Washington dépense des milliards pour lutter contre la crise alimentaire mondiale

Un camion décharge de l'orge dans un terminal céréalier à Odessa, en Ukraine, le 22 juin 2022. La production de céréales est entravée par les attaques continues de la Russie. (Reuters)
Un camion décharge de l'orge dans un terminal céréalier à Odessa, en Ukraine, le 22 juin 2022. La production de céréales est entravée par les attaques continues de la Russie. (Reuters)
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Publié le Jeudi 23 juin 2022

Washington dépense des milliards pour lutter contre la crise alimentaire mondiale

  • Le secrétaire d'État adjoint aux affaires économiques et commerciales a déclaré que Washington travaillait avec ses partenaires mondiaux et régionaux pour s'attaquer aux causes et aux effets de la crise alimentaire
  • Le changement climatique est la cause première de la crise, mais celle-ci a été aggravée par les effets de la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, a-t-il ajouté

WASHINGTON: Le changement climatique est responsable de la crise alimentaire mondiale, mais la guerre en Ukraine et la pandémie de la Covid-19 l'ont aggravée, selon Ramin Toloui, secrétaire d'État adjoint américain aux affaires économiques et commerciales.
Abordant la question des pénuries alimentaires mondiales lors d'un briefing mercredi, auquel Arab News a assisté, Toloui a déclaré que le gouvernement américain travaille avec des partenaires mondiaux et régionaux pour lutter contre les effets de la crise, en particulier les pénuries résultant du conflit en Ukraine.
Tout en reconnaissant que la crise alimentaire était déjà une préoccupation avant le début de la guerre, Toloui a signalé que le conflit a amplifié le problème et a un effet particulièrement important sur les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, car ils importent environ la moitié de leurs céréales d'Ukraine.


Grâce à leur initiative «Feed the Future» (Prévoir la production alimentaire pour l’avenir), les États-Unis collaborent avec des pays du monde entier pour accroître la production alimentaire et développer des cultures et des semences plus résistantes au changement climatique, a-t-il ajouté.
«Les États-Unis s'engagent à consacrer un milliard de dollars (946,6 milliard d’euros) par an à ce programme», a-t-il déclaré, ajoutant que Washington a également encouragé les pays du monde entier à augmenter leur production d'engrais, dont l'approvisionnement a été perturbé par le conflit en Ukraine.
En outre, les États-Unis ont promis 2,37 milliards d’euros d'aide humanitaire mondiale pour lutter contre l'insécurité alimentaire, et se sont engagés à verser 10,4 milliards d’euros dans le cadre des efforts déployés pour aider les agriculteurs américains et les producteurs mondiaux à faire face aux effets du changement climatique sur la production alimentaire, a expliqué Toloui
Au Moyen-Orient, les États-Unis travaillent avec des partenaires locaux, notamment l'Arabie saoudite, pour faire face aux effets de la crise alimentaire dans la région, en contribuant à atténuer les pénuries, en particulier dans des pays comme le Yémen qui sont confrontés à d'autres crises et défis, et fournir une assistance aux réfugiés syriens, a-t-il ajouté. Toloui a également noté que Washington travaille avec les institutions financières internationales pour aider à réduire les effets de la crise alimentaire sur les pauvres.
Tous les pays du Moyen-Orient ont un rôle à jouer dans les efforts visant à résoudre la crise alimentaire, et à collaborer avec la communauté internationale de manière à parvenir à une production et un approvisionnement durables en nourriture, a signalé Toloui.
Sur la question spécifique de l'incapacité actuelle de l'Ukraine à exporter ses récoltes de céréales vers les marchés mondiaux en raison de la guerre avec la Russie, Toloui a indiqué que le gouvernement américain travaille avec les responsables ukrainiens pour aider à la réouverture des ports maritimes afin que les expéditions puissent reprendre.
«Les États-Unis continueront à plaider pour une fin rapide du conflit», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.