DUBAI: Dans un abattoir d'Al-Quoz, un quartier industriel de Dubaï, vétérinaires et employés se préparent déjà pour la grande fête musulmane de l'Aïd, les autorités de l'émirat misant encore cette année sur les applications mobiles pour éviter la ruée.
Durant l'Aïd al-Adha (fête du sacrifice), vers la mi-juillet cette année et qui marque la fin du grand pèlerinage à La Mecque, les musulmans sacrifient traditionnellement des moutons, des agneaux, ou des veaux, dont la viande est ensuite distribuée à la famille, aux amis et aux personnes dans le besoin.
Pour éviter une forte affluence devant l'abattoir, alors que les cas de contaminations au coronavirus repartent à la hausse, la municipalité de Dubaï, l'un des sept émirats formant les Emirats arabes unis, appelle les clients à privilégier les commandes en ligne.
Dans cette ville riche ultraconnectée, où presque tout se livre sur commande, des médicaments à l'essence, sept applications mobiles proposent de choisir un animal à sacrifier et de recevoir la viande à domicile en quelque heures.
Des applications similaires ont été développées dans d'autres pays musulmans, notamment le Pakistan.
A Dubaï, leur utilisation s'est répandue ces deux dernières années, durant la pandémie de Covid-19, raconte le responsable de la santé publique à la municipalité, Ali Al-Hamadi.
Aujourd'hui, "les mesures de préventions sont toujours imposées et il faut prendre cela en considération", dit-il à l'AFP, en soulignant par ailleurs "le temps et les efforts" que ces plateformes permettent d'économiser.
Les Emirats arabes unis ont annoncé la semaine dernière une augmentation de 100% des cas de contamination au coronavirus et appelé à observer les gestes barrières, après un "relâchement" de la population.
Fayez Al-Badr, le responsable de l'une des applications, explique que les utilisateurs peuvent "choisir le type d'animal, son âge, le découpage de la viande, la méthode de paiement et la livraison dans des camions réfrigérés".
Ils peuvent également demander la distribution de la viande aux plus démunis à travers des organisations caritatives, précise-t-il à l'AFP.
Ce rituel annuel découle de l'histoire du prophète Abraham, à qui Dieu a ordonné de sacrifier son fils Ismaël pour tester sa foi. Les bêtes sont sacrifiées pour l'Aïd al-Adha en référence à l'agneau que Dieu a donné à Abraham pour l'abattre au lieu de son fils.