligne-t-elle.

Autre sujet central: "l'alimentation bleue", censée faire des océans un moyen de subsistance à la fois durable et socialement responsable.

De nombreux ministres et quelques chefs d'Etat dont le président français Emmanuel Macron, attendu jeudi, participeront à cette réunion qui, pourtant, n'a pas vocation à devenir une séance de négociations formelles.

Certains participants en profiteront néanmoins pour défendre une politique ambitieuse pour les océans en vue des deux sommets cruciaux qui se tiendront en fin d'année: la conférence de l'ONU sur le climat COP27 en novembre en Egypte, suivie en décembre par la très attendue conférence des Nations unies sur la biodiversité COP15, qui se déroulera au Canada sous présidence chinoise.


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
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  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.