Easyjet réduit sa capacité de vols, Ryanair veut récupérer les voyageurs lésés

La compagnie britannique à bas prix Easyjet a annoncé lundi une réduction de sa capacité de transport cet été à cause d'un manque aigu de personnel. (Photo, AFP)
La compagnie britannique à bas prix Easyjet a annoncé lundi une réduction de sa capacité de transport cet été à cause d'un manque aigu de personnel. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 20 juin 2022

Easyjet réduit sa capacité de vols, Ryanair veut récupérer les voyageurs lésés

La compagnie britannique à bas prix Easyjet a annoncé lundi une réduction de sa capacité de transport cet été à cause d'un manque aigu de personnel. (Photo, AFP)
  • Easyjet pense être en mesure de faire voler la plupart des voyageurs concernés sur d'autres vols, «beaucoup le même jour que ce qui était réservé à l'origine», et promet de prévenir ses clients à l'avance
  • La «low cost» rivale Ryanair qui tente pour sa part de récupérer les voyageurs victimes d'annulations de vols a indiqué qu'elle avait mis en place 200 vols supplémentaires lundi depuis 19 aéroports britanniques vers l'Europe

LONDRES: La compagnie britannique à bas prix Easyjet a annoncé lundi une réduction de sa capacité de transport cet été à cause d'un manque aigu de personnel, afin d'éviter le chaos dans les aéroports comme ces dernières semaines, tandis que Ryanair à l'inverse essaie de récupérer les voyageurs lésés. 

« Il y aura un coût de l'impact » de ces mesures, prévient Easyjet sans plus de précisions même s'il affirme que les perspectives à moyen terme restent « attractives », d'après un communiqué. 

Le groupe souligne par ailleurs que les réservations restent « fortes », avec celles pour le quatrième trimestre similaires à leur niveau pré-pandémie de l'exercice 2019. 

Le transporteur britannique table à présent pour son troisième trimestre décalé, qui s'achève le 30 juin, sur une capacité de transport de 87% des niveaux de l'exercice 2019, contre 90% prévus jusque-là. 

Cela représente 140 000 vols pour 22 millions de passagers, et 550% de la capacité pour la même période sur l'exercice 2021, quand les restrictions liées à la pandémie paralysaient encore l'essentiel du trafic. 

Au quatrième trimestre, qui s'achève le 30 septembre, la capacité de transport est attendue autour de 90% du niveau de l'exercice 2019, contre 97% auparavant. 

Vu l'accélération « sans précédent » du trafic au premier semestre 2022 grâce à la levée des restrictions sanitaires, « l'aviation en Europe fait face à des difficultés opérationnelles » dues principalement à de graves pénuries de personnel, ce qui entraîne retards et annulations en série, justifie Easyjet. 

« Un marché du travail très tendu pour tout le secteur y compris les personnels de cabine et des durées en hausse pour vérifier les identités » des candidats aux emplois dans l'aviation nuisent aux efforts pour accélérer l'offre, ajoute-t-elle. 

« Cela se traduit par les limites de vols annoncées récemment dans deux de nos plus grands aéroports, Gatwick à Londres, et Amsterdam », souligne Easyjet. 

Gatwick a notamment annoncé vendredi qu'il limitait le nombre de vols quotidiens en juillet et août pour éviter une répétition du chaos dans les aéroports ces dernières semaines. 

Lundi, c'est un autre aéroport londonien, celui d'Heathrow, qui a demandé aux compagnies aériennes qui opèrent depuis ses terminaux 2 et 3 de réduire de 10% leurs planning de vols lundi, avec un peu moins de 30 vols et 5 000 passagers touchés, d'après une porte-parole. 

A ce stade c'est toutefois une demande et non une obligation, précise l'aéroport, qui s'est excusé platement d'énormes problèmes de livraison de bagages aux voyageurs ce week-end, qui, par manque de personnel au sol, ont dû attendre parfois plusieurs heures pour récupérer leur bagage. 

Easyjet pense être en mesure de faire voler la plupart des voyageurs concernés sur d'autres vols, « beaucoup le même jour que ce qui était réservé à l'origine », et promet de prévenir ses clients à l'avance. 

La « low cost » rivale Ryanair qui tente pour sa part de récupérer les voyageurs victimes d'annulations de vols a indiqué qu'elle avait mis en place 200 vols supplémentaires lundi depuis 19 aéroports britanniques vers l'Europe. 

« Pendant que British Airways, Easyjet et TUI annulent des milliers de vols qui perturbent les plans de vacances des familles britanniques, Ryanair réalise plus de 15 000 vols par semaine et en a ajouté plus de 1.000 pour juillet et août », ajoute la compagnie britannique, d'après un communiqué. 

L'action d'Easyjet reculait de 2,84% à 424,60 pence vers 13H30 GMT à la Bourse de Londres et celle de Ryanair prenait 0,76% à 11,88 euros à Dublin. 

Sophie Lund-Yates, analyste de Hargreaves Lansdown, note que « ces plans vont rallonger la reprise (post-pandémie) pour Easyjet », avec des coûts « énormes » de la montée en puissance de l'offre. 

Elle relève toutefois que « la tendance est positive et que la demande de voyages est là ». 


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Short Url
  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Short Url
  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.